Le renard empaillé de la Brasserie Le Renard, sise 6, rue du Renard.
De 1185 à 1512, on trouve cette voie dans divers titres, sous le nom de «cour Robert-de-Paris». Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de «cour Robert-De-Paris».
Sur un plan manuscrit de 1512, elle est écrite «cour Robert», autrement dite «cour du Renard».
À partir de 1558, Gilles Corrozet appelle cette rue sous les noms de «rue du Renard-qui-Prèche» et «rue du Regnard-qui-Prèche».
Elle porte ensuite le nom, plus simple, de «rue du Renard», avant de lui rajouter le complément «Saint-Merri», devenant la «rue du Renard-Saint-Merri», le quartier dans lequel elle se trouvait, afin de la différencier de la rue du Renard-Saint-Sauveur.
Une décision ministérielle du 13 ventôsean VII () signée François de Neufchâteau fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres[1]. Cette largeur est portée à 10 mètres en vertu d'une ordonnance royale du qui fit disparaitre la plupart des vieilles bâtisses; des hôtels particuliers s'élevèrent à leur place.
La rue du Renard actuelle, formée en 1868, résulte de la fusion des deux rues:
La rue du Renard et la rue Beaubourg forment un axe unique.
Nos8-10: construit par François-Adolphe Bocage et inscrit comme «Immeuble Remarquable» dans le secteur sauvegardé du Marais[2], il accueille, depuis 2019, le siège social du groupe Technicolor.
No11: maison patricienne médiévale. Les caves sur deux niveaux sont remarquables avec un décor soigné, dont un chapiteau orné de feuilles de figuier et comprenant un puits, l'ensemble s'étendant sur une superficie de près de 200 m2. Au Moyen Âge, le seuil de la maison était à quarante centimètres au-dessous du niveau du trottoir actuel[3]. La façade, remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles, a révélé lors d'un ravalement les restes de baies gothiques et d'un oculus au départ d'un pignon aujourd'hui disparu[4].
No12: en 1900, l'hôtel de Pomponne cède ses terrains situés à cette adresse au Syndicat de l'épicerie française (immeuble réalisé par les architectes Édouard Bauhain et Raymond Barbaud). Au début des années 1980, les activités du syndicat sont transférées dans une autre partie du bâtiment. La salle du rez-de-chaussée est alors transformée en théâtre: le théâtre de l'Épicerie jusqu'en 1986, le Roseau Théâtre jusqu'en 1993. En 1994, il devient le théâtre du Renard.
Nos14-16-18: Immeuble de l’école Saint-Merri, au coin de la rue Saint-Merri. Cet immeuble audacieux (en porte-à-faux sur une montée pour véhicules automobiles) a été conçu par les architectes Alain Gamard, Daniel Lombard et Édouard-Marc Roux en 1972[5],[6]. Le passage piétonnier situé entre l'édifice et la sortie du tunnel du parking du centre Pompidou a pris le nom de parvis Élise-et-Célestin-Freinet.
Nos16: la piscine Marie-Marvingt (anciennement piscine Saint-Merri)
Nos16: l’école Saint-Merri, une école communale de la Ville de Paris.
Nos18: les bains-douches municipaux Saint-Merri, qui abritent une des dix-sept douches municipales de Paris, homonymes des anciens bains-douches municipaux Saint-Merri du 33, rue Saint-Merri (la façade de ce dernier bâtiment aujourd’hui attribué à l’IRCAM mentionne toujours son ancienne destination).
Emplacement de l’immeuble de l’école Saint-Merri en 1963, entouré de palissades.
Bénédicte Perfumo, «Une maison du XIIIesiècle au no11 de la rue du Renard (4earrondissement)», Bulletin monumental, vol.167, , p.64–69 (DOI10.3406/bulmo.2009.7234, lire en ligne, consulté le ).
Observations relatives aux fontaines marchandes, Paris, Procès-verbal de la Commission du Vieux Paris, 1erjanvier 1900, page 8..
Napoléon Chaix, Paris guide, 1807, Librairie internationale.
Jean-Denis Clabaud et Bénédicte Perfumo, «Étude de caves au 11 et 13, rue du Renard et 77, rue de la Verrerie. Un palimpseste», Étienne Hamon, Valentine Weiss (dir.), La Demeure médiévale à Paris, Somogy, 2012, 293p.(ISBN978-2757205877), p.150-152.