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Le tournage se déroule d'avril à août 1971, soit seize semaines de prises de vues, avec d'abord dix semaines en Espagne puis six en France, en région parisienne[b 1]. Il constitue un tour de force logistique et technique, avec des lieux de tournage très nombreux dont Almería, Grenade, Séville, Tolède, et Madrid[b 1]. Les prises de vues d'intérieurs sont principalement réalisées dans les studios Roma à Madrid et dans les studios Franstudio à Saint-Maurice, en France(!). Une partie des plans est tournée par la seconde équipe, sous la direction de Jacques Besnard (qui avait réalisé Le Grand Restaurant avec Louis de Funès), assisté de Jean-Claude Sussfeld[b 2], Miguel Ángel Rivas et de Vladimir Ivanov à la photographie(!).
Riche en gags visuels, La Folie des grandeurs nécessite de nombreux truquages, demandant des journées de réglages et de prises de vues parfois très éreintantes pour les acteurs, pour des plans qui ne durent finalement que quelques secondes[b 3]. Le réalisateur interdit le tabac et l'alcool à ses acteurs le temps du tournage, pour s'assurer qu'ils gardent une forme physique indispensable à la qualité de leur interprétation[1]. De nombreux problèmes amènent le tournage à prendre du retard, à tel point que l'équipe finit par surnommer cyniquement le film « La Folie des glandeurs »[b 4],[2].
Sur le tournage, les rapports de Louis de Funès avec son nouveau partenaire Yves Montand sont excellents
La Folie des grandeurs demeure toutefois la seule collaboration en les deux acteurs, alors qu'une rumeur d'un second film les réunissant avait circulé
Les équipes s'installent d'abord, en avril 1971, à Almería, en Andalousie, pour tourner plusieurs scènes dans le désert de Tabernas, dont celles ouvrant le film[3],[4]. Cette province, très désertique, est un lieu privilégiée des réalisateurs de « westerns spaghettis » (comme Sergio Leone, qui y a notamment tourné Le Bon, la Brute et le Truand), en raison de ses espaces vierges de présence humaine et ressemblant aux paysages de l'Arizona ou du Nevada, avec des conditions météos exceptionnelles, des steppes, des dunes, des ravins, des gorges, des collines, des ramblas (es) et des canyons[3],[b 4]. Avec une superficie de 300 km2, c'est le plus grand désert d'Europe[3].
La ville d'Almería ne comptant qu'un seul hôtel de luxe, l'équipe de La Folie des grandeurs côtoie les équipes de deux autres tournages présents sur place à la même période, les westerns Soleil rouge et Adios Sabata. L'hôtel accueille ainsi, en plus de Louis de Funès et Yves Montand, d'autres vedettes comme Alain Delon, Charles Bronson, Ursula Andress, Toshirō Mifune et Yul Brynner[b 5],[b 1]. Un système de flèches est mis en place à la sortie du parking de l'hôtel pour indiquer la direction des différents tournages[note 1].
À leur arrivée à l'hôtel, Montand et de Funès sont rapidement pris à partie par les journalistes espagnols mais ceux-ci ne s'intéressent qu'à Montand, dont le film L'Aveu rencontre un grand succès à Madrid[5]. Alors que Louis de Funès, se sentant négligé, « pâle et silencieux, abandonné par la presse, s'assoit dans un coin avec son épouse ulcérée », Yves Montand prend conscience de la situation et, habilement, amene les journalistes à son partenaire[b 6],[5]. L'anecdote témoigne du respect mutuel entre les deux acteurs.
Tout au long du tournage, les relations entre les deux acteurs seront très bonnes au grand dam des médias qui s'attendait à une mésentente entre ces deux vedettes aux caractères bien trempés.
Le tournage de La Folie des grandeurs commence le aux alentours d'Almería[b 1],[6]. D'après l'assistant-réalisateur Jean-Claude Sussfeld, il aurait au contraire débuté aux studios Franstudio de Saint-Maurice[b 2].
Almeria (Valle del Buho, Rambla de Alfaro, Rambla Moreno) http://www.hervedumont.ch/page.php?id=fr10&idv=3&idc=458%C2%AB
carrosse noir de don Salluste, lancé à bride abattue [3]
Des plans sont tournées dans la vallée surplombée par le château de La Calahorra avec, en arrière, les montagnes de la Sierra Nevada[4]. Lorsque don Salluste tombe de son carrosse, le château de Tabernas, forteresse mauresque du XIe siècle, est visible au loin[4].
Note : Contrairement à la quasi-totalité des auteurs de la bibliographie, indique que le tournage débute en France ... , dans son autobiographie De clap en clap : une vie de cinéma.
Note sur Cabo de Gata : Au XXIe siècle, cette zone ensablée est désormais inexistante, le sable ayant disparu par des phénomènes naturels ou à cause de son exploitation pour la construction des infrastructures de tourisme de la région.
Rambla Amoladeras
Les scènes du bagne des barbaresques sont également tournées à Almería, dans une partie du désert de quelques hectares dépourvue de végétation, aride et ensablée, semblable au Sahara[b 4]. David Lean y avait tourné Lawrence d'Arabie dix ans plus tôt, notamment la scène de l'attaque du train[b 7]. De grandes dunes cachent l'horizon[b 7] mais les points de vue sans mer et sans habitations sont peu nombreux[b 4]. Le décorateur Georges Wakhévitch doit construire une énorme noria, en plein désert : la « grande roue de bois tourne sur son axe, puise l'eau avec ses multiples cruches de terre et irrigue » une pousse de palmier[b 7]. Une citerne est construite pour stocker l'eau que la noria doit puiser : des pelles excavatrices sont acheminées sur les lieux puis des maçons cimentent les bords de la citerne[b 7]. Environ 35 m3 d'eau doivent être contenus dans la citerne mais le problème est que le transport d'eau dans la zone, par camion-citernes, est très coûteux[b 7]. Les décorateurs constatent le lendemain du travail des maçons que, par chance, la citerne s'est remplit toute seule, grâce à l'infiltration de l'eau de mer, évitant ainsi d'importantes dépenses. Sans aucune intervention, le niveau de la citerne reste constant tout le long du tournage, à la grande joie de Georges Wakhévitch[b 7].
Le tournage est fortement impacté par le climat de la région puisque une pluie torrentielle s'abat durant plusieurs jours, immobilisant longuement l'équipe, les acteurs, les trois cents figurants ainsi que la ménagerie de chevaux et de chameaux, en attente d'une éclaircie[5],[b 8],[b 5].
Un nouveau problème survient quand la pluie s'arrête : de l'herbe se met à pousser dans le sable du désert, à la grande stupéfaction des locaux eux-mêmes[b 9]. L'endroit perd alors son côté aride et désertique, ce qui très dérangeant pour le film, surtout pour les scènes du camp des barbaresques[b 9]. La production engage donc des équipes spéciales composées d'habitants du coin pour désherber le désert, lui redonnant ses airs de Sahara[5],[b 9],[b 5].
http://www.filmingalmeria.es/Servicios/Informacion/Informacion.nsf/2DB9A8691D1FC44CC1257E0D003E2384/%24file/guia_cine.pdf paisages de cine almeria de pelicula : DELIRIOS DE GRANDEZA: (Comedia, Histórica) Dunas de Cabo de Gata (Almería) / Rambla de Lanújar (GádorGérgal) / Rambla Indalecio (Rioja) / Rambla El Cautivo (Tabernas) / Rambla Viciana (Gádor-Rioja-Tabernas) / Rambla Genaro-Moreno (Tabernas)
Avec ces intempéries, le tournage prend un grand retard et le départ pour Grenade se fait plus tard que prévu[b 9]. À Grenade, le tournage se déroule principalement dans l'Alhambra, somptueux ensemble de plusieurs palais. Un très grand froid règne alors à Grenade, surprenant même les grenadins qui disent « n'avoir pas vu un temps pareil depuis cinquante ans »[b 9]. Le froid rend morne les célèbres jardins de l'Alhambra et l'équipe est contrainte de planter des fleurs artificielles pour leur redonner des couleurs, en plein mois de mai[b 9]. La plupart des figurants sont des étudiants de l'Université alors en vacances[b 9]. Le retard causé par le mauvais temps fait craindre à l'équipe de perdre ces nombreux figurants, la reprise des cours s'approchant[b 9]. Dans la cour circulaire intérieure du palais de Charles Quint est tournée la scène dans laquelle le roi et « don César » perçoivent l'impôt, auprès des Grands d'Espagne[7]. La partie de colin-maillard entre la reine et ses courtisanes, interrompue par l'arrivée de « don César », a lieu dans la cour des Lions, dans les palais nasrides de l'Alhambra[8]. Le régisseur Jean Pieuchot rapporte que le tournage de cette scène fut dur pour Karin Schubert : « Gérard Oury a rapidement eu des intentions à son égard mais elle est restée indifférente. Gérard lui a fait un peu payer cette histoire en étant parfois assez méchant avec elle. Par exemple, Oury avait fait venir un grand chapelier [Jean Barthet] qui avait déposé de petites fleurs dans les cheveux de la comédienne pour le tournage [de la scène]. Dès que Karin Schubert bougeait, les fleurs tombaient. Ce n'était pas de sa faute bien sûr mais Gérard l'engueulait. J'ai vu avec des accessoiristes qui ont réglé ce problème de fleurs et la scène a pu être tournée[9] ».
Pour se débarrasser de la duègne, Blaze la pousse dans un bassin réfléchissant la tour des Dames, dans les jardins du Partal. Le tournage de la scène est très éprouvant pour Alice Sapritch, qui supporte un poids de 20 à 30 kg selon les prises, avec sa robe et son apparat de jupons, sa coiffe pyramidale, ses bijoux et, quand elle s'assied pour écouter « don César », des réservoirs d'eau et 60 m de tuyaux percés de centaines de trous sous sa robe, pour que l'eau gicle en plein de petits jets[b 3],[6]. Pierre Durin, spécialiste des truquages[note 2], met en scène un système pour réchauffer l'eau dans lequel chute Alice Sapritch pour faciliter le tournage à l'actrice : sous une cloche sont versés des centaines de litres d'eau chaude et la cloche doit être retirée peu avant que ne soit lancé le « Action ! », rendant l'eau plus chaude durant quelques dizaines de secondes[b 3]. Le stratagème s'avère inefficace et Sapritch est condamnée à tomber dans de l'eau glacée[b 3]. En revanche, lorsqu'elle tourne la discussion avec Blaze derrière la haie, elle est arrosée durant toute une journée avec des arrosoirs d'eau tiède[b 3]. Après avoir été précipité la duègne dans le bassin, Blaze retrouve la reine dans le patio du Canal (patio de la Acequia), dans les jardins du Généralife, palais d'été des princes Nasrides[8].
Le , la compagne de Gérard Oury, l'actrice Michèle Morgan, qui le suit régulièrement sur ses tournages, quitte Grenade pour aller présider la 24e édition du Festival international du film à Cannes[b 10]. L'équipe tourne également dans la ville, devant la chapelle royale de Grenade et le palais de la Madraza (en), quelques plans montrant le roi chevauchant en direction de l'auberge de la Cabeza Negra, pour y surprendre la reine dans les bras de « don César »[10].
Isla Minima portail ouvert 2.jpg Isla Minima 12.jpg Isla Minima Arènes 8.jpg|La tribune de l'arène.
( Pas sûr : Ils s'envolent ensuite pour Madrid, le [11].)
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Staircase_of_the_Museo_de_Santa_Cruz_(Toledo)
Dans son autobiographie, Gérard Oury désigne le lieu comme la « bibliothèque royale de Tolède », une dénomination qui semble erronée.
Un figurant, qui doit simplement annoncer « une lettre anonyme pour le roi ! » n'arrive pas à dire sa réplique.
Le village de (Castille-et-León), décor de la scène de la récolte des impôts au début du film.
Pedraza-plaza y ayuntamiento-(DavidDaguerro).jpg
Des scènes des en train de courir vers le carrosse de don Salluste sont tournées dans les rues.
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Square_Major,_Pedraza_(Segovia)
lui aurait dit « tu es très maligne, tu vas t'en sortir très bien »
reste mystérieuse sur ces cours de strip-tease
écrit au contraire qu’elle n’a pas été doublée mais seulement coachée (Mémoires inachevées, entretien avec Raoul Mille.
rues madrilènes reconstituées aux studios Roma
Le est tournée la scène où Salluste, déguisé en femme, retrouve Blaze dans les rues de Madrid pour le persuader de séduire la reine. Avant leur rencontre, le peuple brûle une effigie du ministre déchu, avec un écriteau « Muerte a Salluste », pour célébrer sa destitution et son exil. Le tournage s'attarde car les 150 figurants espagnols, pour la plupart des étudiants, sont peu motivés, sans entrain, « ramollis sans doute par la chaleur » (http://www.cinecomedies.com/dossiers/la-folie-des-grandeurs-il-est-lor/). Le réalisateur tente de les faire conspuer le ministre « Criez : Salluste au poteau. Mort à Salluste ! », en vain, d'autant plus qu'il parle très mal espagnol.
Pour les motiver, Roberto Bodegas, l'assistant-réalisateur espagnol, l
« À bas Franco ! »
, militant au sein du parti communiste d'Espagne
le régisseur général du film est, semble-t-il, un membre historique de la Phalange
Dans son second livre autobiographique, Ma Grande Vadrouille, publié en 2011, Oury raconte la même anecdore sans mentionner Roberto Bodegas, mais « mon assistant Emilio »… (http://www.cinecomedies.com/dossiers/la-folie-des-grandeurs-il-est-lor/)
(http://www.ephemeride.com/calendrier/deux_dates/81/?day2=19&month2=3&year2=1971&day=25&month=7&year=1971).
L'équipe se déplace dans la province de Séville pour tourner les scènes de l'anniversaire piégé de Blaze dans une propriété proche du village de La Puebla del Río[7]. Le lieu, aux décorations riches et typiques[12], sert de décors pour la propriété du marquis de Priego, où les conspirateurs ont organisés une fête d'anniversaire piégée pour « don César », qu'ils veulent tuer[7]. Appartenant à José Maria Escobar, la propriété, nommée « Isla Mínima del Guadalquivir », est encerclée par les marais du Guadalquivir et a pour vocation l'élevage de toros de « tienta »[12],[13]. Le tournage a notamment lieu dans la cour et dans la petite arène de la propriété[7]. Les scènes nécessitent notamment un taureau de 500 kg[1], que Priego lance aux trousses de Salluste et Blaze dans l'arène.
L'équipe rejoint ensuite Madrid, où se situe la base de production[b 11]. Le tournage a lieu dans les villes proches ainsi que dans les studios Roma[b 12],[n 1]. Le tournage dans de vieilles rues de Madrid, prévues comme décors extérieurs, s'avère finalement impossible à cause des antennes de télévision, fils électriques et autres équipements contemporains difficiles à cacher et sources d'anachronismes[b 11]. Les décorateurs se voient donc obligés d'« édifier tout un complexe de places, de ruelles et de patios » sur les plateaux des studios Roma[b 11].
Gérard Oury profite du tournage pour inviter Marcelle Houry, sa mère, à Madrid. Passionnée de peinture (et grande ami de Dufy et Foujita), elle visite ainsi le Musée du Prado[b 13]. Il avait fait de même lors de ses précédents tournages, en l'invitant une quinzaine de jours à Rome pendant celui du Corniaud et en Bourgogne pendant celui de La Grande Vadrouille[b 13].
Arrivée à San Lorenzo de El Escorial, l'équipe se voit refuser l’autorisation de tourner à l’intérieur de l'Escurial, malgré les promesses qui leur avaient été faite auparavant[5],[b 11],[b 14]. Le décorateur Georges Wakhévitch est donc contraint de construire des répliques à échelle plus réduite des salles du palais, sur les plateaux des studios Roma et, plus tard, des studios Franstudio en France[5],[b 11]. Il reproduit notamment la salle du trône (à Franstudio) et la bibliothèque de l'Escurial.
« (…) les producteurs ont manqué de bonne foi. On nous a dit : « l'Escurial, vous allez l'avoir, on va y tourner. Pas de problèmes, je connais tout le monde ». Nous commençons donc à faire notre plan de travail, dans lequel il y avait un grand trou : « Tournage à l'Escurial ». Le studio n'est pas prévu. La main-d'œuvre non plus. Le jour où nous arrivons là-bas pour organiser le tournage, le directeur nous répond : « Moi, vous laisser tourner ici ? Pour que je perde 300 000 touristes par jour ? Il n'en est absolument pas question ! Tourner dans les jardins ? Impossible, et d'abord ils sont abîmés… ». Le producteur revient penaud : « Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Georges, tu peux nous sauver ? Tu sais, on tourne dans huit jours et je n'ai pas de décors… » Alors on construit. Comme des dingues. Jour et nuit. On se jette sur les planches à dessin. On étudie. On construit comme des fous. Il faut quand même que nous arrivions à un beau résultat, non ? On ne peut pas faire l'Escurial n'importe comment. Et on s'est débrouillé. »
— Georges Wakhévitch, 1982, pour Positif[b 14].
L’une des rares scènes tournée à l'Escurial est l’arrivée du roi de retour de la chasse, filmée sur la place faisant face à l'édifice[16]. La scène d'ouverture — montrant la récolte des impôts par don Salluste — et quelques autres scènes sont tournées sur la Plaza Mayor de Pedraza, dans la province de Ségovie, un bourg médiéval très apprécié par les réalisateurs, dont Orson Welles, qui y a filmé Falstaff et Une histoire immortelle[16].
Des scènes sont tournées au musée Santa Cruz de Tolède, que Gérard Oury désigne par erreur comme la « bibliothèque royale de Tolède » dans son autobiographieref Oury. Quelques plans avec Yves Montand sont notamment filmés dans un escalier du musée : ils montrent Blaze accourant vers la salle du trône pour empêcher l'attentat contre le roi.
bibliothèque de l'hopital de Tavera
Category:Museo Fundación Duque de Lerma, Toledo
Le est tournée la scène de l'effeuillage de doña Juana devant Blaze dans le décor de l'auberge de la Cabeza Negra[b 15]. Alice Sapritch réalise elle-même le strip-tease, grâce aux leçons dispensées par Sophia Palladium au Crazy Horse ; malgré ces cours, Sapritch n'arrive pas à exécuter un des mouvements, un « petit coup de cul donné vers l'arrière »[b 15]. Elle n'arrive à trouver « la bonne expression du fessier, à la fois bravache, aguichante et décidée »[b 3]. Après plusieurs essais infructueux, Sophia Palladium est finalement appelée à Paris : arrivée par le premier avion à Madrid, elle tourne en gros plan les moments du strip-tease que Sapritch n'arrivait pas à réaliser. Grâce au montage, les plans où Alice Sapritch est doublée par Sophia Palladium, sont très difficiles à discerner : pour Gérard Oury, « il y a certes une différence de gabarit entre le menu fessier de la jeune Sophia et l'arrière-train plus conséquent de notre chère Alice, mais une fois le plan monté, une chatte n'y reconnaîtrait pas ses petits ! »[b 15]. Il signale d'ailleurs, dans le film documentaire La Folle Heure des grandis, le moment précis où l'on peut remarquer l'amincissement subit de la taille de la duègne, dont on n'aperçoit plus le visage, mais seulement la « croupe » (selon ses propres termes).
Des années plus tard, Alice Sapritch dément avoir été doublée et même entraînée par Sophia Palladium. Elle dit avoir fait croire à la production qu'elle suivait bien les cours de la strip-teaseuse professionnelle mais qu'en réalité elle les séchait et que, le jour du tournage, elle était tout simplement « très inspirée pour tortiller son cul » [sic][17]. Elle traite notamment de cet épisode, de son point de vue, dans Mémoires inachevées, ses mémoires parues en 1990[b 16].
« Beaucoup se souviennent de l'« inénarrable » strip-tease de Sapritch. Pour la déshabiller, il fallait d'abord l'habiller et que son « effeuillage » ne soit pas indécent. Elle se sent belle et follement amoureuse de Montand. Elle se rend à l'auberge où elle croit au rendez-vous galant qu'il lui a fixé, alors qu'il s'agit d'un piège diabolique. Et le quiproquo s'ensuit. J'ai pris beaucoup de plaisir à tourner ces scènes. »
— Gérard Oury, 1999[b 17]
un autre témoignage de Sapritch : https://www.google.fr/books/edition/Alice/PJqDDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=folie+des+grandeurs+polnareff&pg=PT39&printsec=frontcover
L'équipe et les acteurs rentrent ensuite en France, principalement pour tourner dans les studios Franstudio, à Saint-Maurice. Parmi les décors utilisées, une réplique de la salle du trône de l'Escurial et ceux des appartements de don Salluste. L'équipe tourne également la fuite de Blaze, poursuivi par les chiens du roi, dans les jardins du château de Vaux-le-Vicomte[18], l'une des rares scènes d'extérieurs à ne pas avoir été tournée en Espagne. Le tournage s'achève le , après 128 jours de prises de vues. La même année, les studios de Saint-Maurice disparaissent dans un incendie.
« Tournage de La Folie des grandeurs » [vidéo], sur ina.fr, ORTF, émission Pour le cinéma,
« Yves Montand et Louis de Funès: La Folie des grandeurs » [vidéo], sur ina.fr, ORTF, JT de 20 heures,
Philippe Durant: Les Éléphants
Louis de Funès: Petites et grandes vadrouilles
Louis de Funès (nouvelle édition): Ne parlez pas trop de moi, les enfants!
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