universitaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Renaud Fabre, né le à Paris, est professeur des Universités en Sciences économiques à l'Université de Paris VIII (Vincennes - Saint-Denis). Il en est le président de 1996 à 2001. Diplômé de la section « Service public » de l'Institut d'études politiques de Paris, Renaud Fabre est également docteur d'État en Sciences économiques. Il est directeur de la Direction de l'Information scientifique et technique du CNRS de à aout 2017 [1].
Président de l'université Paris-VIII | |
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Renaud Fabre réalise sa thèse sous la direction de Michel Beaud, en se spécialisant autour des thématiques du changement technologique et de l'emploi, de l'économie du développement et de l'économie de l'information et de la communication[2]. Il commence sa carrière en 1972 par un poste d'attaché de coopération technique en ambassade à Djakarta. De 1975 à 1981, il réalise des expertises économiques dans le cadre d’organismes de développement (BIT, OCDE, Union européenne), sur le changement technologique, la formation et l’emploi. Après un passage au cabinet du ministre de l'Agriculture (responsable des rapports Nord-Sud) entre 1981 et 1983, il travaille de 1983 à 1990, au financement d'infrastructures de développement à la Caisse nationale de Crédit Agricole, notamment au Service des collectivités locales, puis deux ans en détachement à la Compagnie nationale du Rhône (CNR)[3].
Parallèlement, Renaud Fabre a enseigné depuis 1980 à l'Institut technique de banque (CNAM, Paris), à l'École polytechnique (département Humanités et Sciences sociales, 1992-1996), à l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (spécialisation Développement, 1990-1992), à l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (1984-1989), à l'Université de Paris VIII («Vincennes - Saint-Denis»), à l'Institut d'études politiques de Paris (Master d'affaires publiques). Il donne un cours semestriel sur la gestion des connaissances et de la science à l'heure du numérique du master Politiques publiques[4] (2010-2018).
De 1998 à 2001, durant son mandat de président de l'université de Paris VIII, il préside le Groupement d'intérêt scientifique GEMME.
Il met en place et anime en 2017 à Sorbonne Université le diplôme d'Université Data Strategie[5].
Depuis 2001, en tant que rapporteur à la Cour des comptes, Renaud Fabre se spécialise dans l'évaluation et la gestion des politiques nationales, académiques et locales de l'éducation et de la formation. À ce titre, il participe à de nombreux rapports sur l'ensemble des changements affectant l'efficience et l'efficacité de l'enseignement scolaire, l'équité, la concentration de l'échec, les formes nouvelles des inégalités scolaires, l'organisation nouvelle des enseignements.
Il s'intéresse particulièrement à la prospective des outils et méthodes de l'éducation, notamment en tant que Président de la délégation française à l'ISO (Organisation internationale de normalisation) et du groupe de normalisation (GC36 de l'AFNOR) sur les normes de gestion des enseignements en ligne (ISO/JTC1/SC36).
De 2009 à 2011, Renaud Fabre est Délégué national « Éducation et Enseignement supérieur » de l’Association des régions de France (ARF) auprès du ministère de l'Éducation nationale, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
En 2011-2012, il est expert-associé au LIEPP (Laboratoire interdisciplinaire pour l'évaluation des politiques publiques), LABEX du PRES Sorbonne Paris Cité.
Après son activité à la Cour des Comptes, il est nommé Directeur de l'information scientifique et technique à la Direction générale du CNRS (CNRS-DIST). Il remplace Serge Bauin. Il engage une politique de développement et de partage des connaissances, à travers l'ensemble des réseaux de l'IST.
De à , Renaud Fabre est nommé Directeur de l'information scientifique et technique à la Direction générale du CNRS (CNRS-DIST). Il assure la construction d'une politique de développement et de partage des connaissances, à travers l'ensemble des réseaux de l'IST nationale. Sous la responsabilité successive de trois responsables de la direction générale déléguée à la science, (DGDS), Renaud Fabre a assumé la tâche de définir et de conduire la « mission nationale » statutaire du CNRS en matière d’IST.
Sous la responsabilité du Président Alain Fuchs, il a défini une stratégie intitulée « Mieux partager les connaissances »[6] qui a elle-même servi de base à la stratégie de l’Institut de l’Information Scientifique et Technique (INIST).
Sous l’impulsion de Renaud Fabre, la DIST a pris une part active aux évolutions nationales de l’IST qu’ont été la mise en place des dispositions relatives à la science de la loi « Pour une République numérique », ainsi que de tous le dispositif de mise en œuvre qui accompagne ce texte majeur pour le travail de recherche à l’heure digitale.
Son action a également porté sur les multiples aspects de la mutualisation de l’offre nationale de services d’IST et ceci dans le développement et le partage des usages (achats groupés d’outils de métrique pour les Établissements), que dans la préfiguration de grands usages mieux partagés (Études COPIST[7]).
Dans le cadre de son activité de direction, Renaud Fabre dirige différents projets à la DIST du CNRS, dont le projet ISTEX, issu du programme Investissement d’Avenir, soutenu à hauteur de 60 Millions d’euros, par le Commissariat Général à l’Investissement, le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi que l’Agence Nationale de la Recherche. Cette Plateforme préfigure le développement de services et d'informations distribuées de la science vers les nouveaux usages économiques, sociaux et stratégiques de la société civile et de l'État.
En , il remet au Directeur général de la recherche et de l'innovation (DGRI) un rapport intitulé "Apprécier l'impact scientifique des très grandes infrastructures de recherche et organisations internationales : comment mieux tracer les dynamiques du travail scientifique". Ce rapport fournit un recueil des pratiques et des attentes en matière d'analyse et de partage des données de métrique de la publication scientifique, au regard des pratiques nationales et internationales.
En 2020, il est à l'initiative, avec de nombreux chercheurs français et internationaux, de la Déclaration de la Sorbonne sur les droits des données de recherche.
Renaud Fabre analyse la finance et l'économie au regard du changement technologique, de l’emploi et des conditions éducatives d’une croissance durable et « partageable ».
Dans la période récente, après 2005, ses publications sont orientées vers la gestion des connaissances numériques puis vers le développement et le partage de l'information scientifique numérique, et plus précisément la distribution et la valorisation sur les plateformes de cette dernière.
Il publie en 2011 Dix questions sur l'éducation, avec certains de ses élèves. Le livre dresse un « état des lieux des évaluations publiques sur l'école en France (Inspections générales, Cour des comptes, Conseil d'analyse stratégique, Haut conseil de l'Éducation) et à l'étranger (OCDE, Agences nationales d'évaluation) associées à des résultats de recherche ». Ce processus pédagogique innovant, consistant en une réflexion commune visant à la rédaction complète d'un ouvrage publiable, est à nouveau répété dans ses classes à SciencesPo en 2015-2016, puis en 2016-2017, marquant le début d'une série de livres incrémentaux ; Les nouveaux enjeux de la connaissance. Il continue son activité de publication avec des étudiants en sortant New Challenges for Knowledge. Digital Dynamics to Access and Sharing en 2016[8].
Fin 2021, il assure la direction éditoriale du numéro spécial de la Revue d’Histoire de la Recherche contemporaine (CNRS Editions) "Les outils documentaires de la science" préfacé par Antoine Petit, duquel il rédige l'introduction et au sein duquel il co-signe un chapitre intitulé "L’hypertexte et les sciences (1991-2021) : des voies navigables pour les routes de connaissances". Il y expose la topologie des graphes, matérialisant une recherche qui tend à fusionner la recommandation du document scientifique et la contextualisation de ses usages, en visant des cartes et des routes de connaissances plus lisibles et une navigation plus sûre.
"Le savoir est un chemin de données multimodal, pas une somme d'informations." Renaud Fabre, décembre 2021, "Les outils documentaires de la science", Histoire de la recherche contemporaine, OpenEdition Journals, décembre 2021.
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