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infanterie d’Ancien Régime De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le régiment de Piémont est un régiment d'infanterie du royaume de France, créé en 1569 sous le nom de régiment de Brissac, est l'une des plus anciennes unités militaires, l'un des cinq Vieux, devenue à partir de la Révolution le 3e régiment d'infanterie de ligne.
Régiment de Piémont | |
Uniforme et drapeau du régiment de Piémont en 1563 publication de 1772. | |
Création | 1569 |
---|---|
Dissolution | 1791 |
Pays | Royaume de France |
Branche | Infanterie |
Rôle | infanterie de ligne |
Ancienne dénomination | Régiment de Brissac |
Guerres | Rébellions huguenotes |
Batailles | Bataille des Ponts-de-Cé Siège de Saint-Jean-d'Angély Siège de Montauban |
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Après le traité de Cateau-Cambrésis en 1559, les « bandes noires » d'infanterie française et italienne en Italie du Nord, ainsi nommées d'après la couleur de leur drapeau, sont évacuées vers la France sauf des petites garnisons maintenues à Turin, Chieri, Pignerol, Chivasso et Villanova d'Asti[1].
Selon l'ordonnance de Louis XIV de 1666, il roule avec le régiment de Champagne et le régiment de Navarre[3].
Le il est renforcé par le régiment de Beauce (1635-1641)
En 1697 à la fin de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la brigade de Piémont (composée du régiment de Piémont et du régiment de Foix) est sous les ordres du maréchal Boufflers.
Le , ses grenadiers soutiennent ceux du régiment de Périgord à l'attaque du fort de l'Isle, dont la prise amène enfin la capitulation de Verrue[10].
Piémont est à Strasbourg en 1740, année du commencement de la guerre de Succession d'Autriche. En , il part pour joindre, sous Lauterbourg, la division du comte de Gassion destinée à l’armée de Bohême.
Le , le régiment de Piémont est à la bataille de Rosbach, en 1re ligne à la droite de l’infanterie. Flanqué à droite par la cavalerie autrichienne, celle-ci prit la fuite dès les premières charges des escadrons de Prusse, laissant Piémont à découvert. Son 1er bataillon formait une colonne pleine de 12 hommes de front ; les 3 autres étaient en colonne par pelotons. Sa compagnie de grenadiers, qui était en tête, fut détruite dès les premières salves de l’artillerie ennemie, qui tirait à cartouches à balles. Piémont, laissé sans ordre, se mit en bataille pour marcher à l’ennemi, et fut soumis ainsi à un plus grand feu. Piémont et toute l’infanterie de la 1re ligne céda, et la bataille fut perdue par une complète déroute. Bien que le colonel comte d’Esparbès avec les officiers restants firent tout leur possible pour retarder la poursuite des Prussiens, cette bataille coûta au régiment plus de 1 000 hommes, 22 officiers tués et 64 blessés.
Après s’être refait, Piémont est employé dès 1758, à la bataille de Sandershausen, à la conquête de Cassel et de la Hesse, et à la bataille de Lützelberg. Le régiment passe l’hiver à Hanau, d’où il détache 100 hommes pour la garde du château de Marburg.
La campagne de 1759 s’ouvre le par la bataille de Bergen et Piémont y est posté à droite. 2 de ses bataillons avec 1 de Royal-Roussillon traversent le village de Bergen pour marcher à l’ennemi, sont assaillis au débouché du village par une troupe qui les fusille à 50 pas. Les premières décharges font tomber beaucoup d’officiers et de soldats : les autres s’élancent avec impétuosité, baïonnette au bout du fusil, forçant l’ennemi à abandonner le terrain. Délogé par des troupes fraîches, qui les soumettent à un feu terrible d’artillerie et de mousqueterie, les bataillons se jettent dans un chemin élevé, bordé de vignes. Au moment où l’ennemi modifie sa marche pour les y aller forcer, les 4 compagnies de grenadiers de Piémont débouchent sur son flanc et le mettent en désordre. Les 2 bataillons chargent à leur tour et s’emparent de tout le canon. Comme une troisième colonne vient encore disputer à Piémont le terrain acquis, les 2 bataillons engagés et attaqués par des forces supérieures se replient derrière les 2 autres bataillons qui n’avaient pas encore donné. Le colonel d’Esparbès les porte tous les quatre en avant des vergers de Bergen, ce qui contraint le prince Ferdinand à replier ses troupes.
En , Piémont est envoyé au camp de Rées et participe à l'affaire du [11] puis au combat du Johannisberg ou il soutient le régiment de Béarn alors en difficulté. La guerre de Sept Ans s'acheva sur cette victoire et le régiment pris ses quartiers à Wesel ou il passa l'hiver.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de décembre 1762, le régiment conserve ses quatre bataillons.
L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[12] :
Habit, veste, parements, revers et collet de drap blanc piqué de bleu, culotte de tricot de même couleur; parements, revers et collets de pannes noires, pattes en travers, à demi écusson, garnies de cinq boutons, dont un à chacun des 4 angles et un à la pointe du milieu de l'écusson, trois sur la manche et un en dedans du parement, cinq au revers et quatre en dessous : boutons jaunes, collés et mastiqués de buis, forme plate, avec le no 4. Chapeau bordé d'or.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français du 26 avril 1775 Piémont conserve ses 4 bataillons.
Aussitôt son dédoublement en 1776, Piémont part pour Toulon, où il arrive en , et où il s’embarque pour passer en Corse. Il tient garnison à Saint-Florent de à , revient sur le continent, séjourne à Toulon jusqu’en 1783, et cette année, après une courte halte à Uzès, il se met en route pour Metz, où il entre le .
Le 3e régiment d’infanterie de ligne fait les campagnes de 1792 à 1793 à l’armée du Rhin. Son colonel, Jean-Louis de Blou de Chadenac, est tué au siège de Mayence en 1793[13].
Par l'Ordonnance du revue par l'Ordonnance du , la composition du régiment est la suivante[14] :
D'après l'Ordonnance du Roi du , le régiment était composé de 159 officiers en pied et de 4 bataillons, soient 2 040 soldats[15]. D'après une ordonnance de 1746, le régiment de Piémont est porté à 5 bataillons.
D'après l'ordonnance du , le régiment de Piémont est réduit à 4 bataillons : « les sergents et fusiliers des 16 compagnies à réformer seront distribués et incorporés dans les 64 compagnies de fusiliers qui seront conservées par l'ancienneté des capitaines qui les commandent, après avoir completé la compagnie de grenadiers du cinquième bataillon ».
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