2 décembre: Mahmud de Ghazni traverse la Jumna. Il vainc le roi Shahi Trilochanapala, met Mathura et Kânnauj à sac et occupe le bassin oriental du Gange[3]. L’empire des Pratihara n’est plus. De nombreux clans Râjput, jusqu'alors tributaires des Gurjara-Pratihara, en profitent pour proclamer leur indépendance et former leur propre royaume (Solankî du Kathiawar et du Gujerat, Châuhan d'Ajmer et de Jodhpur, Paramara du Mâlwa…)[4].
20 décembre: sac de Kânnauj, en Inde. 53 000 habitants de la ville, essentiellement des notables, des artistes et des artisans, sont déportés vers le Khorassan, où ils restent plusieurs décennies en captivité avant de rejoindre l’empire byzantin et les Balkans[5].
Bataille de Kuju (aujourd'hui Kusŏng). Une troisième tentative d'invasion du Goryeo (Corée) par les Khitans est arrêtée à la frontière[6].
Février: bataille de Dyrrachium. Le dernier tsar de Bulgarie Iwan Wladislav est vaincu et tué devant Durrës. L'Empire byzantin s'empare de la Bulgarie, ce qui met fin au premier empire bulgare (fin de l'annexion en 1186). Byzance retrouve ses frontières sur la Save et le Danube[10]. Basile II respecte les usages de l’ancien empire bulgare annexé: le paiement de l’impôt en nature est maintenu, le patriarcat d’Ochrida transformé en archevêché autocéphale. Basile tente d’assimiler les Bulgares en créant deux thèmes, en attribuant à l’aristocratie de nombreuses dignités auliques et en l’incitant à s’allier par mariage à l’aristocratie byzantine. L’assimilation n’est cependant jamais parfaite[11].
Une révolte éclate en Provence, menée par Pons, châtelain de Fos contre le comte de ProvenceGuillaume II qui est tué lors du siège de ce château avant le , probablement le [13]. Le pouvoir comtal s'effondre et les différentes factions de la noblesse tentent d'imposer leur loi.
6 avril, dimanche de Pâques: la coutume du moment à Toulouse de donner un soufflet à un Juif devant la cathédrale pendant la semaine sainte se termine tragiquement. Le préposé, chapelain d’un vicomte choisi pour lui faire honneur, frappa le juif avec une telle violence qu’il fit jaillir hors de sa tête ses yeux et sa cervelle (selon Adémar de Chabannes)[14].
1eroctobre: les Normands dirigés par les frères Quarrel-Drengot sont battus par les byzantins à Canne, en Apulie[17]. Le général byzantin Basile Bojannès(it) réduit la révolte de Mélo de Bari en Italie du Sud. Il soumet les principautés lombardes d’Apulie et construit une ligne de forteresses (kastra) contre laquelle vient s’échouer l’empereur germanique Henri II (siège de Troia en 1021)[11]. Les bourgs fortifiés à l’initiative du gouverneur de Bari entretiennent des liens assez forts avec les fonctionnaires byzantins. Les difficultés de Byzance dans les Balkans et en Asie renforceront leur autonomie.
À la mort de son frère Harald, Knut II s’embarque avec sa flotte vers le Danemark pour assurer sa succession[18].
Une flotte normande débarque à l'embouchure du Lay près de Saint-Michel-en-l'Herm et met à sac le Poitou. Guillaume V d'Aquitaine rassemble une armée et marche contre eux; fait prisonnier, il doit verser une rançon pour obtenir le départ des Normands[21].