Sargon II, homme d’action, est un réformateur et un excellent administrateur. Les souverains assyriens mettent en place une administration centrale et une administration provinciale. Ils font souvent appel à des nobles qui leur devaient leur pouvoir et qui dans l’ensemble semblent avoir été fidèles. Le Général en chef (
tartânu), qui a tous les pouvoirs sur l’armée quand le roi ne part pas en campagne, est le plus grand personnage de l’État. Le Héraut du palais (
nâgir êkalli) promulgue les édits royaux, le Grand
échanson (
rab shaqé) présente la coupe royale dans les cérémonies officielles, l’Intendant (
abarakku) dirige l’administration du palais. Une sorte de Grand
vizir (
sukallu dannu) exerce un pouvoir de contrôle sur l’administration des provinces par l’intermédiaire d’envoyés spéciaux (
sukallu). Certains hauts fonctionnaires, responsables de l’administration des provinces, forment le Conseil du Roi. Les Provinces sont dirigées par des gouverneurs (
shaknu) qui ont la charge du maintien de l’ordre, de la livraison des réquisitions, de la levée des impôts et des corvées. Ils disposent d’un contingent militaire, de collecteurs d’impôts et de personnel administratif et ont le devoir de renseigner le roi sur les faits et gestes de la province. Cette administration très centralisée semble avoir bien fonctionné, bien qu’elle soit davantage conçue pour exploiter les pays dominés que pour les développer.