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ensemble des réactions d'un organisme soumis à des pressions ou contraintes de l'environnement De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le stress [stʁɛs] (de l'anglais stress [stɹɛs][1] Écouter) est, en biologie, l'ensemble des réactions d'un organisme soumis à des pressions ou contraintes de l'environnement, les stresseurs (en). Ces réactions dépendent toujours de la perception qu'a l'individu des pressions qu'il ressent. Selon la définition médicale, il s'agit d'une séquence complexe de situations provoquant des réactions physiologiques, psychosomatiques. Par extension tous ces incidents sont également qualifiés de stress. Le stress est différent de l'anxiété, celle-ci est une émotion alors que le stress est un mécanisme de réponse pouvant amener différentes émotions, dont l'anxiété.
Le mot stress en français est un emprunt du même mot anglais qui est lui-même issu de l'ancien français « destresse » qui signifie détresse.
La notion de stress a été introduite par l'endocrinologue Hans Selye, qui, en se basant sur le concept de stress mécanique, publie en 1956 The stress of life (Le Stress de la vie). Observant ses patients, il y décrit le mécanisme du syndrome d'adaptation, c'est-à-dire l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences d’un traumatisme naturel ou opératoire. Il publie par la suite Stress without distress en 1974, (Le Stress sans détresse) et son autobiographie The stress of my life (1977).
L'idée du concept de stress et de syndrome général d'adaptation lui est venue en 1925 alors qu'il étudiait la médecine à l'Université de Prague[2]. Par la suite il a développé le concept de Eustress. Ce terme qu'il a inventé se compose de deux parties. Le préfixe « eu » vient du mot grec qui signifie « bien » ou « bon ». Accolé au mot stress, il signifie littéralement « bon stress ». Par la suite, diverses notions ont été rajoutées pour définir, d'une part la notion de a-stress, d'autre part de dystress[3]. A-stress est un état privatif de stress (pouvant être obtenu notamment par le biais de la méditation) dont les effets bénéfiques pour la santé sont expérimentés en médecine[4]. Des travaux utilisant cette méthode ont été publiés en 2010 en Suède chez des patients cancéreux[5].
Les travaux de recherche portent sur l'être humain (avec la psychologie, psychiatrie…) ou relèvent de l'éthologie en s'appuyant sur l'étude du comportement de différentes espèces face au stress (dans la nature ou dans les élevages ou chez l'animal domestique), ou sur des expériences de laboratoire basées sur le modèle animal (rat de laboratoire ou souris le plus souvent ; exposés à des décharges électriques, un risque de noyade ou lors d'une expérience récente à de la litière de chat. Les individus sont plus ou moins vulnérables à un même stress, en partie pour des raisons génétiques. Selon une étude récente (publiée le ), 334 gènes sont impliqués chez les rats les plus sensibles au stress post-traumatique)[6].
En fait, c’est la double-perception d’un état de divergence entre une demande d’adaptation à un moment donné et la capacité à y faire face. C’est une dépense d'énergie. Il peut être positif ou négatif. Selon Épictète : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais le jugement qu’ils portent sur ces choses ».
Le stress implique trois systèmes neuro-hormonaux selon le modèle de Selye : l'axe hypothalamo-sympathico-adrénergique, l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (appelé aussi système CRH ou axe corticotrope) et le système nerveux central. Le syndrome général d'adaptation que provoque le stress se divise en trois phases. La première réalise la réaction d'alarme (choc et contre-choc) et implique l'axe hypothalamo-sympathico-adrénergique, axe rapide qui répond au stresseur (stimulus stressant tel que fuite, attaque, immobilisation, compensation…). La seconde est la phase de résistance, dans laquelle intervient le système CRH, axe lent, avec libération de glucocorticoïdes (principalement le cortisol chez l’homme). La troisième est la phase d'épuisement qui correspond à un état de stress chronique dans lequel les récepteurs du système nerveux central deviennent moins sensibles aux glucocorticoïdes qui submergent l'organisme. L'hippocampe saturé de cortisol ne peut plus assurer la régulation. Le cortisol envahit le cerveau et installe une dépression. Les zones altérées sont principalement l'hippocampe[9], l'amygdale, le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal[réf. nécessaire][10].
Une étude de laboratoire récente montre en outre un lien significatif entre le clignement des paupières humain (Nictation) et la charge psychique (mentale)[11],[12].
Le stress a des répercussions sur notre santé mentale, physique et psychique. En effet son action peut être bénéfique dans certains cas et nous pousser à réussir. Ou au contraire il peut être néfaste et nous déstabiliser complètement jusqu’à perdre le contrôle de nous-mêmes.
Les facteurs déclencheurs du stress sont nombreux : ils peuvent être physiques ou environnementaux (traumatismes, interventions chirurgicales, travail important), physiologiques (douleurs, manque de sommeil, déséquilibres des rythmes alimentaires), psychiques (émotions négatives). De plus un stress chronique peut être à l’origine de maladies graves ou addictives tel que le cancer, la drogue, ou l’alcool.
Comme les humains, les autres animaux doivent pouvoir répondre aux agressions et aux émotions générées par leur environnement. Des dérangements ou changements trop fréquents ou trop brutaux sont des sources de stress qui peuvent leur être préjudiciables.
Chez les animaux d'élevage ou les animaux de compagnie qui dépendent entièrement du bon vouloir de leurs maîtres, les causes en sont les suivantes[13] :
On peut constater ces réactions à travers les expériences du professeur Henri Laborit. Le stress génère de la peur et des incertitudes qui influent sur le comportement et la physiologie de l'animal. L'organisme sécrète des hormones pour mobiliser le cerveau et les muscles. L'oxygénation augmente[13].
Chez l'animal sauvage, la chasse et la pêche sont des sources de stress (même en cas de No-kill ou captures scientifiques, avec en particulier le stress induit par certaines formes de captures (filet ou épuisette pour les poissons[14],[15]). Ce stress peut être source de biais d'interprétation lors de certaines études scientifiques, par exemple concernant l'étude de la composition du sang ou des teneurs en certaines hormones chez l'animal sauvage.
D'après Hans Selye[16], le syndrome de stress évolue en suivant trois stades successifs :
Les situations de stress et les réactions des végétaux peuvent différer. Des stress peuvent être plus ou moins habituels ou exceptionnels. Un stress peut être transitoire ou irréversible, et alors créer une vie en conditions extrêmes. C'est un équilibre entre les contraintes du stress et les processus d'adaptation qui fait que « ça passe ou ça casse », c'est-à-dire que la plante s'en sorte, ou meurt[17].
Les stress les plus courants sont ceux liés à la prédation par les herbivores, le stress thermique et le stress hydrique.
Dynamique de Selye : on peut observer la succession de phases dépendant des « forces » de la stimulation et de l'inhibition. Lorsqu'une contrainte arrive à la cellule, la phase d'alarme commence, elle débute par la déstabilisation d'un certain nombre de structures, surtout les membranes, et de fonctions. Puis, la résistance se met en place. Des processus de réparation, de restauration de l'état initial et de synthèse de molécules de protection apparaissent, c'est la phase de récupération. L'état revient au stade initial. Si le stress continue, la plante accentue ses processus de protection. Mais, si le facteur de stress s'intensifie ou dure trop longtemps, il y a la phase d'épuisement avec de gros dégâts, dus par exemple à l'attaque de parasites qui profitent de la faiblesse de la plante, et celle-ci meurt.
Par exemple, d'après Amzallag et Lerner, 1995 : la Ficoïde glaciale (Mesembryanthemum crystallinum) met 20 jours à s'acclimater à un stress dû à NaCl, qui a pour effet le passage du métabolisme C3 au C4. La pomme de terre (Solanum tuberosum) allonge son ADN si elle subit une blessure par coupure. De plus, chaque stress induit la dégradation des protéines, ce qui accélère la senescence.
Les blessures et infections sont associées à l'augmentation de la respiration, qui fournit à la plante le carbone nécessaire à la synthèse d'éléments de défense et de réparation.
Chez certains arbres qui vivent très vieux, par exemple chez le Pin aristé (Pinus aristata), on observe souvent une partie entière qui est morte ; cette situation peut résulter de la foudre, et aussi (dans des semi-déserts) de périodes de stress climatiques (froid et/ou sècheresse).
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