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critique littéraire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Émile Gérard-Gailly, de son vrai nom Émile Léopold Honoré Gérard, est un écrivain et critique littéraire belge né le à Tournai et mort le à Villiers-le-Bel.
Il s'est fait connaître pour ses travaux sur Madame de Sévigné et son entourage, ainsi que sur Gustave Flaubert ; il a également contribué à vulgariser l'œuvre de René Boylesve dont il fut l'exécuteur testamentaire.
Émile Léopold Honoré Gérard naît le à Tournai, en Belgique. Il est, à partir de 1904, professeur de français dans un établissement d'enseignement privé de Paris[1] ; il y enseigne également le latin[MP 1]. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, il est le vice-directeur d'une filiale estivale de cet établissement à Trouville, ce qui contribue à la rapprocher durablement de la Normandie.
Sa première publication, en 1902, est une petite plaquette de poèmes dédiée à sa première passion féminine : Si tu étais morte[MP 2]. En 1905, il obtient le titre de docteur ès lettres pour sa thèse consacrée à Bussy-Rabutin ; l'Académie française lui décerne un prix pour ce travail en 1910[MP 1]. La même année, il se lie d'amitié avec René Boylesve qu'il rencontre à Deauville et qui fera de lui l'exécuteur testamentaire de son œuvre littéraire[2]. Son nom de plume, qu'il adopte au début des années 1910, est composé du patronyme de ses deux parents, Léopold Gérard (instituteur puis directeur d'école à Tournai) et Irma Gailly[MP 3]. À la mort de Boylesve, en 1926, il se consacre à l'étude et à la publication des inédits de son ami, en même temps qu'il poursuit sa propre œuvre de romancier et d'essayiste (ouvrages sur Gustave Flaubert, madame de Sévigné, mais aussi recherches sur les légendes et le patrimoine normands).
Sa santé est fragile depuis les années 1940 et il ralentit progressivement ses activités d'écrivain. Il partage sa vie entre sa villa Ghislaine, dans la station balnéaire normande de Tourgéville, et son domicile parisien de la rue Vineuse[MP 4]. L’Académie française lui décerne le prix Durchon-Louvet en 1947. En 1951, il est nommé président de l'association des amis de René Boylesve[3], qu'il vient de fonder avec deux amis[MP 5]. En 1958, il obtient le prix Broquette-Gonin de littérature et de philosophie (100 000 F), décerné par l'Académie française, pour l'ensemble de son œuvre[4]. Mort le à Villiers-le-Bel où il était hospitalisé depuis le début de l'année, il est inhumé au cimetière de Tourgéville[3],[MP 6].
Le catalogue de la bibliothèque nationale de France répertorie 77 publications d'œuvres d'Émile Gérard-Gailly, ouvrages, articles de revues, de 1896 à 2005 (comprenant 5 publications posthumes)[5].
Il est également l'éditeur des Mémoires de d'Artagnan (1941), de Feuilles tombées, inédit posthume de René Boylesve dans sa version intégrale (1947) et des trois volumes des Lettres de Madame de Sévigné dans la collection La Pléiade (1954-57)[MP 7].
La liste ci-dessous, élaborée par son biographe Marc Piguet en 1993, ne recense que les volumes parus en librairie, à l'exclusion des articles publiés dans des revues[MP 8].
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