Réformes de Clisthène à Athènes : isonomie, restauration des lois de Solon (démocratie). Institution de dix tribus au lieu de quatre. La Boulê devient un conseil démocratique de cinq cents membres, composé de 50 conseillers par tribu, tirés au sort parmi les candidats des dèmes (mandats d’un an et deux mandats maximum par citoyen). L’autorité suprême est dans les mains de l’Ecclésia. L’ostracisme (bannissement de 10 ans) permet de lutter contre la tyrannie. Le Conseil de l’Aréopage garde son caractère aristocratique, puisqu’il est constitué des anciens archontes désignés par élection jusqu’en 487 av. J.-C. et que ses membres sont nommés à vie.
La création de nouvelles tribus permet l’intégration de nouveaux citoyens, métèques ou affranchis. La réforme réussit à plus long terme à unifier l’Attique (2500 km²). En effet, chaque tribu est composée de trois trittyes issues des trois parties de l’Attique : la ville (astu), la côte (paralie) et l’intérieur (mésogée).
Une centaine de dèmes, qui désignaient déjà les communautés villageoises, sont institutionnalisés. Ils constituent la cellule de base de la cité, avec une assemblée et des magistrats (le démotique permet de désigner le citoyen, à la place du patronyme).
À l’issue du processus de réforme, la ville d’
Athènes compte 30 000 citoyens sur une population totale d’environ 100 000 habitants
[7]. Le statut du
métèque apparaît pendant la première partie du
Ve siècle av. J.-C. et Athènes deviens la première cité où l’étranger n’est plus un paria sans droits juridiques
[8].