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Le sommet de l'OTAN Bruxelles 2021 est le 28e sommet de l'OTAN, conférence diplomatique réunissant les chefs d'État et de gouvernement des 30 pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord ainsi que des alliés de l'organisation.
Sommet de l'OTAN de 2021 | ||||||||
Type | Réunion des chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OTAN | |||||||
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Édition | 28e | |||||||
Pays | Belgique | |||||||
Localisation | Bruxelles | |||||||
Date | ||||||||
Site web | www.nato.int | |||||||
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Après deux sommets dans une ambiance tendue en présence de Donald Trump, ce 28e sommet se déroule dans une ambiance apaisée en présence de Joe Biden qui rassure ses alliés en réaffirmant que l’article 5 du traité de l'Atlantique nord, la clause garantissant la défense mutuelle entre alliés, est « sacrée » et qu’à nouveau « les Etats-Unis sont là » pour les Européens. Le président américain n'est pas revenu sur la question du « partage du fardeau financier », un thème martelé durant quatre années par l’administration Trump[1].
Ce sommet de l'OTAN est une des étapes de la tournée européenne de Joe Biden qui va aussi participer à un sommet du G7, à un sommet avec l'Union européenne et rencontrer in fine Vladimir Poutine. Son objectif stratégique premier est de constituer une grande alliance des démocraties, incluant ses alliés européens mais aussi les grandes démocraties asiatiques, pour faire face à la montée des nouvelles menaces[2],[3].
Ce sommet a permis que le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, ait des échanges bilatéraux avec Joe Biden et Emmanuel Macron, dans l'objectif de renouer le dialogue mais sans régler les sujets de désaccord, parmi lesquels l'acquisition du système S-400 à la Russie, le soutien occidental aux Kurdes de Syrie ou encore la présence turque en Libye[1],[4].
La Russie reste la principale source d’inquiétude des alliés qui lui adressent une nouvelle mise en garde : « tant que la Russie ne montre pas qu’elle respecte le droit international et qu’elle honore ses obligations et responsabilités internationales, il ne peut y avoir de retour à la normale », tout en affirmant rester ouverts au dialogue[5].
Mais le fait marquant de ce sommet est, qu'à l'initiative des Américains, les alliés européens ont accepté que le communiqué final mentionne en des termes bien plus explicites que précédemment les « défis systémiques » que la politique de la Chine ferait peser sur l'ordre international[5]. La Chine a réagi immédiatement en accusant l'OTAN d'exagérer la menace chinoise[6]. Toutefois les Européens restent prudents. Ainsi Angela Merkel déclare à ce propos : « La Chine est un rival sur de nombreuses questions, et en même temps, la Chine est un partenaire sur de nombreuses questions ». E. Macron se montre également réservé sur ce sujet en appelant l'OTAN à ne pas se détourner de ses missions essentielles[1].
Dans un contexte d'augmentation et de modernisation des arsenaux nucléaires dans le monde[7], les dirigeants de l'OTAN ont aussi réaffirmé leurs positions traditionnelles en matière de prolifération nucléaire et de désarmement dans le communiqué final. Les Européens font du désarmement davantage une priorité que les Américains. E. Macron a rappelé que les négociations sur le désarmement en Europe ne peuvent valablement se faire sans la France et le Royaume-Uni[8].
Le communiqué final aborde en 79 points les principaux sujets suivants[9] :
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