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compositeur autrichien (1880-1975) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Robert Elisabeth Stolz est un compositeur et chef d'orchestre autrichien, né à Graz le et mort à Berlin le , connu notamment pour ses opérettes et ses musiques de film.
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Nom de naissance |
Robert Elisabeth Stolz |
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Einzi Stolz (d) |
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Genre artistique | |
Distinctions | Liste détaillée Citoyen d'honneur de Vienne () Ordre du Mérite pour la science et l'art (en) () Goldene Stimmgabel (en) () Anneau d'honneur de l'État autrichien de Styrie Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne |
Petit-neveu de la soprano Teresa Stolz, Robert Stolz est né de parents musiciens à Graz. Son père Jakob Stolz était chef d'orchestre et sa mère Ida Bondy pianiste de concert. Il a étudié au Conservatoire de Vienne avec Robert Fuchs et Engelbert Humperdinck. À partir de 1899, il occupe successivement des postes de direction d'orchestre à Maribor (Marburg), Salzbourg et Brno avant de succéder à Artur Bodanzky au Theater an der Wien en 1907 où il dirige plus de 500 fois La Veuve Joyeuse de son ami Lehar. Il y a aussi dirigé, entre autres, la première représentation de Der tapfere Soldat d'Oscar Straus en 1908. Il quitte ce théâtre en 1910 pour devenir un compositeur indépendant et chef d'orchestre. Pendant ce temps, il avait commencé à composer, avec un certain succès, des opérettes et des chansons[1].
Après avoir servi dans l'armée autrichienne comme musicien dans les Hoch und Deutschmeister, pendant la Première Guerre mondiale et composé des mélodies comme Wien wird erst schön bei Nacht ou Im Prater blühn wieder die Bäume, Stolz se consacre principalement au cabaret, et s'installe à Berlin en 1925. Vers 1930, il commence à composer des musiques de films, notamment pour le premier film sonore allemand Zwei Herzen im Dreivierteltakt, dont la valse est rapidement devenue un succès populaire. Certaines compositions antérieures, comme Adieu, mein kleiner Gardeoffizier, de son opérette Die lustigen Weiber von Wien ou Frag nicht warum ich gehe (reprise par Richard Tauber), ont touché un large public grâce au cinéma. On lui doit aussi 2 airs célèbres de l'Auberge du Cheval Blanc : Die ganze Welt ist himmelblau (Tout bleu, tout bleu) et Mein Liebeslied muss ein Walzer sein (Mon chant d'amour est une valse).Adieu, mein kleiner Gardeoffizier est intégré dans la version française de l'Auberge sous le titre Adieu, Adieu[1].
À cette époque, commencent les tracasseries du régime nazi qui s'installe à Berlin. Robert Stolz peut fournir un certificat d'aryen, ce qui n'est pas toujours le cas pour certains de ses amis artistes qui doivent alors s'exiler. Au cours de 21 voyages, entre Berlin et Vienne, il n'hésite pas à emmener avec lui, dans sa voiture, des personnes inquiétées par le régime afin de leur permettre de fuir l'Allemagne. Il continue à composer pour la scène et le cinéma : Ich liebe alle Frauen, avec Jan Kiepura (J'aime toutes les femmes avec Danielle Darrieux), Zirkus Saran et Herbstmanöver, avec Léo Slezak[1].
Robert Stolz, déprimé par la montée du nazisme, compose deux mélodies dédiées au peuple allemand et devenues, depuis, de véritables « lieder » populaires : Vor meinem Vaterhaus steht eine Linde (Le tilleul de ma maison natale) et Auf der Heide blühn die letzten Rosen (Les amours d'Automne) considéré par Herbert Karajan comme un des plus beaux Lieder allemands[1].
Avec la montée du nazisme en Allemagne Stolz retourne à Vienne, où sa chanson du film Ungeküsst sollst du nicht schlafen gehn obtient un franc succès. Prévenu par un de ses frères, quelques heures avant l'Anschluss, il fuit Vienne, pour rejoindre Zurich puis Paris, où, en 1939, il sera arrêté et interné dans le camp du stade de Colombes comme ennemi étranger. Avec l'aide de sa future épouse Yvonne Louise surnommée « Einzi », il est libéré en 1940 et gagne New York. Le , Robert Stolz est déchu de sa nationalité allemande et la totalité de ses biens confisqués par le 3e Reich[1].
En Amérique, Stolz atteint la célébrité avec ses concerts de musique viennoise, en commençant par Night in Vienna au Carnegie Hall. Il reçoit ainsi de nombreuses invitations à composer de la musique pour des spectacles et des films, ce qui lui vaut deux nominations aux Academy Awards : Waltzing in the Clouds du film Spring Parade est proposé pour la meilleure chanson originale en 1941, et sa partition pour le film C'est arrivé demain de René Clair a été proposée pour l'Oscar de la meilleure musique de film en 1945[1].
En 1946, Stolz et son épouse Einzi Stolz (1912-2004) rentrent à Vienne, où ils vécurent le reste de leur vie. Il y compose opérettes, musiques pour les revues sur glace. En 1952, il a dédié sa première opérette sur glace (Eve eternelle) à la championne d'Europe de patinage artistique Eva Pawlik. En 1955 sort sur les écrans de cinéma la troisième version de la Parade de Printemps (Die Deutschmeister) avec la toute jeune Romy Schneider. Au début des années 60, cette Parade voit sa version scénique créée au Volksoper de Vienne. À l'invitation de Karajan, il dirige les représentations du de la Chauve-Souris à l'Opéra de Vienne. Dans les années 1960 et 1970, il fait un certain nombre d'enregistrements d'opérettes de compositeurs comme Johann Strauss II, Franz Lehár, Emmerich Kálmán, et Léo Fall, qu'il avait connu précédemment. Ses enregistrements chez Eurodisc et chez BASF reçoivent le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros en 1972 et 1973.
En 1970, pour marquer son 90e anniversaire, il est fait citoyen d'honneur de Vienne. Il a également reçu la Grande Médaille d'honneur de Vienne. Une série de timbres-poste commémoratifs lui est consacrée[1].
Pendant ces années, il dirigeait avec une baguette héritée de Franz Lehár, et qui avait été initialement celle de Johann Strauss dont les initiales sont gravées en argent[1].
À sa mort à Berlin en 1975, Robert Stolz a reçu l'honneur de funérailles nationales dans le foyer de l'opéra national. Il est enterré près de Johannes Brahms et de Johann Strauss II au Cimetière central de Vienne, et une statue de lui a été érigée dans le Stadtpark. Une place dans le centre de Vienne porte son nom[1].
1980 est l'année du centenaire à travers le monde: programmes TV et radios (BBC Londres, ZDF Allemagne, AVRO Pays-Bas, ORF Autriche, RTL Luxembourg…) De nouveaux enregistrements (René Kollo, Julia Migenes), rééditions spéciales chez Polydor, Eurodisc. Des pays émettent des timbres : RFA, Corée du Nord, Saint-Marin, Autriche, Paraguay. À Vienne, le célèbre théâtre « An der Wien » présente le show Robert Stolz und sein Jahrhundert (Robert Stolz et son temps) (sur une idée et un livret du Dr Marcel Prawy, Chef-dramaturge de l'Opéra de Vienne). Parmi les nombreux concerts, citons ceux de Vienne, bien sûr, dont Frühling in Wien à la Musikverein avec l'Orchestre symphonique de Vienne qui rend cette année-là un hommage à Jacques Offenbach et Robert Stolz[1].
Sources[2].
Sources[2].
Sources[2].
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