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constructeur aéronautique public français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS) est une entreprise publique française créée en 1970. Rebaptisée Aérospatiale, société nationale industrielle en 1985, elle est couramment appelée Aerospatiale[12],[13].
Aérospatiale | |
Création | [1] |
---|---|
Disparition | [2] |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | Bourse de Paris (d) |
Siège social | Paris |
Président | Henri Ziegler (- |
Actionnaires | République française |
Activité | Fabricant aéronautique et spatial (en) |
Produits | Avions, hélicoptères, missiles, fusées, lanceurs balistiques, satellites |
Filiales | Airbus, Eurocopter, Arianespace, ATR, Socata, Sogerma, Sextant Avionique |
Effectif | Environ 110 000 (en 1999) |
Société précédente | Sud-Aviation[1], Nord-Aviation[1] et Société industrielle pour l'aéronautique |
Société suivante | Aérospatiale-Matra (en)[11] et Airbus Group |
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Il s'agit du premier constructeur aéronautique généraliste européen et du premier exportateur dans ce domaine.
L’avion commercial supersonique Concorde, la gamme des avions commerciaux Airbus, la fusée Ariane sont les réalisations les plus connues, mais il faut citer aussi : l'avion de transport militaire C-160 Transall[alpha 1], les familles d'hélicoptères Gazelle, Lynx et Puma[alpha 2], les ATR[alpha 3], l'hélicoptère NH90[alpha 4] et l'hélicoptère Tigre[alpha 1].
Aérospatiale a également conçu et produit les missiles mer-sol balistiques stratégiques français et les missiles tactiques européens les plus connus dans le monde[réf. nécessaire], en l'occurrence les anti-navires de la famille Exocet et les antichars Milan et Hot ou l'ASMP missile de croisière nucléaire, mais également la famille des lanceurs Ariane.
Après être devenue Aerospatiale Matra en 1999, elle fusionne en 2000 avec DASA et CASA pour devenir le groupe EADS, lui-même ensuite rebaptisé « Airbus Group » en 2014 puis « Airbus » en 2017.
En 1936, le Front populaire nationalise le secteur de la construction aérienne[14]. Il s’ensuit la constitution de plusieurs sociétés nationales :
Ces différents sociétés fusionnent pour laisser place aux sociétés nationales de constructions aéronautiques suivantes : Sud-Aviation en 1957 et Nord-Aviation en 1958.
En , Sud-Aviation (qui venait d’absorber la Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques[15]) et Nord-Aviation fusionnent pour créer la Société nationale industrielle aérospatiale[16]. Henri Ziegler, ancien PDG de Sud-Aviation, devient président du conseil d’administration de la nouvelle société.
Le , le consortium Airbus est créé par l’Aérospatiale, Messerschmitt-Bölkow-Blohm et VFW-Fokker pour développer et produire l’A300. L’année suivante, l’espagnol Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA) rejoint le consortium, suivi par British Aerospace en 1979 qui participe au développement de l’A310[17],[18]. Le programme A320 est lancé en 1984[19], suivi par les A330 et A340 en 1987[20].
D’autres alliances sont créées : sur les lanceurs spatiaux, le programme Ariane est lancé en 1973 en coopération européenne. La coentreprise Avions de transport régional est créée en 1982 avec Aeritalia. Sur les hélicoptères, Aérospatiale et DASA fusionnent leurs filiales pour créer Eurocopter en 1992[21]. Sur les missiles, le groupement Euromissile produit les Milan et les HOT. L’Aster et ses systèmes de tir sont eux produits avec Aeritalia.
En 1991, le projet de rachat par Aérospatiale et Alenia de la société de Havilland Canada est refusé par la Commission européenne car il aurait créé une position dominante sur le marché des avions à turbopropulseurs[22].
En 1978, la Société de gestion de participations aéronautiques (SOGEPA) est créée et acquiert 35,01 % de société des Avions Marcel Dassault par conversion de créances ou d’avances et de redevances dues ou à devoir. En 1981, l’État acquiert directement 10,75 % supplémentaires de Dassault[23]. En 1993, 20 % des parts d’Aérospatiale sont transférés de l’État à la SOGEPA[24].
En 1996, une fusion est envisagée entre Aérospatiale et Dassault qui serait devenu un centre opérationnel au même titre qu’Eurocopter au sein de la branche défense-espace-hélicoptères. Serge Dassault serait devenu président du conseil de surveillance et Louis Gallois président du directoire[25],[26]. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale met fin aux discussions. Toutefois les 45,76 % de participation dans Dassault sont transférés à Aérospatiale, pour constituer un pôle aéronautique français, mais qui exercera aucun contrôle sur le groupe[23]. Ces actions seront revendues par Airbus en 2016[27].
En 1998, les entreprises publiques d’électronique et de construction aéronautique sont privatisées. Tout d’abord, Thomson-CSF absorbe Dassault Électronique, les activités d’Alcatel Alsthom dans le domaine des télécommunications militaires et les activités d'Aerospatiale dans le domaine des satellites. Le nouvel ensemble, qui deviendra Thales, appartient à Alcatel et Dassault Industries[28]. Quelques mois plus tard, Aérospatiale est fusionné avec Matra Hautes Technologies[29],[30],[31],[32],[33]. Le nouvel ensemble prend le nom « Aerospatiale Matra ». L’État français via la SOGEPA détient 48 % du capital de la nouvelle société (sa participation résulte d’une sous estimation des actifs d’Aérospatiale[34]). Lagardère détient 33 %, 17 % des parts étant gérées en bourse et 2 % étant détenues par le personnel du groupe.
En est annoncé la fusion entre Aerospatiale Matra (12,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 1998 et un effectif de 54 000 personnes), de l’allemand DaimlerChrysler Aerospace (DASA, 9,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 1998 et un effectif de 46 000 personnes) et de l’espagnol Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA)[35]. La nouvelle société européenne prend le nom d’European Aeronautic Defence and Space company (EADS), avant d’être renommé Airbus Group en 2014 puis Airbus en 2017.
En 2020, les héritiers d’Aérospatiale sont
Depuis 1974, Aerospatiale communique au niveau commercial avec un logo en minuscules (« aerospatiale ») puis en capitales (« AEROSPATIALE ») dont le premier « e » est volontairement dépourvu d'accent aigu.
La gouvernance d'Aérospatiale prend la forme d’un conseil d’administration et d’un directeur général, sauf entre 1973 et 1975 où il s’agit d’un conseil de surveillance et d’un directoire[16],[38],[39].
Identité | Période | |
---|---|---|
Début | Fin | |
Henri Ziegler[3] | ||
Michel Fourquet[4] | ||
Jacques Mitterrand[5] | ||
Henri Martre[6],[7] | ||
Louis Gallois[8] | ||
Yves Michot (d)[9],[10] |
Les sites d’Aérospatiale, en 1998, sont[41] :
La direction de la communication a développé une large communication sur l'aéronautique et le spatial dans les medias, et a diffusé des reportages sur l'activité du groupe et de ses clients. Dans ce cadre, elle a créé, à cet effet, dès , une revue mensuelle éditée par PEMA-2B, intitulée Aerospatiale. Elle est devenue aujourd'hui UP Airbus Group.
Des actions éducatives ont été entreprises vers la jeunesse, dans divers établissements de la société. Ce fut le cas, en particulier à Cannes, en supportant le Space Camp de Patrick Baudry. Puis, après sa fermeture en 1993, en signant une convention de partenariat avec de nombreux autres partenaires nationaux et européens, pour la création de la structure Classes Azur Astro-Espace de l'Association PARSEC créée par Jean-Louis Heudier.
La firme est suspectée d'avoir fait livrer des hélicoptères en Afrique du Sud en violation de l'embargo en 1988 du temps de l'apartheid, via des sociétés écran au Liberia et au Panama, l'intermédiaire Jorge Pinhol ayant porté plainte pour des commissions non versées[44].
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