Ébreuil
commune française du département de l'Allier De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Ébreuil est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ébreuil | |||||
La Sioule à Ébreuil, vue sur l'abbatiale. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Vichy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne | ||||
Maire Mandat |
Stéphane Coppin 2020-2026 |
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Code postal | 03450 | ||||
Code commune | 03107 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ébreugliens ou Fiolants[1] | ||||
Population municipale |
1 271 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 55 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 06′ 59″ nord, 3° 05′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 301 m Max. 545 m |
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Superficie | 23,22 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gannat | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | ville-ebreuil.fr | ||||
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La ville, qui a obtenu en le label touristique Petite Cité de caractère, est réputée pour son abbatiale romane classée monument historique, qui comprend un clocher-porche.
Ébreuil est située dans le centre-sud du département de l'Allier[2], limitrophe avec celui du Puy-de-Dôme. Le village est à 10 km à l'ouest de Gannat, 27 km à l'ouest de Vichy, à 30 km au sud-ouest de Saint-Pourçain-sur-Sioule et à 50 km au nord de Clermont-Ferrand.
Neuf communes sont limitrophes, dont deux dans le département voisin du Puy-de-Dôme[3] :
La ville est traversée par la Sioule et ses affluents, la Cigogne, la Bilie et le ruisseau de la Cèpe.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Ouest et nord-ouest du Massif Central » et « Nord-est du Massif Central »[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 675 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Charmes_sapc », sur la commune de Charmes à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 675,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Ébreuil bénéficie d'un accès autoroutier, par l'autoroute A719, puis la sortie 13 de cette dernière autoroute en venant de Vichy par l'autoroute contournant Gannat et depuis l'autoroute A71 (Clermont-Ferrand ou Montluçon).
La commune est traversée par plusieurs routes départementales[3] :
Au , Ébreuil est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,7 %), terres arables (26,2 %), prairies (20,1 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), zones urbanisées (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom vient de la langue gauloise eburo-ialon (la « clairière des ifs »)[16], pour aboutir au nom que nous lui connaissons aujourd'hui.
Ebreuil fait partie de l'aire linguistique du Croissant[17],[18], une zone où la langue traditionnelle locale est de transition entre l'occitan et la langue d'oïl[19]. Dans le bourbonnais du Croissant, le nom de la ville est Ebreulh.
Les habitants sont couramment appelés du gentilé traditionnel de Fiolants. Ce gentilé tire son origine de la petite bouteille, la fiola qui était remplie de vin ou d'eau de vie, que les habitants emportaient avec eux pour se réchauffer lors de leurs travaux dans les vignes. Ces sortes de surnoms sont assez courantes dans l'Allier : les Biachets pour les habitants de Désertines, les Lanciers pour les habitants de Franchesse, etc[20].
Malte-Brun, dans la France illustrée (1882), consacrait une petite notice à l'histoire d'Ébreuil, dont on peut extraire :
« Ébreuil est une ancienne cité dont Sidoine Apollinaire fait mention. On a prétendu que César avait établi un camp dans les environs. Tout le pays fut dévasté par les Goths, et on y trouve fréquemment des débris d'armes. Sous Charlemagne, Ébreuil possédait l'un des quatre palais assignés pour résidence à Louis, son fils, élevé par lui au trône d'Aquitaine. Lothaire fit don de cette ville à des moines, qui y fondèrent une abbaye, devenue bientôt très puissante et très riche ; elle possédait, en 1115, 34 églises dans le diocèse de Bourges, 6 dans le diocèse de Rodez et 12 dans celui de Sens, sans compter les richesses que les reliques de saint Maixent, souvent visitées des pèlerins, attiraient à Ébreuil, où elles avaient été déposées au Xe siècle. Pendant la guerre de la Praguerie, Ébreuil fut pris par le seigneur de Chabannes, un des chefs des révoltés ; mais la ville rentra bientôt sous l'obéissance du roi Charles VII, qui y séjourna quelque temps.
L'abbaye, qui avait perdu beaucoup de son importance, fut supprimée au XVIIIe siècle par l'évêque de Clermont et remplacée par un hôpital[21]. »
En réalité, le roi Lothaire ne fit pas don de la ville, mais de la « terre d'Ébreuil » pour que les moines de Saint-Maixent en Poitou fuyant les invasions normandes (Vikings) s'y installent et fondent leur monastère vers 960 ; elle est attestée en 961. L'abbé de l'abbatiale était de ce fait le seigneur haut-justicier du lieu. Le monastère fut érigé en abbaye bien plus tard, en 1080, par décision du pape Grégoire VII.
Par son passé historique, grâce à l'importance que l'abbaye Saint-Léger avait dans la région, Ébreuil vit passer ou séjourner de nombreuses personnalités : de Louis le Débonnaire à Charles VII, de Catherine de Médicis et son fils Charles IX à marquis de Sade lorsque son oncle était abbé commendataire d'Ébreuil, mais aussi des personnages moins recommandables, dont le célèbre bandit de grand chemin Mandrin, qui défiait l'ordre et dont la popularité était à son apogée deux années avant son arrestation et sa condamnation au terrible supplice de la roue en 1755. En 1754, après avoir été encerclé avec ses hommes, il est blessé de deux coups de fusil, ce qui ne l'empêchera pas de s'enfuir et, quelques jours plus tard, un peu avant Noël, à Ébreuil, d'être confronté à cinq gabelous de la brigade de Vichy qu'il massacrera avant d'être arrêté quelques mois plus tard.[réf. nécessaire]
Depuis le , afin que les arrondissements du département « correspondent à une meilleure cohérence administrative et [à une] adaptation aux bassins de vie », la commune est retirée de l'arrondissement de Montluçon pour être rattachée à celui de Vichy[22].
Aux élections législatives de 2012, Bernard Lesterlin, élu dans la deuxième circonscription, n'a pas recueilli la majorité des voix (48,20 %). 58,09 % des électeurs ont voté[23].
Aux élections municipales de 2014, le maire sortant, Didier Duboisset, s'est représenté mais a été battu par Pierre A. Teriitehau avec 51,89 % des suffrages exprimés. Le taux de participation s'élève à 76,17 %[24].
Aux élections départementales de 2015, le binôme André Bidaud - Anne-Marie Defay, élu dans le canton de Gannat, a recueilli 63,37 % des suffrages exprimés. 57,77 % des électeurs ont voté[25].
Le nombre d'habitants étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1868 | 1876 | Nestor Lesbre | Conseiller général | |
1876 | 1884 | Information(s) manquante(s) | ||
1884 | 1896 | Roger Pellissier de Féligonde[Note 2] | Juge de paix, conseiller général | |
1896 | 1922 | Jean Antoine Viple | Docteur en médecine | |
1922 | 1944 | Joseph Viple | Magistrat | |
1944 | 1945 | François Girbon | Boucher | |
1945 | 1947 | Gilbert Grancher | Retraité des postes | |
1947 | 1951 | Constant Lesbre[26] | Colonel en retraite | |
1951 | 1955 | Gilbert Grancher | ||
1955 | 1963 | Georges Margeridon | Parfumeur | |
1963 | 1971 | Alfred Bonne | Notaire | |
1971 | 1995 | Michel Marquet | Vétérinaire | |
mars 1995 | 1997 | Gérard Pothier | Directeur de banque | |
octobre 1997 | mars 2014 | Didier Duboisset | DVD | Conseiller pédagogique |
mars 2014 | Pierre A. Teriitehau[27] | Ingénieur | ||
En cours (au ) |
Stéphane Coppin[28] | DVD | Cadre en entreprise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 1 271 habitants[Note 3], en évolution de +1,52 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 271 | 1 271 | - | - | - | - | - | - | - |
Ébreuil dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école élémentaire publique, où 151 élèves sont scolarisés pour l'année scolaire 2019-2020[33].
Hors dérogations à la carte scolaire, les collégiens se rendent à Bellenaves[34] et les lycéens à Saint-Pourçain-sur-Sioule[35].
L'exploitation de la chaux sur les coteaux calcaires autour d'Ébreuil est très ancienne. Les paysans extrayaient la pierre à chaux de leurs champs et la fournissaient à des chaufourniers, exploitant les nombreux fours à chaux dont on trouve les vestiges aux environs. La chaux d'Ébreuil est réputée pour sa pureté (très faible teneur en argile). Une seule entreprise familiale[Note 4] continue aujourd'hui cette activité traditionnelle. L'entreprise comprend une carrière ouverte en 1935 sur la colline dominant le bourg au nord (entre Sainte-Foy et les Margots) et un four à chaux au Puy Vacher, qui produit une chaux principalement destinée à l'agriculture. En parallèle, il y a un atelier de fabrication de la pâte de chaux, spécialité de Calci-chaux dirigée par Daniel Pinel, dont la production est destinée notamment à la restauration de monuments historiques et de bâtiments anciens et fournit le chantier de construction du château de Guédelon[36].
Des stages de maçonnerie et de décoration à la chaux sont organisés à Ébreuil. La carrière, le four à chaux et l'atelier de fabrication de la pâte de chaux peuvent se visiter sur réservation[37].
Autrefois, les collines de Sainte-Foy et des Bagnettes étaient destinées à la culture de la vigne, et cela jusqu'à l'apparition du phylloxéras à la fin des années 1800. Aujourd'hui, dans le cadre de la politique des espaces naturels sensibles du département de l'allier, un plan de gestion des coteaux de ces deux collines est en place pour assurer sa protection.
Dans un document archivé, on retrouve que monsieur Sirot, agronome, lors d'une réunion publique à l'école des garçons en décembre 1900, rappel qu'un des premiers comices agricoles fondés en France a été celui d'Ébreuil.
L'agriculture sur la commune prenait une place importante, dans les années 1950, il restait encore une centaine d'exploitations agricoles, en 2016 une dizaine subsiste seulement.
« L'église abbatiale […] subsiste encore ; c'est un bel édifice roman ; on y voit la châsse de saint Léger, patron de l'ancienne abbaye ; c'est une œuvre du XVe siècle, représentant une église ; sur les côtés sont les statuettes des douze apôtres, et le cintre est surmonté de figurines représentant des bourreaux brandissant d'un air féroce de terribles coutelas. »
En 1960, Ébreuil a été l'un des lieux de tournage du film Fortunat d'Alex Joffé, avec Bourvil et Michèle Morgan. Le film est tiré du roman du même nom de Michel Breitman. Michel Breitman, né à Mennetou-sur-Cher, en Loir-et-Cher, petit bourg situé sur la ligne de démarcation pendant la Seconde Guerre mondiale, y situe le début de l'intrigue (avant le passage de la ligne). Pour les besoins du film, pendant un mois, Ébreuil fut Mennetou et la Sioule était le Cher. Le film débute par le défilé d'une patrouille allemande dans les rues d'Ébreuil, ainsi que par l'évasion d'un homme pris dans une rafle et qui tente de franchir le pont qui enjambe la Sioule. En 2010, une équipe d'anciens figurants a voulu célébrer les cinquante années du film avec la participation de la femme du scénariste, Mme Breitman et ses enfants ; une plaque en lave émaillée a été posée sur le mur de l'ancienne maison de l'octroi en souvenir de l'événement.
Ébreuil est classée « Petite Cité de Caractère » et « station verte de vacances ».
Le GR 300, le Chemin de Compostelle, la Grande Traversée du Massif Central et le GR 463 se croisent à Ébreuil et y traversent la Sioule sur le pont de pierre.
De gueules à la croix écartelée d'argent et d'azur, cantonnée de quatre fleurs de lys d'or, au chef aussi d'argent chargé d'une belette du champ[43]. |
Malte-Brun, dans La France illustrée (1882), rapporte deux blasonnements pour les armes traditionnelles de la ville d'Ébreuil :
De gueules, à la croix écartelée d'argent et d'azur, cantonnée de 4 fleurs de lis d'or. | |
D'argent, à une belette de gueules. |
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