Elle naît au nord de la place du Capitole, presque dans l'axe de la rue Saint-Rome. Son parcours, long de 343 mètres, est quasi-rectiligne, orienté du sud au nord. Sa largeur est assez régulière, d'environ 10 mètres, dans les parties transformées au XIXesiècle, mais elle se rétrécit jusqu'à 5 mètres dans les parties les plus anciennes qui ont conservé le parcellaire médiéval. Elle se termine en débouchant sur la place Saint-Sernin, face à la porte Miègeville qui donne accès à la basilique Saint-Sernin.
La chaussée compte une voie de circulation automobile en sens unique, de la place du Capitole vers la place Saint-Sernin. En 2011, la rue du Taur devient une rue piétonne[1], sur la plus grande partie de son parcours, de la place du Capitole à la rue de Périgord, et de la rue des Trois-Renards à la place Saint-Sernin: la circulation automobile y est réglementée et la vitesse limitée à 6 km/h. Entre la rue de Périgord et la rue des Trois-Renards, elle appartient à une zone de rencontre, où la circulation automobile est limitée à 20 km/h.
Voies rencontrées
La rue du Taur rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants («g» indique que la rue se situe à gauche, «d» à droite):
La rue du Taur est parcourue et desservie par la navette Ville. Elle se trouve à proximité de la station Capitole de la ligne , et de la station Jeanne-d'Arc de la ligne du métro. À cette dernière marquent également l'arrêt les bus des lignes152329394570 et L1L9 du Linéo.
Au Moyen Âge, la rue était une partie de la Grand-rue qui traversait la cité et le bourg, depuis la porte Narbonnaise jusqu'à l'abbaye Saint-Sernin. Seule la première partie de la rue, entre la Porterie (emplacement de l'actuelle place du Capitole) et la rue de l'Esquile, était désignée comme la rue du Taur. La rue prenait ensuite le nom de rue du Cloître-Saint-Sernin, ou plus simplement du Cloître ou Saint-Sernin, car elle menait jusqu'à l'enclos (claustrum en latin, claustra en occitan) de l'abbaye. En 1794, pendant la Révolution française, les rues entre la place du Capitole et l'église Saint-Sernin furent appelées ensemble rue de la Philosophie. Finalement, la rue Saint-Sernin et la rue du Taur furent réunies et appelées ensemble sous ce dernier nom.
Pierre de rue du XVIIIesiècle portant le nom de «RUE DE CLAVSTRE», située au no63.
Durant la période romaine, l'actuelle rue du Taur se trouve à l'extérieur de la cité romaine de Tolosa, mais son tracé, dans l'axe de la porte nord, la Porta Arietis, correspond sans doute à celui de l'ancienne route de Divona Cadurcorum (Cahors) et de Lugdunum (Lyon). Un cimetière se développe des deux côtés de la voie romaine, bordée de sépultures, formant une importante nécropole à l'entrée de la ville.
La tradition paléochrétienne affirme que c'est en suivant cette route que, en 250, le corps martyrisé du premier évêque de Tolosa, Saturnin, se serait détaché du taureau qui le trainait depuis les marches du temple capitolin (emplacement de l'actuelle place Esquirol). Deux femmes, les «saintes puelles» (puellae, «jeunes filles» en latin) auraient recueilli et enseveli son corps au milieu des tombeaux, avant que, au IVesiècle, l'évêque Hilaire fasse élever un martyrium à cet emplacement. Ce lieu n'est pas localisé avec certitude: la tradition le situe à l'emplacement de l'actuelle église Notre-Dame du Taur, quoique les dernières recherches le placent plutôt sous l'actuelle basilique Saint-Sernin.
Moyen Âge
À la fin du XIesiècle, la construction d'une nouvelle église à Saint-Sernin est entreprise par l'évêque Isarn. L'abbaye est alors entouré d'un fossé (actuelle rue des Trois-Renards) qui délimite l'enclos. Un bourg commence à se développer autour de cet enclos et le long des rues qui rayonnent autour, particulièrement le long du chemin qui mène à la porte nord de Toulouse, la Porterie. Les constructions se multiplient au cours du XIIesiècle le long de l'actuelle rue du Taur. À l'entrée de l'enclos sont élevées les maisons des principaux vassaux du prieuré, qui gardent symboliquement et concrètement Saint-Sernin, tels les Maurand et les Villeneuve. La maison des Maurand, construite au XIIesiècle, se signale par sa grosse tour carrée (actuel no56).
Au XIIIesiècle, l'université de Toulouse, fondée par le traité de Meaux en 1229, se développe à proximité des couvents des ordres mendiants – particulièrement celui des franciscains et celui des dominicains. À partir du XIVesiècle se multiplient les fondations de collèges, pour assister les étudiants les plus pauvres et leur fournir les moyens d'étudier. Ces fondations sont souvent le fait de membres de la cour pontificale d'Avignon, souvent issus de l'université de Toulouse. Le collège de Maguelone (emplacement des actuels no36 à 42) est fondé vers 1360 par Audoin Aubert, le «cardinal de Maguelone», ancien évêque de Maguelone, pour accueillir dix étudiants en droit. À la même époque, Hélie de Talleyrand, le «cardinal de Périgord», fonde le collège de Périgord (actuels no56-58) dans l'ancienne maison des Maurand, pour dix étudiants en droit civil et dix étudiants en droit canon.
Période moderne
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L'église du Taur, construite au XIVesiècle, placée sous le vocable de Saint-Sernin, avant d'être dédiée à la Vierge au XVIesiècle. C'est un exemple remarquable du style gothique méridional. Depuis la destruction de l'église Saint-Michel (emplacement de l'actuel no12place Auguste-Lafourcade), la façade sur la rue du Taur est par ailleurs le dernier exemple à Toulouse de clocher-mur. Celui-ci s'élève sur deux étages, encadrés de deux tourelles polygonales. Les six ouvertures campanaires sont caractéristiques avec leurs arcs en mitre.
Comme dans la plupart des églises méridionales, la nef est unique, sans bas-côtés. Sur le mur au sud, une fresque du début du XIVesiècle représente la généalogie de Jacob. Le chœur et les chapelles, qui s'ouvrent entre les contreforts, sont construites aux XVeetXVIesiècles. Au XIXesiècle, l'architecte Eugène Viollet-le-Duc mène une campagne de restauration, suivie de la réalisation de peintures de Bernard Bénézet, représentant le martyre de Saturnin et la mort de Joseph, et de la pose de vitraux de Louis-Victor Gesta[4].
no56-58: la cour intérieure de l'ancien grand séminaire.
no 69: collège de l'Esquile; Petit Séminaire; SDAP 31 et cinémathèque. Classé MH(1910, porte de l'Esquile)[8]. Le collège de l'Esquile, un collège de l'université de Toulouse, est ouvert vers 1417 pour accueillir six étudiants. Après la réforme de 1551, un nouveau collège est reconstruit entre 1554 et 1558, sous la direction de Nicolas Bachelier. Il s'organise autour de deux cours entre la rue du Taur, la rue de l'Esquile et la rue des Lois. Après 1808, les bâtiments sont affectés au Petit séminaire, finalement fermé au début du XXesiècle. À la fin des années 1930, le bâtiment devient le lieu des manifestations culturelles organisées par les réfugiés espagnols et le siège du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Dans les années 1990, les bâtiments sont rénovés et, dans une certaine mesure, transformés pour accueillir le Service départemental de l'architecture et du patrimoine (SDAP) de Haute-Garonne et la cinémathèque de Toulouse. Le bâtiment sur la rue du Taur témoigne de la campagne des travaux conduits au milieu du XVIesiècle par Nicolas Bachelier, même s'il a été modifié en 1990 par l'architecte des bâtiments de France Dominique Letellier pour accueillir les bureaux du SDAP. Le portail, achevé en 1556, entièrement en pierre, possède une décoration très riche. Voûté en plein cintre, il est orné de bossages vermiculés. Il est surmonté d'une frise qui portait les blasons des huit capitouls et d'une large corniche. Au-dessus, un attique encadré d'atlantes, de pots à feu et surmonté d'une corniche, est décoré de cartouches qui portaient les armoiries du collège, de la ville et de la province du Languedoc. L'ensemble est surmonté d'une travée dorique, formée de deux pilastres qui soutiennent un entablement et un fronton, décoré de trois croissants de lune placés en acrotère, qui rappellent l'emblème d'Henri II, tandis qu'au centre se distinguent les armoiries royales. Dans la cour, des traces d'architecture médiévale sont encore visibles, particulièrement des lancettes et une porte en arc brisé. Les deux corps de bâtiment en fond de cour, aménagés dans la première moitié du XIXesiècle, servaient de chapelle et de sacristie au Petit séminaire. Ils sont occupés par la cinémathèque depuis 1995. Ils présentent une façade typique du style néoclassique toulousain. Les cinq travées, ouvertes par de grandes ouvertures en plein cintre, sont séparées par des pilastres à chapiteaux doriques. Dans l'ancienne chapelle, transformée en bibliothèque pour la cinémathèque, se distingue Le Socialisme aux champs de Jean Druille, peinture murale de 1933 redécouverte derrière une cloison en 1995[9].
no 38: hôtel Mazzoli. Un hôtel particulier est construit entre 1846 et 1848 pour la famille Mazzoli. Il occupe une vaste parcelle, entre la rue du Taur et la rue Montoyol (actuel no3), à l'emplacement de l'ancien collège de Maguelone. Du vieux collège médiéval, aménagé au cours du XIVesiècle, ne subsiste aucun vestige. Sur la rue du Taur, la façade s'élève sur trois étages décroissants. Le rez-de-chaussée en brique claire est traité en bossage. Il est ouvert par une grande porte cochère voûtée en plein cintre, encadrée de deux ouvertures de boutique rectangulaires, et surmonté par une corniche moulurée. Aux étages, les travées sont rythmées par des pilastres à chapiteauxcorinthiens. Les fenêtres du 1erétage ont des garde-corps à motifs géométriques et de grecques, et sont surmontées de corniches. L'élévation est surmontée d'une corniche à denticules et modillons[11].
no 62-64: hôtel de Lassus. Un hôtel particulier est construit au XVIIesiècle pour la famille de Lassus au bout de la rue du Taur, face à l'enclos de l'abbaye Saint-Sernin. Les élévations sur la rue du Taur sont profondément modifiées en 1968 par l'architecte Jean Cousy pour permettre l'extension de l'hôtel Junior (actuel hôtel Villa du Taur), dans un style qui rappelle les constructions toulousaines du XVIIesiècle. Le rez-de-chaussée est ouvert par de grandes ouvertures de boutique séparées par des pilastresdoriques. Dans la 3etravée subsiste le portail de l'hôtel de Lassus, voûté en plein cintre et surmonté d'une corniche à denticules. Au 1erétage, on a replacé sur les fenêtres des deux travées de droite les garde-corps en fer forgé qui ornaient celles de l'ancienne construction[12].
no 65: hôtel de Caylus. Un hôtel particulier est construit pour un membre de la famille de Caylus au XVIIIesiècle dans le goût classique entre la rue du Taur et la rue de l'Esquile (actuels no3 et 3 bis). L'édifice présente sur la rue du Taur une longue façade de sept travées, qui s'élève sur deux étages décroissants. Au 1erétage, les fenêtres ont des balconnets en pierre dotés de garde-corps en fer forgé ornés de feuilles enroulées. L'élévation est surmontée par une corniche à modillons[13].
Immeubles
no 1: immeuble de la place du Capitole. En 1823, l'architecte Jacques-Pascal Virebent achève la réalisation des immeubles du côté nord de la place du Capitole. L'immeuble, à l'angle de la place, de la rue des Lois et de la rue du Taur présente sur celle-ci sa façade latérale, longue de trois travées. Deux grandes arcades, qui englobent le rez-de-chaussée et l'entresol, alternent avec une ouverture rectangulaire plus étroite, surmontée d'une fenêtre carrée pour l'entresol. Au 1erétage, les fenêtres sont pourvues de faux garde-corps à balustres et sont surmontées de corniches soutenues par des consoles[14].
no 2: immeuble de la place du Capitole. En 1823, l'architecte Jacques-Pascal Virebent achève la réalisation des immeubles du côté nord de la place du Capitole, qu'on est en train d'aménager conformément au nouveau projet d'embellissement. L'immeuble présente sur la rue du Taur sa façade latérale, longue de onze travées, qui s'élève sur quatre niveaux séparés par des corniches moulurées. De grandes arcades, qui englobent le rez-de-chaussée et l'entresol, alternent avec des ouvertures rectangulaires plus étroites, surmontées d'une fenêtre carrée pour l'entresol. L'arcade centrale, dans laquelle s'ouvre une grande porte cochère, est encadrée de pilastres en brique claire cannelés et à chapiteauxdoriques. Au 1erétage, les fenêtres sont pourvues de faux garde-corps à balustres et sont surmontées de corniches soutenues par des consoles. La fenêtre centrale est traitée différemment, surmontée d'un fronton triangulaire et surtout dotée d'un balcon orné d'un garde-corps en fer forgé à motifs de végétaux, de dragons et de grecques[15].
no 4: immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit au XVIIIesiècle. Les étages sont décroissants et séparés par un cordon de brique. Les fenêtres segmentaires possèdent au 1erétage des garde-corps en fer forgé[16].
no 5: immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIesiècle, sauf le dernier niveau, aménagé en 1874. Les étages sont décroissants et séparés par un cordon de brique. Les fenêtres sont segmentaires et ont des garde-corps en fer forgé[17].
no 6: immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit au XVIIIesiècle. Les étages sont décroissants et séparés par des cordons de brique. Les fenêtres sont segmentaires et possèdent au 1erétage des garde-corps en fer forgé[18].
no 7: immeuble en corondage. L'immeuble est construit au XVIIIesiècle. Le pan de bois et le hourdis de brique sont masqués par un enduit. Les étages sont décroissants et séparés par des cordons de bois. Aux deux premiers étages, les fenêtres sont surmontées de fines corniches en bois[19].
no 9: immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit au XVIIIesiècle entre la rue du Taur et la rue des Lois (actuel no6). Les deux premiers étages sont séparés par des tables. Les fenêtres du 1erétage sont dotées de garde-corps en fer forgé. La structure en bois du dernier étage est le résultat d'un agrandissement de la première moitié du XIXesiècle[20].
no 11: immeuble. L'immeuble, de style néoclassique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIesiècle, entre la rue du Taur et la rue des Lois (actuel no8). Les fenêtres sont mises en valeur par un léger ressaut et des garde-corps en fer forgé. Le comble à surcroît, percé de deux petites fenêtres, est orné de glyphes et couronné d'une large corniche[21].
no 13: immeuble. L'immeuble, de style néoclassique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIesiècle, entre la rue du Taur et la rue des Lois (actuel no10). Les fenêtres sont mises en valeur par un léger ressaut et, au 1erétage, par des garde-corps en fer forgé. Un décor de table se situe au niveau des allèges des fenêtres du 2eétage. Une corniche sépare le dernier étage, traité comme un étage d'attique[22].
no 17: immeuble. L'immeuble, de style baroque, est construit au XVIIIesiècle. Les fenêtres sont mises en valeur par un encadrement mouluré et sculpté. Celles du 1erétage sont dotées de garde-corps en fer forgé, celles des deux autres étages sont ornées de guirlandes[23].
no 20: immeuble. L'immeuble, de style classique, construit au XVIIIesiècle, s'élève à l'angle de la rue du Sénéchal, où se trouve l'entrée principale. Sur la rue du Taur, le rez-de-chaussée est formé par une grande arcade de boutique. Les fenêtres du 1erétage sont ornées de garde-corps en fer forgé, celles du 2eétage ont les piédroits qui se poursuivent jusqu'au cordon qui sépare les deux étages[24].
no 21: immeuble Gressé. L'immeuble est construit en 1875, sur les plans de l'architecte Jacques Lacassin, pour le compte de M. Gressé, à l'angle de la rue des Pénitents-Gris. La façade, de style haussmannien, est en brique claire. Le rez-de-chaussée se compose de deux ouvertures de boutique dont l'agrafe est ornée de fleurons et de feuillages, et dont les linteaux sont renforcés par une poutre métallique. Les étages sont décroissants et traités en bossage continu. Le 1er et le 2eétage sont encadrés et réunis par des pilastrescolossaux à chapiteauxcorinthiens en terre cuite. Le 3eétage, séparé par une corniche, est traité comme un étage d'attique. Les fenêtres ont un encadrement à crossettes. Au 1erétage, un balcon continu porte un garde-corps en fonte aux motifs géométriques, que l'on retrouve pour les garde-corps des balconnets du 2eétage et les fenêtres du 3eétage. L'élévation est couronnée par une corniche à modillons et denticules[25].
no 22: immeuble en corondage. L'immeuble est construit probablement au XVIIesiècle. Le rez-de-chaussée est maçonné de brique, ouvert par une arcade de boutique. Aux étages, le pan de bois est à grille, avec décharge au 2eétage. Les fenêtres en bois ont des chambranles et des appuismoulurés[26].
no 25: immeuble. L'immeuble, de style néoclassique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIesiècle. Le rez-de-chaussée, maçonné en pierre, est ouvert par une porte piétonne et une ouverture de boutique rectangulaires. Aux étages, les fenêtres sont dotées de garde-corps en fer forgé[27].
no 41: immeuble. L'immeuble, de style néo-classique, est construit au XVIIIesiècle. Le rez-de-chaussée, couvert d'un bossage continu, est percé de deux ouvertures. Dans celle de gauche, la porte est surmontée d'une imposte en fer forgé. Au 1er et au 2eétage, les fenêtres sont surmontées d'une corniche et possèdent des balconnets dotés de garde-corps en fer forgé[30].
no 43: immeuble. L'immeuble, de style classique, est en partie reconstruit au XVIIIesiècle. Au rez-de-chaussée, dans la pièce du fond, autrefois ouverte sur une petite cour, se remarquent des vestiges d'un bâtiment plus ancien, probablement du XVIIIesiècle, comme une fenêtre dont le meneau est composé de pilastresioniques superposés. L'escalier se trouve aujourd'hui dans un petit corps de bâtiment aux murs arrondis, peut-être le vestige d'une ancienne tour[31].
no 44: immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit au XVIIIesiècle. Au rez-de-chaussée, la porte est encadrée par deux ouvertures de boutique. Elle possède une imposte en fer forgé. Au 1erétage, les fenêtres ont des garde-corps en fer forgé à motifs géométriques. Le comble à surcroît est percé de petites ouvertures ovales[32].
no 45: immeuble. L'immeuble, de style néo-classique, est construit au XVIIIesiècle. Au 1erétage, les fenêtres, mises en valeur par un encadrement en relief, possèdent des garde-corps en fer forgé. Celles du 2eétage possèdent des garde-corps datés probablement du XIXesiècle[33].
no 46: immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit au XVIIIesiècle. Le rez-de-chaussée est ouvert par deux ouvertures de boutique voûtées en anse de panier, qui encadrent une porte en plein cintre, qui a conservé son imposte en fer forgé. Au 1erétage, les fenêtres ont des garde-corps en fer forgé aux motifs géométriques. La façade est couronnée par un toit à deux pans formant pignon[34].
no 50: immeuble en corondage. L'immeuble, dont le pan de bois et le hourdis sont masqués par l'enduit, est probablement élevé au XVIIesiècle. La corniche entre le rez-de-chaussée et le 1erétage est posée sur la sablière. Entre le 1er et le 2eétage, la corniche sert d'appui aux fenêtres. Au XIXesiècle, les fenêtres sont modifiées et mises en valeur par un chambranle mouluré et des consoles à décor feuillagé pour le 1erétage et à têtes de lion pour le 2eétage[35].
no 51-53: immeuble en corondage. Un immeuble, probablement élevé au XVIIesiècle, est construit au-dessus d'un passage qui donnait alors accès à un immeuble de la rue de l'Esquile (emplacement de l'actuel no10). Le porche qui donne accès à ce passage, voûté en plein cintre et surmonté d'une corniche, est en brique et pierre alternée. Aux étages, séparés par des corniches, le pan de bois est masqué par l'enduit. Les fenêtres ont des chambranles moulurés et des appuis soutenus par de petites consoles à motif végétal[36].
no 52: immeuble en corondage. L'immeuble, dont le pan de bois et le hourdis sont masqués par l'enduit, semble construit XVIIesiècle. Les étages sont décroissants et séparés par des cordons de bois. Au 1erétage, les fenêtres possèdent des garde-corps en fer forgé du XVIIIesiècle. Le 3e étage, un ancien comble à surcroît, a été modifié et aménagé au XIXesiècle[37].
no 55: immeuble. L'immeuble, de style néoclassique, est construit au XVIIIesiècle. Les fenêtres des 1er et 2eétages sont séparées par un décor de tables. Celles du 1er étage possèdent des garde-corps en fer forgé à motifs géométriques[38].
no 57: immeuble en corondage. L'immeuble est construit au XVIIIesiècle. Aux étages, le pan de bois est à grilles hourdé de brique. Au 1erétage, les fenêtres sont surmontées de corniches en bois et ont des balconnets ornés de garde-corps en fer forgé. Aux 2e et 3eétages, les fenêtres ont de larges appuis soutenus par des consoles en bois[39].
no 67: immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit au XVIIIesiècle, quoique le rez-de-chaussée a été modifié au XIXesiècle. Les étages sont décroissants et séparés par des cordons. Au 1erétage, les fenêtres sont dotées de garde-corps en fer forgé aux motifs géométriques[41].
no 75: immeuble. L'immeuble s'élève à l'angle de la rue des Trois-Renards. De style classique, construit au XVIIIesiècle, sa façade est symétrique, les étages sont décroissants et séparés par des cordons. Au 1erétage, les fenêtres sont surmontées de corniches et dotées de balconnets en pierre ornés de garde-corps en fer forgé aux motifs géométriques[42].
Maurice Magre (1877-1941): fils du poète Jean-Baptiste Magre, dit Genty-Magre, et frère d'André Magre, Maurice est lui-même poète et écrivain. Il est né dans l'immeuble du no43.
Ferdinand Mazzoli (1821-1893): né à Saint-Pétersbourg, il s'installe à Toulouse avec ses parents, qui font construire entre 1846 et 1848 un hôtel particulier dans la rue du Taur (hôtel de Mazzoli, actuel no38)[43].
Liliane Simonetta (1908-1982): d'origine suisse, naturalisée française en 1939 avec son époux, elle s'installe l'année suivante au no36 rue du Taur. Elle participe à la Résistance, particulièrement au sein des réseaux Gallia et Françoise, où elle cache et aide des Juifs, des soldats alliés et des résistants à fuir en Espagne[44].