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église située en Charente-Maritime, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'église Notre-Dame de Royan est une église catholique construite en trois ans par les architectes Guillaume Gillet et Marc Hébrard, en collaboration avec les ingénieurs Bernard Lafaille († 1955) puis René Sarger. Elle est considérée comme un chef-d'œuvre de l'architecture moderne[1].
Église Notre-Dame | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Rattachement | Diocèse de La Rochelle et Saintes |
Début de la construction | 1955 |
Fin des travaux | 1958 (gros œuvre) |
Architecte | Guillaume Gillet & Marc Hébrard ingénieur Bernard Laffaille & René Sarger |
Style dominant | Brutalisme |
Protection | Classé MH (1988) Patrimoine XXe siècle |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente-Maritime |
Ville | Royan |
Coordonnées | 45° 37′ 25″ nord, 1° 01′ 58″ ouest |
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Après les bombardements[2] du qui détruisent l'ancien sanctuaire néo-gothique qui datait de 1874 (localisé au niveau de l'actuelle place Charles-de-Gaulle), il est décidé de construire un édifice de plus grande taille, inspiré par l'esthétique des grandes cathédrales gothiques.
Le , la première pierre est posée par l'évêque Xavier Morilleau[3]. Elle est entièrement construite en béton brut.
L'architecte est Guillaume Gillet, assisté de Marc Hébrard[4] tandis que l'ingénieur-conseil Bernard Laffaille puis son confrère René Sarger réalisent les études de béton armé[2].
Le gros œuvre achevé, l'église est inaugurée le par Mgr Morilleau. Au fil des années suivantes, les crédits autorisent la construction du grand orgue, la réalisation et la pose de vitraux complémentaires, de l'auvent et d'ornements cultuels divers.
Elle est classée au titre des monuments historiques en 1988[5].
Ses dimensions sont : une nef en ellipse de 45 mètres de long sur 22 mètres de large pouvant contenir environ 2 000 personnes, flanquée d'un déambulatoire et d'une tribune située à trois mètres du sol. Cette tribune est éclairée par des vitraux en forme de losange figurant le Chemin de croix.
La structure du bâtiment est composée d'une alternance d'éléments en béton armé précontraints en V (système Laffaille, du nom de l'ingénieur Bernard Laffaille, qui a mis au point le procédé) alternant avec d'immenses verrières couvrant 500 m2, œuvres du maître verrier Henri Martin-Granel.
La toiture, en « selle de cheval » (paraboloïde hyperbolique) a une épaisseur de seulement 8 centimètres, ce qui représente une prouesse pour l'époque[6]. À l'intérieur de l'édifice, les voûtes paraboliques atteignent 36 mètres aux extrémités, et 28 mètres au centre[réf. nécessaire].
Le chœur est éclairé par un vitrail composé d'un triangle de verres colorés à dominante bleue et rose, représentant la Vierge de l'apocalypse écrasant le serpent du mal, une œuvre du peintre Claude Idoux[5].
On peut également voir à l'intérieur de l'église plusieurs œuvres d'art. Sont classés objets monuments historiques :
Le clocher, haut de 60 mètres, est surmonté par une croix de six mètres. Il se dresse au-dessus d'une esplanade formant parvis, où se trouve un autel destiné à des célébrations religieuses en plein air.
Répondant au souhait de Max Brusset, maire de Royan, Guillaume Gillet a conçu le clocher pour qu'il redresse la silhouette de la ville en créant un signal vertical fort, un amer visible depuis l'océan comme depuis l'entrée de la ville[23].
Le clocher abrite une sonnerie de 3 cloches de volée, fondues en 1958 par la fonderie Paccard.
Le chanoine Raud, qui fut très investi dans la construction de l'église, avait un projet concernant cette sonnerie de cloches. Il souhaitait, après l'installation des trois cloches, y ajouter par la suite un bourdon (do 3). La place a été réservée pour cela dans le clocher en laissant l'espace nécessaire sous les trois cloches actuelles. Les problèmes que rencontrera l'édifice par la suite ajourneront définitivement le projet. Une telle cloche pèserait environ 2 tonnes et ébranlerait fortement le clocher lorsqu'elle sonne à la volée.
L'orgue, placé en tribune (façade ouest), a été inauguré en 1964 et terminé en 1984. Il est considéré par certains organistes comme un instrument exceptionnel. C’est le premier "grand seize pieds" en étain martelé construit depuis le XVIIIe siècle. Il est l'œuvre de Robert Boisseau[24].
Cet instrument est désormais, tout comme l'église qui l'abrite, classé monument historique depuis 2006[25]. Il a été démonté en pour une importante restauration réalisée par l'atelier spécialisé "Béthines les orgues". Remonté en 2019, il a été inauguré le par Thomas Ospital.
L'organiste titulaire est Emmanuelle Piaud[26] ; elle a succédé à Jacques Dussouil titulaire de 1966 à [27].
L'orgue comporte 48 jeux répartis sur trois claviers et un pédalier.
Composition de l'orgue :
Grand Orgue | Positif | Récit expressif | Pédale | Accessoires |
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Depuis 1996, le déambulatoire de l'église abrite le tombeau de son principal architecte, Guillaume Gillet, qui considérait l'édifice comme son chef-d'œuvre.
Mis en œuvre rapidement dans un souci d'économie, le béton s'est trop vite dégradé[28]. Le bâtiment a souffert de l'air salin et d'importants travaux restent à réaliser pour assurer sa survie. L'association pour la défense de l'église de Royan (Ader) a été créée en 2008 pour sensibiliser l'opinion et organiser la sauvegarde de l'édifice[29].
Le clocher et son beffroi de charpente ont été restaurés de 1994 à 1996. La réparation des vitraux a été terminée en 1999.
Étalés entre 2013 et 2019[30], les travaux se déroulent en cinq tranches :
Le montant total des restaurations s'élève à 4 200 000 € TTC avec 37 % pris en charge par l'État, 30 % par la ville, 25 % par le Conseil général et 8 % par la Région.
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