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commune française du département de la Haute-Savoie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Saint-Jeoire, encore appelée localement Saint-Jeoire-en-Faucigny, est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Jeoire | |||||
Le château de Beauregard, qui domine la ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Bonneville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Quatre Rivières | ||||
Maire Mandat |
Antoine Valentin 2020-2026 |
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Code postal | 74490 | ||||
Code commune | 74241 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Jeoiriens | ||||
Population municipale |
3 431 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 151 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
4 751 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 08′ 20″ nord, 6° 27′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 498 m Max. 1 863 m |
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Superficie | 22,75 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Saint-Jeoire (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bonneville | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | saint-jeoire.fr | ||||
modifier |
La commune se situe dans l'ancienne province de Faucigny, à mi-chemin entre Annemasse et Cluses. Elle est située au nord-ouest de la confluence du Risse et du Giffre, dans une vallée triangulaire assez encaissée, bordée au nord-ouest par la pointe des Brasses (1 503 mètres) et l'Herbette, et au sud par une grosse montagne solitaire, le Môle (1 863 mètres).
Saint-Jeoire est située à 13 km de Taninges, à 14 km de Scionzier, à 15 km de Cluses, à 16 km de Bonneville, à 20 km d'Annemasse et à 38 km de Thonon-les-Bains.
La gare la plus proche est la gare de Marignier, située à 8 km.
L'accès à l'A410 et à l'A40 en direction de Genève est à 12 km du bourg.
Viuz-en-Sallaz | Bogève | Onnion | ||
La Tour | N | Mieussy | ||
O Saint-Jeoire E | ||||
S | ||||
Saint-Jean-de-Tholome | Ayse | Marignier |
Au , Saint-Jeoire est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Jeoire[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,4 %), zones urbanisées (9,2 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %), prairies (1,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le toponyme de la commune est Saint-Jeoire selon le Code officiel géographique français[7]. Jeoire provient d'une traduction du nom du saint Georges de Lydda, Georgius[8].
La graphie de la commune jusqu'en 1860 — année de la réunion de la Savoie à la France — est Saint-Jeoire-en-Faucigny[9]. Le nom de la commune était associé au syntagme « -Faucigny », du nom de la province de localisation pour la distinguer de Saint-Jeoire-Prieuré, en Savoie Propre, au sein du duché de Savoie.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit San Zhouro, selon la graphie de Conflans[10].
Le village mitoyen d'Onnion comporte les traces les plus anciennes d'occupation humaine des deux Savoie, avec des outils datant de -70000 retrouvés dans le massif des Brasses. L'occupation humaine a ensuite cessé du fait de la glaciation, pour ne reprendre que vers -3000 : on a pu trouver à Saint-Jeoire des vestiges d'occupation d'hommes de Cro-Magnon, et d'autres objets ultérieurs, notamment de l'âge du fer.
Plus tard, aux alentours de l'an mil, des bénédictins s'installeront à l'emplacement du village, où ils élèveront une petite chapelle placée sous le vocable de Saint-Georges, qui donnera son nom au village. Les documents les plus anciens mentionnant l'existence du village datent de 1185, et il y est déjà question d'un seigneur, Ponce de Saint-Jeoire. En 1269, le village est une mitralie (centre de recouvrement des impôts).
Noble Vullierme de Saint-Jeoire, teste le . Dans ce document, il est fait mention de la maison forte de la Ravoire, propriété du testateur. Il en est de même en 1349, quand Pierre de Saint-Jeoire teste à son tour dans la cour de sa maison forte : en la grand cour de sa maison forte de la Ravoire[11].
En 1339, un recensement établit sa population à quelque 1 350 habitants, ce qui en fait l'un des villages les plus peuplés de la région. L'église paroissiale de l'époque est assez ancienne pour qu'on envisage sa réfection en 1318. Durant le XIVe siècle, les seigneurs de Saint-Jeoire sont partisans de l'évêque de Genève, et mènent la guerre contre les comtes de Savoie.
En 1366, Pierre de Saint-Jeoire et son voisin Hugues de La Fléchère (dont le château de Beauregard domine Saint-Jeoire) participent à la croisade lancée par le comte Vert. La vie du village est alors essentiellement agricole, et la plupart des familles citées dans les documents de l'époque ont toujours des représentants dans le village ! Le , est signée la première lettre patente établissant une franchise pour Saint-Jeoire, permettant la tenue d'un marché le vendredi, et de deux foires annuelles, libérant les transactions entre habitants de toute taxation, et fixant l'élection chaque année de deux syndics et de douze conseillers. La commune a désormais un sceau et peut recevoir de nouveaux bourgeois.
Lors de l'occupation du Faucigny par les Bernois, alliés aux Genevois et aux Français vers 1590, la maison forte de la Ravoire est détruite ainsi que celle de Saint-Jeoire et du Turchon, Beauregard étant incendiée.
En 1618, on rapporte un miracle effectué par saint François de Sales à Saint-Jeoire. En 1772, le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne octroie aux communes la possibilité de racheter les droits seigneuriaux, ce qui est fait à Saint-Jeoire en 1785 : les habitants ne paient donc plus d'impôts aux seigneurs.
Pendant la période révolutionnaire, l'année 1795, la municipalité dépendant du département du Mont-Blanc, dans le district de Cluses, est rebaptisée "Ambion"[12],[13]. Pendant l'Empire, elle redevient Saint-Jeoire, au sein du canton de Viuz-en-Sallaz, dans le nouveau département du Léman[12],[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1874 | 1886 | Comte de la Fléchère | ... | ... |
1888 | 1907 | Jean-Pierre Besson | ... | ... |
1908 | 1912 | Célestin Cherdon | ... | ... |
1912 | 1918 | Jean-Pierre Besson | ... | ... |
1919 | 1927 | François Babaz | ... | ... |
1927 | 1944 | Émile Canel | ... | ... |
1944 | 1947 | Georges-Joseph Thévenot | SFIO | Mécanicien Conseiller général du canton de Saint-Jeoire (1945 → 1949) |
1947 | 1967 | François Rubin | DVD | Médecin Conseiller général du canton de Saint-Jeoire (1961 → 1967) |
1967 | Alfred Bogeat | |||
Marcel Veggia | ||||
(décès) |
Jean-Marc Chavanne | RPR puis UMP | Directeur financier retraité Député de la 5e circonscription de la Haute-Savoie (1998 → 2003) Conseiller général du canton de Saint-Jeoire (1985 → 2003) | |
Gilles Perret | DVD | Retraité | ||
Nelly Noël-Sandrin | DVG | Retraitée de la fonction publique | ||
En cours | Antoine Valentin | LR | Cadre du secteur privé | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Ses habitants sont appelés les Saint-Jeoiriens[9].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2021, la commune comptait 3 431 habitants[Note 4], en évolution de +5,5 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune de Saint-Jeoire est située dans l'académie de Grenoble. En 2019, elle administre une école primaire regroupant 263 élèves[18]. Il existe par ailleurs un établissement privé, l'école primaire privée Saint-François, regroupant 119 élèves[19].
La commune dispose par ailleurs d'un collège, Gaspard Monge, regroupant un peu moins de 700 élèves provenant de neuf communes voisines[20],[21].
Elle accueille également un lycée professionnel privé, le CECAM (Centre Educatif Catholique d'Apprentissage des Métiers), qui dispose notamment d'un internat[22],[23].
Le territoire de la commune accueille ou a accueilli plusieurs édifices médiévaux :
Elle possède également un petit patrimoine religieux :
Les armes de Saint-Jeoire se blasonnent ainsi : D'or au sautoir de sable. Les armoiries de la commune sont celles de la famille de Saint-Jeoire[30]. |
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