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sixième Premier ministre de la république populaire de Chine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Wen Jiabao est un homme d'État chinois né le à Tianjin. Il est Premier ministre de 2003 à 2013.
Wen Jiabao | |
Wen Jiabao en 2009. | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Conseil des affaires de l'État de la république populaire de Chine | |
– (9 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Président | Hu Jintao |
Prédécesseur | Zhu Rongji |
Successeur | Li Keqiang |
Vice-Premier ministre du Conseil des affaires de l'État de la république populaire de Chine | |
– (4 ans, 11 mois et 26 jours) |
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Premier ministre | Zhu Rongji |
Directeur du Bureau général du Parti communiste chinois | |
– (6 ans, 10 mois et 27 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | District de Beichen, Tianjin Chine |
Nationalité | chinoise |
Parti politique | Parti communiste chinois |
Enfants | Wen Yunsong, Wen Ruchun |
Diplômé de | Université des géosciences de Chine |
Religion | Athée |
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Premiers ministres de Chine | |
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Natif de Tianjin, Wen Jiabao va au collège de Nankai qui a été fréquenté par l’ancien premier ministre Zhou Enlai. Il rejoint le Parti communiste chinois en avril 1965 et commence à travailler en 1967.
Il est diplômé de la faculté de géologie structurale de l'Institut de géologie de Pékin. Membre du Parti communiste chinois (PCC) depuis 1965, il est élu membre du Comité permanent du bureau politique au cours du 16e Congrès du PCC en 2002 et Premier ministre à la 10e Assemblée nationale populaire en mars 2003.
Selon le New York Times, la famille proche de Wen Jiabao possèderait, en 2012, une fortune d'au moins 2,7 milliards de dollars[1],[2].
Selon cette enquête, la famille de M. Wen possède des « intérêts diversifiés dans des banques, des bijouteries, des stations touristiques, des compagnies de télécommunication et des projets d’infrastructure, en recourant parfois à des entités extraterritoriales[3]. Cette fortune aurait été constituée en dix ans depuis l'arrivée du chef du gouvernement au pouvoir[4].
Dès la parution de l’article le , le site du New York Times a été bloqué en Chine[5]. Contrairement aux habitudes de silence des autorités chinoises dans ce genre d'affaire, le premier ministre en exercice a démenti ces informations par l'intermédiaire de son avocat[6].
En dépit de sa censure en Chine, l'article du New York Times semble avoir passablement écorné l'image publique de Wen Jiabao[7] car l'information s'est rapidement répandue sur les réseaux sociaux chinois[4].
Wen Jiabao est plutôt considéré comme un réformiste en Chine. Il a en particulier prononcé en février 2007 un discours sur la démocratie en Chine. Il y explique que la démocratie est une valeur non pas occidentale mais universelle. Le temps démocratique de la Chine n'est pas encore venu pour lui car la prospérité économique et le niveau de l'éducation ne sont pas suffisants, mais cette démocratisation s'effectuera petit à petit avec des réformes[8].
Dans une déclaration faite à l'agence de presse Chine nouvelle le , Wen Jiabao prend position pour une réforme du système politique. Selon lui, les autorités doivent « résoudre le problème de la concentration excessive du pouvoir, créer des conditions permettant au peuple de critiquer et de contrôler le gouvernement et réprimer fermement la corruption »[9].
En , Wen Jiabao considère que l'immolation de Tibétains est contraire aux intérêts tibétains, il précise que la Chine respecte « l'environnement écologique et la culture traditionnelle du Tibet, ainsi que sa liberté religieuse »[10].
L'écrivain chinois Yu Jie a publié l'ouvrage China's Best Actor: Wen Jiabao (en) (Wen Jiabao le roi de la comédie) où il critique Wen Jiaobao[11]. Yu Jie considère que son ascension politique est la conséquence de son opportunisme politique et non de sa « modération »[12],[13]
En , Yu Jianrong, Directeur du Centre de recherche sur les problèmes sociaux à l’Académie des Sciences Sociales, affirme que la politique de Hu Jintao et de Wen Jiabao a échoué, et qu’elle est vouée à l’échec, mettant en garde contre la survenue de troubles sociaux et d’un désastre[14],[15].
Pour le sinologue australien Geremie Barmé, paradoxalement les propos du dissident chinois Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix en 2010, ne sont pas très différents de ceux de Wen Jiabao. Ce dernier plaidait, sur CNN le , pour la démocratie, l'abandon du rôle dirigeant du PCC et la liberté de parole[16].
Selon Jean-Philippe Béja, les déclarations du premier ministre Wen Jiabao écrivant un article élogieux pour l'ancien secrétaire général réformateur du Parti Hu Yaobang et indiquant par ailleurs « sans réforme du système politique, les avancées de la réforme économique ne seront pas garanties » seraient significatif de la possible évolution du système politique chinois. L'arrestation en 2009 de Liu Xiaobo puis l'attribution en 2010 du prix Nobel de la paix seraient un accélérateur des interrogations au sein du Parti communiste chinois de « l'efficacité du tout répressif, à l'intérieur comme à l'international »[17].
Le sinologue Jean-Luc Domenach dans un entretien donné en 2010 avance que « la Chine a probablement les dirigeants les plus intelligents de l'histoire du communisme. Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, est probablement le meilleur au monde »[18].
Son fils, Wen Yunsong est un homme d'affaires, il a créé une société de capital-investissement devenue l'une des plus importantes de Chine et dans laquelle le gouvernement de Singapour est associé[19]. En 2006, il fonde la société Trend Gold Consultants aux îles Vierges britanniques, cette société est dissoute en 2008. Depuis 2012, il est président d'une entreprise publique, la China Satellite Communications[20].
Sa fille est Wen Ruchun[21]. La holding financière JPMorgan Chase a versé une rémunération de 75 000 dollars par mois, pendant deux ans[22], à un cabinet dirigé par une certaine Lily Chang, alias de Wen Ruchun, ce cabinet comportant deux personnes dont Lily Chang[23]. Une enquète est engagée sur les conditions de ce contrat par la Securities and Exchange Commission, organisme anti-corruption de la bourse de New-York[24].
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