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comtesse française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Françoise de Sévigné, née à Paris le et morte le à Marseille, dans le quartier de Mazargues[1], comtesse de Grignan, est la principale destinataire des lettres de sa mère, Madame de Sévigné.
Françoise de Sévigné | |
Françoise Marguerite de Sévigné, peinture à l'huile attribuée à Pierre Mignard (vers 1669), musée Carnavalet, Paris. | |
Titre | comtesse de Grignan |
---|---|
Biographie | |
Dynastie | Famille de Sévigné |
Nom de naissance | Françoise Marguerite de Sévigné |
Naissance | à Paris |
Décès | (à 58 ans) à Marseille, quartier de Mazargues |
Père | Henri de Sévigné |
Mère | Marie de Rabutin-Chantal (Mme de Sévigné) |
Conjoint | François Adhémar de Monteil de Grignan |
Enfants |
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Françoise de Sévigné est la fille d'Henri, marquis de Sévigné, gentilhomme breton et de l’épistolière Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, dite aussi Madame de Sévigné. Elle est baptisée quelques jours après sa naissance, le [2].
Dans sa jeunesse, elle fut célébrée pour sa beauté : au ballet des Arts, en 1663, à peine âgée de seize ans, elle eut l'honneur de danser la première entrée avec le roi Louis XIV, aux côtés de Henriette d'Angleterre, belle-sœur du roi, de Louise de La Vallière et de Françoise-Athénaïs de Mortemart[3].
Son cousin Roger de Bussy-Rabutin disait qu'elle était « la plus jolie fille de France[4] », sans pour autant s'abuser ; il écrit ainsi à une amie, en 1678 :
« Cette femme-là a de l'esprit, mais un esprit aigre, d'une gloire insupportable, et fera bien des sottises. Elle se fera autant d'ennemis que la mère s'est fait d'amis et d'adorateurs[5]. »
Elle fut chantée par La Fontaine, Saint-Pavin[6], Benserade et le chevalier du Buisson. Tréville disait « qu'elle brûlerait le monde[7]. »
En 1668, François de La Feuillade entreprit, en vain, de faire d'elle la maîtresse du roi.
Selon Primi Visconti, l'ambassadeur Giustiniani se vantait « d'avoir possédé madame de Grignan lorsqu'elle était encore mademoiselle de Sévigné[8] ».
François Adhémar de Monteil de Grignan, lieutenant-général de Provence, l'épousa en troisièmes noces le ; elle apportait une dot énorme, dont 196 000 livres devaient servir à l'amortissement des dettes de son futur mari. Les dépenses fastueuses du ménage continuèrent cependant, jusqu'à la quasi-ruine[9].
Elle eut neuf accouchements dont cinq enfants arrivés à l'âge adulte :
La fiancée de Louis-Provence était la fille d'un fermier général de noblesse récente, mais apportait une dot mirifique de 400 000 livres (plus du double de la dot de sa belle-mère). Saint-Simon rapporte que Mme de Grignan pour cacher sa gêne « avec ses minauderies en radoucissant ses petits yeux, disoit qu'il falloit bien de temps en temps du fumier sur les meilleures terres[5] ».
Son mari étant gouverneur de Provence elle quitta Paris et sa mère pour Aix-en-Provence et résida fréquemment dans son château de Grignan, ce qui fut à l'origine de l'une des correspondances les plus célèbres de la littérature française[14]. Malheureusement, seules les lettres de Madame de Sévigné ont été conservées, la famille ayant détruit les réponses.
Certains estiment qu'elle est la mystérieuse destinataire des Mémoires du cardinal de Retz[15].
Sa fille aînée entra chez les Visitandines, ordre religieux fondée en 1610 par leur ancêtre Jeanne-Françoise de Chantal et l'évêque de Genève François de Sales.
La fille cadette épousa le comte de Simiane et fit éditer la correspondance de sa grand-mère.
Son unique fils mourut prématurément en 1704 ne laissant pas de postérité.
Françoise de Grignan mourut peu après à Marseille le 13 août 1705 à l'âge de 58 ans « partie de la petite vérole et d'une apoplexie de sang[16] ».
La princesse des Ursins, écrivit de Madrid à cette occasion à Madame de Maintenon : « Voilà donc la pauvre Madame de Grignan morte entre les mains d'un charlatan[17] ! Elle qui avoit beaucoup d'esprit, et qui se piquoit pas moins de savoir la médecine que la philosophie de Descartes, comment a-t-elle pu se mettre en de telles mains[18] ? »
Épitaphe de Saint-Simon : « Madame de Grignan, beauté vieille et précieuse dont j'ai suffisamment parlé, mourut à Marseille bien peu après, et quoi qu'en ait dit Madame de Sévigné dans ses lettres, fut peu regrettée de son mari, de sa famille et des Provençaux ».
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