La 25e division d'infanterie (25e DI ), devenue 25e division d'infanterie motorisée (25e DIM) entre 1934 et 1940, est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale .
Faits en bref Création, Dissolution ...
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1873 : création de la 25e division d'infanterie
1935 : devient 25e division d'infanterie motorisée
1940 : disparition lors de la bataille de France
1945 : nouvelle création de la 25e division d'infanterie
1946 : forme la 25e division aéroportée
18 juillet 1878 - 18 février 1882 : général Février
.
3 mars 1883 - 4 août 1883 : général Davenet
.
26 avril 1884 : général Courty
29 août 1884 - 1er juillet 1888 : général Broye
7 juillet 1888 : général Gueytat
16 mai 1891 - 21 septembre 1894 : général Pierron
.
9 octobre 1894 - 7 octobre 1897 : général Muzac
19 octobre 1897 : général Mouton
16 décembre 1898 : général Pedoya
11 janvier 1899 : général Brunet
24 septembre 1901 : général Girardel
2 avril 1902 : général d'Amboix de Larbont
27 janvier 1905 : général Durand
25 mars 1906 : général Soyer
18 avril 1906 : général Pognard
27 septembre 1906 : général Goiran
17 juin 1908 : général Helouis
21 septembre 1911 - 30 octobre 1913 : général Taverna
.
29 novembre 1913 - 8 septembre 1914 : général Delétoille
8 septembre 1914 : général Chandezon
17 septembre 1914 : général Demange
18 mai 1915 - 4 avril 1916 : général Debeney
4 avril 1916 : général Lévi
11 mai 1917 - 24 août 1918 : général Gratier
24 août 1918 : général Joba
août 1918 : colonel Bouviolle
.
10 septembre 1931 : général Meullé-Desjardins
12 septembre 1934 - 25 mai 1936 : général Garchery
15 juin 1936 - 4 septembre 1938 : général Montagne
.
1939 - 1940 : général Molinié
1945 : général Chomel
1945 : général Molle
1945 : général Bonjour
La division est créée par le décret du 28 septembre 1873 . Située en 13e région militaire (Clermont-Ferrand ), elle est constituée de deux brigades[1] :
La division est d'abord détachée en garnison à Lyon (1874-1881)[2] , [3] , puis à Saint-Étienne , la 50e brigade installant son état-major à Clermont-Ferrand (1882-1884)[4] , [5] , puis à nouveau à Lyon (1885-1886)[6] , [7] , puis retour à Saint-Étienne et Clermont à partir de 1887[8] . En 1888, le 6e régiment d'infanterie remplace le 92e régiment d'infanterie à la 50e brigade [9] .
En 1889, l'état-major de la 50e brigade , maintenant constituée avec le 86e et le 139e régiment d'infanterie , déménage à Aurillac [10] . Elle a toujours cette organisation en 1914 : 49e brigade (16e et 38e RI ) à Saint-Étienne, 50e brigade (86e et 139e RI ) à Aurillac[11] .
Composition au cours de la guerre
Mobilisée dans la 13e Région , la division appartient au 13e corps d'armée , au sein de la 1re armée française .
49e brigade d'août 1914 à juin 1915 :
50e brigade d'août 1914 à décembre 1916 :
75e brigade de juin 1915 à décembre 1916 :
Infanterie divisionnaire de décembre 1916 à novembre 1918 :
Cavalerie :
Artillerie :
Génie :
Historique
1914
2 – 6 août : mobilisation
6 – 10 août : transport par V.F. à l'ouest d'Épinal .
10 – 21 août : offensive en direction de Sarrebourg par Rambervillers , Baccarat et Cirey :
21 – 25 août : repli derrière la Mortagne , vers Romont , par Lorquin , Frémonville et Azerailles .
25 août – 10 septembre : engagée dans la bataille de la Mortagne : combats dans la région, Romont, Saint-Maurice-sur-Mortagne , Roville-aux-Chênes . À partir du 2 septembre , stabilisation vers Xaffévillers .
10 – 14 septembre : retrait du front vers Épinal et transport par V.F. vers Creil .
14 – 25 septembre : mouvement en direction de Dreslincourt . À partir du 16 septembre , engagée dans la 1re bataille de l'Aisne , puis dans la 1re bataille de Picardie : combats à Ribécourt , hameau de l'Écouvillon à Élincourt-Sainte-Marguerite , Machemont et la ferme Attiche .
1915
25 septembre 1914 – 30 septembre 1915 : stabilisation et occupation d'un secteur vers Lassigny et Beuvraignes :
3 - 14 octobre : limite gauche ramenée vers la lisière nord du bois des Loges . Combats du bois des Loges, de Plessis-de-Roye et de Beuvraignes.
18 juin 1915 : front étendu, à droite, jusque vers Plémont . À partir du 20 septembre , retrait partiel du front, et travaux en vue d'une attaque sur Dancourt .
30 septembre – 30 octobre : relève progressive et repos vers Gournay-sur-Aronde . À partir du 15 octobre , mouvement vers Moreuil ; repos. À partir du 25 octobre , mouvement vers Maignelay ; repos.
30 octobre 1915 – 18 janvier 1916 : mouvement vers le front, et occupation d'un secteur entre le massif de Thiescourt et la lisière sud du bois des Loges.
1916
18 janvier – 7 mars : retrait du front et repos à l'ouest de Montdidier . À partir du 1er février, mouvement par étapes et transport par chemin de fer vers Crépy-en-Valois , puis vers Vic-sur-Aisne et Chelles . À partir du 23 février , transport par V.F. de Villers-Cotterêts , dans la région de Revigny , puis mouvement vers Fleury-sur-Aire ; repos.
7 – 19 mars : Mouvement vers le front. Engagée dans la bataille de Verdun , vers Forges et Béthincourt .
14 et 16 mars : attaques allemandes.
19 mars – 21 avril : retrait du front et mouvement vers Jubécourt , puis transport par camions vers Sermaize-les-Bains . À partir du 29 mars , transport par V.F. dans la région de Crépy-en-Valois ; repos.
21 avril – 27 septembre : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Pernant et Hautebraye (commune d'Autrêches ).
27 septembre – 15 octobre : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Crèvecœur-le-Grand . Repos vers Froissy , et à partir du 3 octobre , instruction au camp de Crèvecœur.
15 octobre – 14 novembre : transport par camions dans la région de Caix . Engagée dans la bataille de la Somme , entre l'est de Lihons et l'est de la ferme Lihu : le 7 novembre , prise de Pressoire .
14 – 25 novembre : retrait du front ; repos au sud de Montdidier .
25 novembre – 13 décembre : occupation d'un secteur entre le sud de Maucourt et la voie ferrée d'Amiens à Chaulnes .
13 – 21 décembre : retrait du front et mouvement vers Crépy-en-Valois ; repos.
21 décembre 1916 – 27 janvier 1917 : transport par V.F. vers Neufchâteau ; repos. À partir du 21 janvier 1917 , transport par V.F. de Damblain , dans la région de Verberie ; repos.
1917
27 janvier – 16 mars : transport par camions vers le front et occupation d'un secteur vers Plessis-de-Roye et Canny-sur-Matz .
16 – 23 mars : poursuite des troupes allemandes lors de leur repli stratégique (opération Alberich ) : progression suivant l'axe Lassigny , Lagny , Bussy , La Neuville-en-Beine .
23 mars – 1er avril : retrait du front ; repos vers Guiscard .
1er – 16 avril : mouvement vers le front et occupation d'un secteur dans la région le canal Crozat , Roupy : attaques fréquentes, particulièrement violentes, le 13 avril aux abords de Saint-Quentin .
16 avril – 7 mai : retrait du front ; repos vers Nesle et Libermont ; (éléments en secteur du 20 au 25 avril ).
7 mai – 1er juillet : occupation d'un secteur vers Urvillers et Grugies .
1er – 25 juillet : retrait du front ; repos vers Nesle.
10 juillet : transport par V.F. de la région Ham , Nesle, dans celle de Vitry-le-François ; repos et instruction.
25 juillet – 31 août : transport par camions dans la région de Verdun, et occupation d'un secteur vers Avocourt et la route d'Esnes à Malancourt .
31 août – 23 septembre : retrait du front, transport par camions vers Dampierre-le-Château ; repos et instruction.
23 septembre – 8 décembre : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre le Four de Paris (Vienne-le-Château ) et l'Aire (Front de l'Argonne ).
8 décembre – 16 décembre : retrait du front ; repos vers Vaubécourt et Condé-en-Barrois .
16 décembre 1917 – 7 février 1918 : transport par camions sur la rive droite de la Meuse et occupation d'un secteur vers Bezonvaux et Damloup .
1918
8 février – 21 mars : retrait du front ; repos vers Sermaize-les-Bains . À partir du 22 février , transport par V.F. en Argonne ; travaux.
21 mars – 6 avril : occupation d'un secteur entre le Four de Paris et l'Aire .
6 – 14 avril : retrait du front ; repos vers Rarécourt .
14 avril – 18 juillet : mouvement vers le front, et, à partir du 18 avril , occupation d'un secteur sur les deux rives de la Meuse , vers la cote 344 et l'ouest de Forges , étendu à droite, le 12 juillet , jusque vers Beaumont .
18 – 26 juillet : retrait du front et transport par V.F. de la région de Revigny , dans celle de Verberie ; repos vers Villers-Cotterêts .
26 juillet – 4 août : engagée, vers Le Plessier-Huleu , dans la 2e bataille de la Marne : à partir du 29 juillet , combats aux abords de Grand-Rozoy , puis poursuite jusqu'à la Vesle , atteinte le 4 août .
4 août – 29 septembre : organisation du front, sur la rive gauche de la Vesle, vers Braine et l'est de Vasseny . Engagée à la fin d'août, et jusqu'au 20 septembre , dans la poussée vers la position Hindenburg :
4 septembre : franchissement de la Vesle, progression vers le canal latéral de l'Aisne, et, le 6 septembre vers Vailly.
16 septembre : prise de Vailly ; organisation des positions conquises vers Presles et l'ouest de Vailly. Puis progression jusque vers Ostel .
29 septembre – 31 octobre : retrait du front ; puis transport par V.F. dans la région de Luzarches ; repos.
31 octobre – 11 novembre : mouvement par étapes vers le front. Se trouve vers Moncornet , lors de l'armistice .
Rattachement
Affectation organique : 13e corps d'armée , d'août 1914 à novembre 1918
1re armée
2 août – 11 septembre 1914
13 décembre 1916 – 2 janvier 1917
21 janvier – 22 mars 1917
2e armée
21 septembre 1914 – 1er juillet 1915
27 février – 29 mars 1916
26 juillet 1916 – 19 juillet 1918
3e armée
23 – 27 février 1916
30 juin – 28 septembre 1916
22 mars – 10 juillet 1917
27 octobre – 11 novembre 1918
4e armée
6e armée
11 – 21 septembre 1914
1er juillet 1915 – 23 février 1916
7e armée
10e armée
29 mars – 30 juin 1916
28 septembre – 13 décembre 1916
19 juillet – 27 octobre 1918
La loi du 13 juillet 1927 , sur l’organisation générale de l’armée , et la loi des cadres et effectifs du 28 mars 1928 , fixent le nombre des divisions d’infanterie métropolitaines à vingt. Ces dernières sont considérées comme des forces de territoire affectées à la défense du sol métropolitain.
Ces grandes unités d’infanterie sont de trois types, dix divisions d’infanterie de type « nord-est », sept divisions d’infanterie motorisées et trois divisions d’infanterie alpine. En 1935, la 25e division d'infanterie devient la 25e division d'infanterie motorisée. Elle est stationnée à Clermont-Ferrand . Sa composition est la suivante :
Composition
Le 10 mai 1940 la 25e DIM, sous les ordres du général Molinié , est rattachée au 1er corps d'armée qui est intégré à la 7e Armée .
À cette date la 25e division d'infanterie motorisée se compose de :
Le 15 octobre 1945 , la division absorbe les 1er et 2e RCP de la 24e division aéroportée (24e DAP) qui vient d'être dissoute[réf. souhaitée ] . Cette nouvelle 25e DI devient à son tour une unité aéroportée sous le nom de 25e DAP par changement d'appellation le 1er février 1946[16] .
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1874 (lire en ligne ) , p. 228
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1881 (lire en ligne ) , p. 41
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1882 (lire en ligne ) , p. 41
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1884 (lire en ligne ) , p. 43
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1885 (lire en ligne ) , p. 43
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1887 (janvier) (lire en ligne ) , p. 48
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1887 (décembre) (lire en ligne ) , p. 48
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1888 (lire en ligne ) , p. 54
Annuaire de l'Armée française pour l'année 1890 (lire en ligne ) , p. 54
Annuaire officiel de l'Armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales, pour l'année 1914 (lire en ligne ) , p. 81
Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées , Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », 2004 (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1 , OCLC 417826733 , BNF 39169074 ) , p. 51
Paul Gaujac, « Une victoire amère, juin 1945 - janvier 1946 », Militaria magazine , no 149, décembre 1997 , p. 36-41
Clément Narme, La 25e DAP : l’expérience du modèle divisionnaire en France aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale (1945-1948) , 2013 (lire en ligne )
Bibliographie
Service historique de l'état-major des armées , Les Armées françaises dans la Grande guerre , Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951 ) :
AFGG , vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie , 1924 , 1092 p. (lire en ligne ) .