Sargon II se fait couronner roi de Babylone. Midas de Phrygie, sept rois de Chypre (Iatnana) et Upêri, roi de Dilmoun (îles Bahreïn) prêtent allégeance à l’Assyrie[1]. L’empire assyrien est à sa plus grande extension. Renaissance artistique et littéraire.
706 av. J.-C.: inauguration de la cité de Dur-Sharrukin (Khorsabad), qui remplace Nimrud comme capitale de l'Assyrie[1]. Elle est délaissée, en partie inachevée, à la mort de Sargon II.
Importance de l’outillage en fer: 160 tonnes de grappins, pics, pioches, crochets et marteaux ont été retrouvées dans une réserve du palais de Sargon à Khorsabad. Sargon fait aménager des jardins tout autour de Dur-Sharrukin grâce à l’irrigation[7].
Vers 706 av. J.-C.: date traditionnelle de la fondation de Tarente par des Parthénies originaires de Sparte[8]. Fondation de Posidonia (Paestum), en Italie du Sud[9].
705 av. J.-C.: Sargon II est tué lors d’une campagne contre le Tabal. Son corps n’est pas retrouvé[1].
705-701 av. J.-C.: à la mort de Sargon, le pharaon d'ÉgypteShabaka provoque des soulèvements en Syrie et en Palestine. Lulê, roi de Sidon, Sidka, roi d’Ascalon, Ézéchias, roi de Juda, les habitants d’Ekron font sécession avec l’Assyrie[1]. Ézéchias de Juda prend la tête de la coalition anti-assyrienne regroupant Gaza, Ashdod, Tyr, Édom et Juda soutenue par le pharaon Shabaka. Ézéchias se met en relation avec Merodach-Baladan II, en train de soulever la Babylonie avec l’aide de l'Élam. Pour en imposer aux hésitants, il envahit la Philistie, soulève le peuple d’Eqrôn et fait prisonnier leur roi Padi, qui refusait de rejoindre la coalition. À l’approche des armées assyriennes, Ézéchias fait fortifier Jérusalem, assure son alimentation en eau en cas de siège en faisant creuser le réservoir et le canal de Siloé, un tunnel de 550 m de long, et fait forger de nombreuses armes (javelots, boucliers)[10].
703 av. J.-C.: révolution à Babylone. Un roi babylonien est élu au détriment de Sennacherib. Merodach-Baladan II revient alors d’Élam et reprend le pouvoir. Sennacherib écrase les rebelles quelques mois plus tard sous les murs de Kish. Merodach-Baladan s’enfuit dans les marais du sud du pays pendant que Sennacherib pille son palais et déporte de nombreux Babyloniens, Chaldéens et Araméens en Assyrie, puis confie le trône à Bêl-ibni[1].
701-689 av. J.-C.: règne en Égypte du pharaon koushite Shabataka, fils de Peyé[1]. Il règne en paix, mais prend cependant conscience du danger assyrien, et envoie une armée soutenir la révolte des villes palestiniennes, mais la retire avant l’affrontement direct.
701 av. J.-C.: Sennacherib réprime la révolte en Syrie-Palestine[1]. Il s’empare des villes phéniciennes, remplace le roi de Sidon Lulê, en fuite, par Ittobaal, assiège Tyr. Les autres villes de Phénicie, ainsi que Mitinti, roi d’Ashdod, Puduili, roi d’Ammon, Kammusunadbi, roi de Moab et Aiarammu, roi d’Édom se soumettent et lui présentent le tribut. Sennacherib entre alors en Philistie, et après avoir déporté le roi d’Ascalon Sidka il vainc les Égyptiens venus au secours d’Eqrôn dans la plaine de d’Eltéqeh. Il s’empare d’Eqrôn, en massacre les notables et fait prisonnier une partie de la population. Il prend la forteresse de Lakish et envoie des ambassadeurs à Jérusalem. Ézéchias n'obtient finalement le départ des Assyriens qu'au prix de concessions exorbitantes: le versement d'un tribut énorme - 30 talents d'or et 800 talents d'argent -, sans parler de la déportation de ses filles, de son harem et de ses musiciens, ainsi que la perte d'une partie de son territoire[13]. La campagne de Sennacherib porte un coup terrible au royaume de Juda dont la plupart des villes sont détruites et la population déportée. La partie occidentale de Juda passe aux mains de Mitinti d’Ashdod, de padi d’Eqrôn et de Sillibel de Gaza, en récompense de leur fidélité à Sennacherib.
700 av. J.-C.: le roi chaldéen de BabyloneMerodach-Baladan II suscite des désordres en Babylonie. Le roi d'AssyrieSennacherib intervient, dépose Bêl-ibni et le remplace par son fils aîné, Ashur-nadin-shumi sur le trône de Babylone. Merodach-Baladan préfère la fuite en Élam au combat[1].
(en) Michael H. Crawford et David Whitehead, Archaic and Classical Greece: A Selection of Ancient Sources in Translation, Cambridge University Press, , 634p. (ISBN978-0-521-29638-0, présentation en ligne)
Danièle Berranger-Auserve, Recherches sur l'histoire et la prosopographie de Paros à l'époque archaïque, Presses Univ Blaise Pascal, , 451p. (ISBN978-2-84516-038-5, présentation en ligne)
(da) Anne Katrine Gade Kristensen, Who Were the Cimmerians, and where Did They Come From?: Sargon II, the Cimmerians, and Rusa I, Kgl. Danske Videnskabernes Selskab, , 137p. (ISBN978-87-7304-191-8, présentation en ligne)
Pierre-Yves Boillet, Claire Barat, Michela Costanzi, Les diasporas grecques: du VIIIe s. au IIIe s. avant J.-C.: Capes, Agrégation, Dunod, , 224p. (ISBN978-2-10-058401-7, présentation en ligne)