Royaume de Sardaigne
ancien État de la péninsule italienne (1324-1861), qui a connu de multiples formes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le royaume de Sardaigne est un État européen, qui a existé entre 1297 et 1861, date à laquelle il a été intégré au royaume d'Italie (1861-1946), dont le premier roi, Victor-Emmanuel II, est le dernier roi de Sardaigne.
1297–1861
1297–1768
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Carte du royaume de Sardaigne en 1815
Capitale | Turin (1847-1861) |
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Langue(s) | Latin, sarde, corse, italien, piémontais |
Religion | Catholicisme |
Monnaie | Scudo sarde, Scudo piémontais et livre sarde |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Débuts (1297)
Le Regnum Sardiniae et Corsicae (royaume de Sardaigne et de Corse) est promulgué à Rome (dans l'ancienne basilique Saint-Pierre) le [1], à la suite du traité d'Anagni[2],[3],[4].
Le pape Boniface VIII, afin de régler le différend entre la maison d'Anjou-Sicile et la couronne d'Aragon[5], investit le roi d'Aragon Jacques II[6] du jus invadendi (droit de conquête légitime) sur la Sardaigne et la Corse par la Bulle Super reges et regna[7].
Royaume de Sardaigne sous la couronne d'Aragon (1324-1460)
Résumé
Contexte
Tout au long du XIVe et du XVe siècles, en lien avec sa politique de « route des iles » vers l'Orient[8], le « fet de Sardenya » et la conquête de la Corse furent parmi les principaux problèmes auquel les rois d’Aragon furent confrontés. Au cœur d’une longue guerre contre la Commune de Gênes, la domination des îles fut en effet l’un des enjeux de la diplomatie aragonaise. La difficile conquête du Regnum Sardiniae et Corsicae impliqua aussi bien les rois d’Aragon que leurs princes héritiers.
Initialement conquise au cours de l'année 1324, la Sardaigne resta un territoire en perpétuel révolte face au pouvoir catalano-aragonais ; particulièrement le judicat d'Arborée. En raison de ses moyens limités, la couronne d'Aragon concentra ses propres moyens sur la Sardaigne (riches en ressources et stratégique de par sa position entre la Catalogne et la Sicile)[9].
En Corse, un parti pro-aragonais se créa au sein de la noblesse insulaire, en lutte contre l'influence de la république de Gênes ; particulièrement après la révolte antiseigneuriale des années 1357-1358[10]. La couronne d'Aragon s'appuya sur des nobles tels qu'Arrigo della Rocca et Vincentello d'Istria pour contrôler au mieux l'ile.
À la suite de la victoire de San Luri, le 30 juin 1409, des forces Martin le Jeune face à celles de Guillaume II de Narbonne, la Sardaigne est pacifiée par la couronne d'Aragon.
C'est à partir des années 1460, et l'échecs des derniers vice-roi, que l'objectif de contrôler entièrement le Regnum Sardiniae et Corsicae semble être délaisser par la Couronne au profit du contrôle seul de la Sardaigne[11].
Le royaume de Sardaigne sous les monarchies ibériques (1460-1720)

Sous la couronne d'Aragon, la Sardaigne continua d'être gouvernée comme un royaume semi-indépendant, conservant son propre parlement et un vice-roi gouvernant l'île au nom du roi. Cet arrangement se poursuivit après l'union personnelle des couronnes de Castille et d'Aragon pour former l'Espagne sous la dynastie des Habsbourg. À cette époque, l'île devint une cible pour les pirates barbaresques, en raison des guerres fréquentes entre l'Espagne et l'Empire ottoman. À partir des années 1570, une série de tours, connues aujourd'hui sous le nom de tours espagnoles, furent construites autour de la côte de l'île pour se protéger des raids des pirates.
Ce contrôle de la Sardaigne dura jusqu'à la Guerre de Succession d'Espagne.
Le royaume de Sardaigne de la maison de Savoie (1720-1861)
En 1720, les ducs de Savoie, aussi détenteurs de la principauté de Piémont et du comté de Nice, deviennent rois de Sardaigne, en échange de la royauté de Sicile à la suite du traité de La Haye (1720).
Ils se trouvent dès lors à la tête d'un ensemble stable, appelé officiellement « royaume de Sardaigne », mais souvent, de façon familière, « royaume de Piémont-Sardaigne », dont la capitale est d'abord Chambéry (Savoie), puis Turin (Piémont).
Au XIXe siècle, le royaume de Sardaigne devient l'État italien autour duquel va se réaliser l'unité de la péninsule, avec le slogan : « VERDI » (Vittorio Emmanuele Re D'Italia).
Le royaume d'Italie[12] de Victor-Emmanuel est effectivement réalisé en 1861. Le premier roi d'Italie conserve le nom qu'il portait en tant que roi de Sardaigne et que duc de Savoie : Victor-Emmanuel II.
Notes et références
Voir aussi
Annexes
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