129 000 à 115 000 ansAP: période interglaciaire de Riss-Würm ou Éémien[2]. Réchauffement du climat et augmentation de la pluviométrie, entrainant l'extension des forêts. Vers 126 000 ans AP, optimum climatique de l'Éémien: le niveau de la mer atteint un niveau de 4 à 6 mètres plus élevé que le niveau actuel.
Vers 235 000 ansavant le présent (AP): Homme de Kibish, représenté par deux crânes d’Homo sapiens découverts en 1967 dans la formation de Kibish, dans la basse vallée de l'Omo, en Éthiopie. Omo Kibish 2 apparait plus archaïque qu'Omo Kibish 1[4].
164 000 à 50 000 ansAP: le site de Pinnacle Point, en Afrique du Sud, témoigne de traitement thermique de la pierre pour la fabrication d'outils lithiques, de l'utilisation de ressources marines (coquillages) pour l'alimentation et de l'utilisation de pigments (ocre rouge), preuves d'un comportement symbolique[6].
145 000 à 30 000 ansAP: l’industrie atérienne, présente au Maghreb et au Sahara, se distingue d'abord par la présence d'outils pédonculés destinés à être emmanchés. Elle associe la mise en œuvre du débitage Levallois à la confection d'outils sur éclat diversifiés (racloirs, denticulés, etc.), ainsi que d'outils foliacés bifaciaux[8].
120 000 à 90 000 ansAP: pluvial Abbassia en Afrique. Les zones aujourd’hui désertiques (Sahara) sont vertes et fertiles.
Amérique
130 700 ansAP: le site Cerutti Mastodon, dans le Sud de la Californie, livre des os de mastodontes qui présentent des marques de découpe et qui auraient pu être brisés intentionnellement par des représentants du genre Homo utilisant des outils lithiques[10],[11].
Asie
Entre 200 000 et 160 000 ansAP: le site de Xujiayao-Houjiayao, dans le xian de Yangyuan (province du Hebei), dans le bassin de Nihewan, à l'ouest de Pékin, livre des fossiles crâniens fragmentaires qui présentent des affinités nettes avec les Dénisoviens[12].
Entre 200 000 et 130 000 ansAP: Homme de Maba, crâne humain fossile découvert en 1958 dans une grotte près du village de Maba, proche de la ville de Shaoguan, dans la province chinoise du Guangdong. Il présente des traces de blessure au niveau de l'os temporal droit résultant d’un coup porté par un objet contondant en pierre (agression ou accident) auxquelles il aurait survécu[13]. Il pourrait être un représentant de l'Homme de Denisova, espèce asiatique du Paléolithique moyen probablement présente en Chine à cette époque.
Entre 194 000 et 123 000 ansAP: molaire de lait appartenant à l'Homme de Denisova, appelée Denisova 2, découverte en 1984 dans la grotte de Denisova, et datée en 2019 d'environ 160 000 ans par analyse génétique, selon la théorie de l'horloge moléculaire[14]. Il s'agit de l'un des deux plus anciens fossiles dénisoviens reconnus à ce jour.
Entre 190 000 et 10 000 ansAP: Penghu 1, fragment de mandibule fossile, découvert vers 2007 dans les fonds marins proches de Taïwan, appartenant à une espèce éteinte du genre Homo, dénommée Homo tsaichangensis en 2015, mais pressentie en 2019 comme susceptible d'appartenir à l'Homme de Denisova[15].
190 000 à 50 000 ansAP: période de présence à Liang Bua, sur l’ile de Florès, en Indonésie, d'outils lithiques attribués à l’Homme de Florès, un petit humain d’environ un mètre de haut et d’un poids d'environ 25 kg[16].
160 000 ansAP: une demi-mandibule humaine fossile, découverte en 1980 dans la grotte de Baishiya, près de Xiahe, dans le Gansu, en Chine, est identifiée comme ayant appartenu à un Dénisovien. Cette étude s'est appuyée pour la première fois sur l'analyse des protéines (paléoprotéomique) conservées dans la mandibule de Xiahe, alors que l'ADN était trop dégradé pour être exploitable. La mandibule a conservé deux molaires, dont la morphologie est jugée comparable à celle des molaires trouvées dans la grotte de Denisova. Cette mandibule a un âge évalué par les séries de l'uranium à au moins 160 000 ans[17].
Entre 125 000 et 108 000 ansAP: en Chine, le site de Lingjing, près de Xuchang (Henan), livre des crânes humains adultes combinant des traits anciens qui les rapprochent des Dénisoviens.
Vers 112 000 ansAP: Homme de Solo, plus récent Homo erectus connu, découvert en 1931 sur le site de Ngandong, village au bord du fleuve Solo, sur l'ile de Java[19].
185 000 ansAP: découverte dans la grotte de Misliya, près du mont Carmel, en Israël, du plus ancien fossile d'Homo sapiens connu hors d'Afrique, la partie gauche d'un maxillaire d'adulte comprenant une grande partie de la denture[21].
Vers 180 000 ansAP: Homme de Biache, dans le Pas-de-Calais, caractérisé par deux crânes néandertaliens découverts en 1976, appartenant à un homme âgé et à une jeune femme, entourés de nombreux ossements d’animaux (bovidés, cervidés, rhinocéros) et d’outils de silex.
176 500 ansAP: la grotte de Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne, est occupée par l'Homme de Néandertal (datation effectuée en 2015). Exploré à partir de 1990, le site recèle des traces de feu et une structure composée de près de 400 morceaux de stalagmites juxtaposés, alignés et superposés[25].
130 000 ansAP: site du campement d'hiver d'un groupe de chasseurs-cueilleurs, dans la grotte du Lazaret, près de Nice. Vestiges interprétés initialement comme les restes d'une grande cabane, de 11 m de long sur 3,5 m de large, construite contre la paroi de la grotte (aujourd'hui contestée). Outillage lithique, 2 foyers dans des trous naturels[27].
Entre 127 000 et 115 000 ansAP: découverte en 1899 par Dragutin Gorjanović-Kramberger de centaines d'ossements de Néandertaliens sur le site de Krapina, en Croatie[28]. L'état très fragmentaire des os longs et la présence de stries causées par des instruments tranchants témoigne d'une possible pratique de l'anthropophagie, de charognage, ou de rites funéraires particuliers[29]. Huit serres d'aigles, portant des traces d'usure et d'aménagements semblent avoir été utilisées en pendentifs[30].
David Menier, Claude Augris et Cécile Briend, Les réseaux fluviatiles anciens du plateau continental de Bretagne Sud, Versailles, Éditions Quae, , 101p. (ISBN978-2-84433-173-1, présentation en ligne)
(en) Eleanor M. L. Scerri, «The Aterian and its place in the North African Middle Stone Age», Quaternary International, the Middle Palaeolithic in the Desert, vol.300, , p.111–130 (DOI10.1016/j.quaint.2012.09.008, lire en ligne)
(en) Fahu Chen, Frido Welker, Chuan-Chou Shen et al., «A late Middle Pleistocene Denisovan mandible from the Tibetan Plateau», Nature, (lire en ligne)
(en) Yan Rizal, Kira E. Westaway et al., «Last appearance of Homo erectus at Ngandong, Java, 117,000–108,000 years ago», Nature, (DOI10.1038/s41586-019-1863-2)
Yossi Zaidner et al., Middle Pleistocene Homo behavior and culture at 140,000 to 120,000 years ago and interactions with Homo sapiens, Science, volume 372, n° 6549, 2021, p.1429–1433, doi:10.1126/science.abh3020
Arpad Ringer, Les industries à pièces foliacées en Europe centrale: proposition de synthèse, Paléo, Revue d'Archéologie Préhistorique, supplément n° 1, 1995, pp. 15-18, lire en ligne