Église Saint-Aignan de Chartres
église française située à Chartres De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'église Saint-Aignan doit son nom à l'évêque d'Orléans vers 400, époque où s'élevait là déjà une église pré-romane, remplacée plus tard par d'autres constructions qui subirent des incendies au XIIe siècle, puis en 1262. Saint-Aignan était la paroisse des comtes de Blois et de Chartres.
L'église Saint-Aignan fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques dans la liste des monuments historiques protégés en 1840[1].
La tradition fait de l'église élevée du Ve siècle par Aignan d'Orléans, dont il ne reste rien, le lieu d'inhumation du saint.
Enserrée entre le château aujourd'hui disparu des comtes de Chartres et le rempart reconstruit au IXe siècle, elle devient au Moyen Âge tardif la première église paroissiale de la cité et en demeure la plus ancienne.
Elle est reconstruite au XIVe siècle en style gothique, comme en témoigne le portail principal, unique vestige de cette époque. La modestie de celui-ci est en rapport avec l'étroitesse du réseau de ruelles d'alors.
La terrasse qui s'ouvre au sud recouvre l'ancien cimetière. Le chevet est alors étendu sur le haut du rempart, qui n'a plus d'utilité.
La crypte, bien éclairée par des fenêtres qui s'ouvrent sur la rue Saint-Pierre en contrebas, date de la fin du XVe siècle mais l'édifice actuel date du début du XVIe siècle. Aux derniers exercices flamboyants (profils des piliers, décorations de tympans) s'imposent les colonnettes à l'antique typiques de la Renaissance. Le petit portail du bas-côté nord porte la date de 1541. L'architecte est peut-être le même que celui de l'église Sainte-Foy, partiellement détruite à la Révolution. Son projet de voûte pour la nef, dont les colonnes devaient porter les ogives, a été annulé.
La tourelle à gauche date des XVIe et XVIIe siècles. Elle est reliée à l'édifice principal par un arc-boutant portant un escalier qui date du projet de 1541. Les culées prévues pour les autres arcs-boutants restent sur les façades extérieures sans emploi. La galerie du second étage n'est élevée qu'en 1625, sous Louis XIII. On se contente d'un bardeau de bois pour recouvrir la nef et d'un triforium pour les bas-côtés.
Bien national sous la Révolution, l'église est généreusement reconvertie en hôpital militaire. Elle échappe aux injures de la Terreur en se faisant prison puis est revendue contre quelques assignats à un entrepreneur, qui s'en sert comme magasin de fourrage, ce qui la sauve d'un débitage.
La Restauration le rend au culte en 1822. En 1869, la peinture intérieure, fresques polychromes dans le goût romantique, est confiée à un collaborateur d'Eugène Viollet-le-Duc, Émile Boeswillwald[réf. souhaitée].
Depuis 1988, divers instruments de mesure ont pour objet d'évaluer l'importance des déformations de la structure et se prémunir des risques encourus, afin d'assurer la sécurité des personnes et la sauvegarde du bâtiment : convergencemètres à fil dans la travée axiale du déambulatoire, fissuromètre sous la voûte du déambulatoire, jauge Saugnac G1, témoin à lame de verre.
En juillet 2024, l'accès du public au déambulatoire est interdit pour risque de chute de pierres et la chapelle axiale de la Vierge n'est plus accessible.
Les vitraux les plus anciens datent du XVIe siècle mais beaucoup ont été détériorés pendant le siège de Chartres en 1568, lors de la deuxième guerre de religion. Malgré ces destructions, l'édifice présente un ensemble de 20 verrières classées monuments historiques en tant qu'objet[5],[a] :
La rose de la façade ouest, « Jésus soleil de justice », date du début du XVIIe siècle.
Les vitraux plus récents ont été réalisés fin XIXe par les ateliers Lorin de Chartres et la Fabrique de vitraux du carmel du Mans :
Six tableaux sont classés monuments historiques :
Ces fresques polychromes du XIXe siècle, qui recouvrent la nef, le chœur, la voûte et le mur du portail ouest, confèrent à cet édifice une allure toute particulière.
L'orgue de Saint-Aignan a été construit par Joseph Merklin à la fin du XIXe siècle. En 1969, cet instrument a été électrifié par la maison Danion-Gonzalez et sa composition a été modifiée (ajout de mixtures et de mutations).
Elle est actuellement la suivante :
L'église Saint-Aignan fait partie de la paroisse Notre-Dame, Chartres ville, rattachée au doyenné de Chartres. L'église Saint-Aignan est desservie depuis 2008 par la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. La messe y est célébrée 6 jours par semaine[13] selon la forme extraordinaire du rite romain.
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