Salima Machamba

Ursule Salima-Machamba, ou Salima Machamba bint Saidi Hamadi Makadara (Ursule), née le 1^er novembre 1874 à Fomboni et morte le 7 août 1964 à Pesmes, est une reine de Mohéli, île de l'archipel des Comores, aujourd'hui Union des Comores.

Ursule Salima-Machamba
Salima Machamba en 1920.
Titre
Reine de Mohéli 7e monarque de Mohéli
1888 – 1909 (21 ans)
Prédécesseur	Marjani bin Abudu Shekhe
Successeur	Colonisation française
Biographie
Dynastie	Dynastie Merina
Date de naissance	1er novembre 1874
Lieu de naissance	Fomboni, Île de Mohéli, Comores
Date de décès	7 août 1964 (à 89 ans)
Lieu de décès	Pesmes, Haute-Saône, France
Père	Émile Fleuriot de Langle (–1881)
Mère	Fatima Soudi bint Abderremane reine de Mohéli (1836/37–1878)
Conjoint	Camille Paule (1867–1946)
Enfants	• Henriette Camille Ursule Louise, princesse de Mohéli (1902–1989) • Louis Camille, prince de Mohéli (1907–1983) • Camille Fernand, prince de Mohéli (1917–2007)
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Biographie

Salima Machamba est la fille de Fatima Soudi bint Abderremane, reine de Mohéli, et d'Émile Fleuriot de Langle (1837-1881, fils de l'amiral Alphonse Fleuriot de Langle^[1],[2]), et la petite-fille du sultan (roi) Abderremane, lui-même cousin de Ranavalona I^re, reine de Madagascar.

Elle est née à Mohéli en 1874 et était destinée à devenir reine de cette petite île des Comores. Elle ne régna pas en tant que reine, subissant une régence de Fadeli bin Othman, de Balia Juma et d'Abudu Tsivandini Mahmudu bin Mohamed Makadara (1863–1898), puis « chassée » par les résidents français.

En 1900, alors qu'elle résidait sur l'île de La Réunion, elle rencontra un gendarme français originaire de Bourgogne, Camille Paule. Elle l'épousa le 28 août 1901 à la mairie de Saint-Denis (La Réunion) et donna son trône à la France en 1902, le Gouvernement français lui ayant fait savoir que l'« on ne pouvait être à la fois reine et femme de gendarme » !^{[3],[4],[5],[6]}.

Salima Machamba.

Elle suivit ensuite son mari en France et vécut dans une résidence fermière du petit village de Cléry (Côte-d'Or), à la lisière du département de la Haute-Saône. Elle est alors surnommée « la reine en sabots »^[7]. Lors d'une visite en Franche-Comté en 1962, le général de Gaulle vint saluer la reine.

Elle eut trois enfants, les princes et princesse Louise, Louis et Fernand de Mohéli. Elle est enterrée à Pesmes, où elle s'est éteinte à 89 ans en août 1964 : une stèle est érigée sur sa tombe et porte les mentions « Ursule Salima Machamba, reine de Mohéli, épouse Paule ».

• Sa tombe au cimetière de Pesmes
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Descendance

De Camille Paule (né le 1^er mars 1867 à Pesmes (Haute-Saône) et mort le 22 septembre 1946 à Champagney (Jura) ), elle eut :

• Henriette Camille Ursule Louise, princesse de Mohéli (née le 15 juillet 1902 à Cléry (Côte-d'Or) et morte le 4 avril 1989 à Dijon (Côte-d'Or) ), qui eut :
  • Christiane, princesse de Mohéli.
• Louis Camille, prince de Mohéli (né le 1^er septembre 1907 à Cléry (Côte-d'Or) et mort le 8 avril 1983 à Dole (Jura) ), qui eut :
  • Anne Ursule^[8], princesse de Mohéli (née en 1941 à Dijon), chevalier dans l'ordre national du Mérite (France)^[9], chancelier de l’ordre de l'Étoile de Mohéli (Comores)^[10], présidente de l'association « Développement des Îles Comores »^[11].
• Camille Fernand, prince de Mohéli (né le 16 juin 1917 à Cléry (Côte-d'Or) et mort le 1^er avril 2007 à Dijon (Côte-d'Or) ).

Notes et références

1. « Salima Machamba, Reine de Moheli et agricultrice à Cléry », Archives départementales de la Côte-d'Or, 2016.
2. Etter et Riquier 2012.
3. Feyçal, Mayotte, un silence assourdissant, Paris, Publibook, 2008, 111 p. (ISBN 978-2-7483-4210-9), p. 59 [lire en ligne (page consultée le 9 décembre 2020)].
4. « 1964 : Décès d’Ursule Salima Machamba, dernière reine de Mohéli devenue bourguignonne », Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon (consulté le 9 décembre 2020).
5. Jean-Claude Legros, « Une Reine oubliée par l’Histoire », sur dpr974.wordpress.com, 27 janvier 2012 (consulté le 9 décembre 2020).
6. Bruno Fuligni (ill. Sergio Aquindo), Tour du monde à travers la France inconnue, Paris, Éditions du Trésor, 2018, 188 p. (ISBN 979-10-91534-37-6), p. 74.
7. « Qui était la reine en sabots de Cléry ? », Le Bien public, 20 août 2019.
8. « L'hommage d'une petite-fille à sa Reine de grand-mère », La Presse de Gray, n^o 3557,‎ 6 novembre 2014, p. 3–4 (lire en ligne).
9. Décret du 14 mai 2001 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite, Journal officiel de la République française, n^o 112, 15 mai 2001, p. 7697, NOR PREX0104833D, sur Légifrance.
10. Décret n^o 09-114/PIAM du 8 juillet 2009.
11. « Discours de Monsieur Charles Josselin, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, le 9 janvier 2002, lors de la remise de l'Ordre national du Mérite à Madame Anne Etter, présidente de l'ADIC, pour son action sociale sur l'île de Mohéli aux Comores », Association Développement des îles Comores, 5 septembre 2011.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

• Salima Machamba, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

• Julienne Nivois, À Pesmes, en Franche-Comté : Une reine oubliée par l'histoire, Langres, Éditions Dominique Guéniot, 1995, 127 p. (ISBN 2-87825-118-0).
• Anne Etter et Raymond Riquier, À Salima de Mohéli, dernière reine comorienne, la fidélité d'une petite-fille, Moroni, Komedit, 2012, 137 p. (ISBN 978-2-914564-87-8).

Liens externes

• Notices d'autorité :

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• Julienne Nivois, « Ursule Salima-Machamba 1^re, dernière reine de Mohéli », sur comores-online.com.

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