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Étretat, commune française située dans le département de la Seine-Maritime, a attiré de nombreux artistes.
« Quand on en approche, on aperçoit par-dessous l'aiguille d'Étretat qui se trouve à 500 ou 600 mètres plus loin contre la porte d'Aval. Il faudrait que Bouvard tombât sur le varech glissant pour laisser à P[écuchet] le temps de gagner la porte d'Aval sous laquelle on peut aussi passer à mer basse en enjambant de rocher en rocher, parfois en sautant, car il y a presque toujours de l'eau sous cette porte, ce qui ferait reculer Bouvard, lorsqu'il arriverait naturellement à vouloir passer par là. La petite baie formée entre les deux portes a cela de particulier qu'on aperçoit vers le milieu une sorte de demi-entonnoir gazonné, où serpente un sentier très rapide, qu'on appelle la Valleuse de Jambourg. Bouvard épouvanté par l'eau sous la porte d'Aval, et ne pouvant enjamber comme P. de rocher en rocher, au risque de se noyer dans les intervalles qui sont très profonds, retournerait sur ses pas et apercevrait la valleuse. Voici l'aspect de cette valleuse [suit un dessin]. J'indique l'herbe par les petits traits et le sentier par la ligne noire. On monte d'abord sur un reste d'éboulement qui mène au pied de la falaise, puis le sentier la longe de A à B, et devient ensuite très rapide, très glissant, avec des pierres qui roulent sous les pieds et les mains, et se termine par de brusques zigs-zags. Les gens craintifs se cramponnent aux herbes. (Cette valleuse, praticable même aux femmes hardies jusqu'à cette année, n'est plus accessible aujourd'hui qu'aux hommes très souples et très accoutumés aux falaises ; on doit la réparer). Autrefois une corde attachée au rocher, allait jusqu'au bas de la descente. Une fois en haut, on aperçoit Étretat, et on y arrive par une descente douce sur l'herbe, de 1 kilomètre environ. Il y a dans le haut de cette montée une butte en terre. On s'y réfugie, par crainte du rhume, après avoir gravi le sentier. »
« et là-bas, en avant, une roche d'une forme étrange, arrondie et percée à jour, avait à peu près la figure d'un éléphant énorme enfonçant sa trompe dans les flots. C'était la petite porte d'Etretat.{...} Et soudain on découvrit les grandes arcades d'Etretat, pareilles à deux jambes de la falaise marchant dans la mer, hautes à servir d'arche à des navires; tandis qu'une aiguille de roche blanche et pointue se dressait devant la première. »
À partir de l'époque romantique, Étretat devient un sujet pittoresque et dramatique pour les peintres à la recherche d'effets de lumière puissants dans une station balnéaire desservie à partir de 1890 par un train qui part de la gare Saint-Lazare.
Attirés, comme les touristes, par le paysage pittoresque, de nombreux artistes visitent Étretat au XIXe siècle. Cependant, les représentations les plus magistrales de l'endroit sont celles de Courbet et Monet vers 1868.
Monet revient à nouveau entre 1883 et 1886 et peint une longue série de vues[1].
La liste des peintres ayant traité ce sujet est longue :
La ville d'Étretat est le lieu de villégiature de nombreux compositeurs et chanteurs d'opéra célèbres du XIXe siècle qui y ont leurs villas où qui résident régulièrement dans ce décor d'opéra-comique :
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