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abbaye française dans les Côtes-d'Armor De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'abbaye Notre-Dame-de-Beaulieu était située sur la commune de Languédias dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne, en France.
Abbaye Notre-Dame-de-Beaulieu | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Type | Abbaye |
Rattachement | Chanoines réguliers de saint Augustin |
Début de la construction | XIIe siècle |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Ville | Languédias |
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L'abbaye de Beaulieu (Bellus-Locus)[1],[2] est fondée dans la paroisse de Mégrit vers 1160[3] ou 1170[4] par Rolland de Dinan, seigneur de Bécherel 2e fils de Geoffroi de Dinan pour des Chanoines réguliers de saint Augustin à l'époque où le diocèse de Saint-Malo était dirigé par l'évêque Albert.
À l'origine l'abbaye se dénommait "du Pont Pilard" (S. Maria de Ponte Pilardi[5]), elle changea de nom par la suite pour devenir l'abbaye de Beaulieu. Lors de la fondation, Roland de Dinan donne des terres autour du site de l'abbaye, un étang, un moulin, le bois de Querinan ainsi qu'un domaine en Tréauden[6].
Les ducs Conan IV et Geoffroy ainsi que la duchesse Constance confirmeront les privilèges attachés à cette fondation et les exempteront de la juridiction ducale[7].
Puis l'abbaye reçoit[8] :
Durant la guerre de succession de Bretagne, l'abbaye semble avoir été en partie détruite[9].
En 1395, le duc Jean IV prend l'abbaye sous sa protection et confirme l'exemption de juridiction ducale[10].
Le premier abbé commendataire est maître Guy Le Lyonnais, il résigne son abbaye en faveur de son neveu Mathurin Glé en 1517 mais continue de s'attribuer le bénéfice des revenus jusqu'à sa mort le .
Guy le Lyonnais est à l'origine de l'actuel étang de Beaulieu et du moulin de la Porte de l'abbaye[11].
Au XVIe siècle l'abbaye de Beaulieu est prospère, un aveu du déclare, parmi les principaux biens qu'elle possède[12] :
L'abbaye a droit de haute justice, elle dispose d'un gibet dans les landes de Lambrun à Yvignac.
Elle prélève une taxe sur tous les animaux et marchandises transitant par le grand chemin royal de Jugon à Dinan.
En 1649, l'abbaye possédait encore de nombreux prieurés (Mégrit, Trédyaye, Saint-Maudé, Plélan, Languédias, Villedé, Corseul, Saint-Uriel, Le Hinglé, Tressaint, La Landecq, Saint-Malo de Jugon, Plédéliac, Goudelin et Guingamp). Elle hébergeait cinq prêtres[13].
Au XVIIe siècle, Maître Claude Philippe Le Clerc, conseiller et aumônier du roi, abbé de l'abbaye de Mondaye, chanoine du Chapitre de Notre-Dame de Paris, fils de M. du Tremblay, gouverneur de la Bastille, proche parent du Père Joseph, est pourvu du bénéfice le alors qu'il est encore étudiant au Collège de Navarre. Il conserve la commende jusqu'à sa mort en 1704. C'est pourtant lui qui, pour rétablir la discipline, introduit dans l'abbaye les chanoines réguliers de Sainte Geneviève le [14],[2].
Les documents, chartriers et actes relatifs à l'abbaye de Beaulieu furent pillés et volés par les huguenots pendant les guerres de la Ligue et le reste des archives brûlé le par un membre du directoire révolutionnaire du district de Broons.
L'abbaye est supprimée en 1791, elle n'hébergeait plus que trois chanoines[14].
En 1791, le directoire du district de Broons établit l'état de lieux de l'abbaye, il ne concerne que le mobilier[15].
Loué dans un premier temps, le domaine fut acquis par un homme de loi de Dinan le .
En 1834, l'abbaye passe de Mégrit à Languédias, l'enclave de Mégrit qui contenait le siège de l'abbaye est fusionnée avec Languédias[16].
En 1860, l'église de l'abbaye est totalement détruite mais plusieurs bâtiments, bien que vétustes, subsistent[4].
En 1883 ne restait visible, de l'abbatiale, qu'une porte du XVIe siècle[17].
En 2019, le moulin à farine est toujours présent. Son pignon nord-est est orné de deux armoiries. Selon l'inventaire du patrimoine, il s'agirait, au niveau supérieur, des armoiries du fondateur de l'abbaye, et au niveau inférieur de celles du moine Claude Philippe Le Clerc du Tremblay, responsable en 1659 de la réforme sur les abbayes appelée "réforme Sainte Geneviève"[18]. Les armoiries inférieures pourraient plutôt évoquer celles de Guy Le Lyonnais (« D'argent à trois lions de sable »)[19] à l'origine de la construction du moulin, les armoiries des Le Clerc du Tremblay sont décrites dans l'annuaire de la noblesse de France : « d'argent, au chevron d'azur, accompagné de trois roses de gueules, boutonnées d'or[20] ».
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