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journaliste, écrivain, réalisateur, homme de médias et parolier français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Labro, né le à Montauban, est un journaliste, écrivain, réalisateur, homme de médias et parolier français.
Directeur général CNews | |
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Rédacteur en chef |
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Jean-François Labro (d) |
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Henriette Carisey (d) |
Fratrie |
Jean-Pierre (d), Jacques, Claude |
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Conflit | |
Taille |
1,77 m |
Distinctions |
Il a occupé plusieurs postes de direction à la radio RTL et lancé la chaîne de télévision Direct 8 avec Vincent Bolloré. Il est l'auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages.
Dans son roman d'apprentissage autobiographique Le Petit Garçon, Philippe Labro met en scène ses souvenirs d'enfance. Ses parents, Jean-François et Henriette Labro, donnent naissance à quatre garçons et trois filles[1]. Son père est venu de Montauban, dans les années 1920, à Paris où il ouvre un cabinet de conseil juridique et fiscal, et fait fortune. Il y rencontre une jeune fille de vingt ans, Henriette Carisey, fille naturelle d’un noble polonais et d’une institutrice française qui, selon Philippe Labro, a eu une vie romanesque[2]. Henriette Carisey est la sœur d’Henri Magny[3]. Il épouse Henriette un an après leur rencontre. Pressentant la Seconde Guerre mondiale, Jean-François Labro décide de retourner au pays et installe sa famille dans une villa de Montauban. Bien qu'un officier SS de la division Das Reich ait réquisitionné le premier étage de leur maison pour s'y loger, ses parents y cachent des Juifs, notamment la famille de Maurice Bernart. Le , le mémorial de Yad Vashem décerne à Jean-François et Henriette Labro le titre de Justes parmi les nations[4].
En 1948, Jean-François Labro réinstalle sa famille à Paris pour offrir à ses enfants de bonnes écoles, le lycée Janson-de-Sailly pour Philippe, qui y montre uniquement des aptitudes pour la littérature. À 15 ans, celui-ci remporte un concours de journalisme parrainé par Le Figaro et devient rédacteur en chef du Journal des jeunes[5]. En 1954, alors qu'il a raté son baccalauréat et doit redoubler, il obtient, à 18 ans, une bourse Zellidja[6] qui lui permet d'étudier à l'université Washington et Lee de Lexington en Virginie[7]. Il en profite pour voyager à travers tous les États-Unis. « Je n’ai pas eu besoin de demander la permission à qui que ce soit, parce que c’était un instinct, qui reposait sur un désir, une curiosité d’Amérique, que j’avais depuis toujours. Elle venait de mes lectures d’enfance, du cinéma, de la libération de la France. Et de ma curiosité du monde, de mon envie de bouger, de partir. Alors bien sûr, j’ai prévenu mes parents et ils ne m’ont pas dit non. Ils ont toujours encouragé ma vocation. C’est une des clés de la vie : si on a une passion, la force et la construction familiales, ça compte. Pour mes parents, c’était un risque, une aventure, un danger, et peut-être un déchirement de me voir partir, mais en même temps c’était : « tu veux le faire, tu le fais ». Alors je suis parti à 17 ans. J’en ai eu 18 sur les routes américaines. Et j’ai vécu une aventure qui a totalement changé ma vie, qui a déterminé ma carrière et peut-être même mon caractère », se confie-t-il à Phosphore[8]. De ces années de jeunesse, il a tiré deux romans, L'Étudiant étranger et Un été dans l'Ouest[9].
De retour en France deux ans plus tard, il s'habille à l'américaine (chemise Arrow en oxford avec col boutonné, costume américain et petit chapeau rond en feutre) avec une chevalière aux armes de son université américaine de Lexington (elle ne quitte jamais son annulaire gauche) et devient reporter à Europe no 1 en 1957 après avoir remporté La Coupe des Reporters, émission de Pierre Laforêt[10]. Il devient reporter pour le magazine féminin Marie-France en 1958, embauché par Louis Pauwels pour y écrire les grands portraits du mois. Par l'entremise de son ami Voldemar Lestienne, il rencontre en 1959 Pierre Lazareff qui lui commande la rédaction d'une biographie romancée d'Al Capone pour la collection « L'air du temps » de chez Gallimard et l'engage la même année comme grand reporter à France-Soir, où il restera jusqu'en 1972. Pierre Lazareff est amusé par l'insolence du jeune homme, qui lui réclame un poste de grand reporter qui demande normalement de l'expérience[11]. Ses premiers articles portent sur les sorties de films, les premières théâtrales, les mondanités et chroniques parisiennes, le festival de Cannes et le Tour de France 1959. Puis on l'envoie comme reporter après la rupture du barrage de Malpasset en [12].
Son premier roman Un Américain peu tranquille sur la vie d'Al Capone sort en 1960 grâce à Lazareff et Paul Gordeaux, dans la collection « L’air du temps »[13] reprenant, sous forme de livres, les bandes dessinées verticales de Gordeaux, Le crime ne paie pas et Les Amours célèbres parues pendant 14 ans dans France-Soir étaient faites pour être lue au jour le jour, et où le 'à suivre' fidélisait un million d'acheteurs et pratiquement cinq millions de lecteurs[14].
Enrôlé en 1960 pour la guerre d'Algérie où il est détaché comme journaliste militaire[15], Philippe Labro reprend, deux ans plus tard, ses activités de journaliste pour France-Soir. Alors qu'il enregistre un sujet sur le campus de l'université Yale pour 5 colonnes à la une, il apprend l'assassinat de John F. Kennedy le , événement qu'il couvre pour son journal France-Soir pendant trois ans et qu'il relate dans son récit On a tiré sur le Président[16]. Il sera d'ailleurs auditionné par la commission Warren. De 1964 à 1968, il est coproducteur avec Henri de Turenne de l’émission Caméra Trois sur la deuxième chaîne de l'ORTF. Il est chroniqueur au Journal du dimanche de 1965 à 1972 et à Paris Match de 1971 à 1988. En 1979, il est rédacteur en chef à RTL. Il travaille également comme journaliste pour TF1 puis pour Antenne 2 de 1981 à 1982 où il anime en alternance avec Bernard Langlois le journal Antenne-2-midi (A2)[17].
Cinéphile, il approche le milieu du cinéma. Ami très proche de Jean-Pierre Melville (il participera au documentaire sur celui-ci intitulé Sous le nom de Melville, et sera présent à ses côtés au moment où Melville est terrassé par un malaise fatal), il se lance dans la réalisation de films influencés par le cinéma américain. Le cinéma reste pour lui une activité seconde, quoique importante. Il apparaît, jouant son propre personnage, dans les dernières scènes du film de Jean-Luc Godard, Made in USA et réalise son premier court métrage Deux D : Marie Dubois et Françoise Dorléac en 1966. Il tourne son premier long métrage Tout peut arriver en 1969[18].
En 1970 et 1971, sa collaboration avec Johnny Hallyday, pour qui il écrit plusieurs chansons, est remarquée (voir la liste des chansons écrites par Philippe Labro pour Johnny Hallyday). Labro est le premier à écrire les textes d'un album entier pour Hallyday. Par la suite il collabore avec le chanteur de façon épisodique (1974, 1982, (…), 1999). Serge Gainsbourg lui commande des textes pour Lolita Go Home, l'album de Jane Birkin de 1975.
Gérard Lebovici lui propose de réaliser, et à Michel Audiard et Patrick Modiano, d'écrire une adaptation de L'instinct de mort, le livre de Jacques Mesrine[19].[pas clair]
De 1985 à 2000, il dirige les programmes de RTL, devient vice-président de la station en 1992, vice-PDG d'Ediradio (RTL) en 1996 sur proposition de son président Jacques Rigaud et vice-président du Conseil d'administration en [20].
En 1996, il publie La Traversée, un roman inspiré par son expérience de mort imminente consécutive à un œdème du larynx et une pneumopathie foudroyante qui le laisse, en 1994, six semaines à l’hôpital Cochin dont dix jours dans le service de réanimation à la suite de coma[21].
Dans son récit Tomber sept fois, se relever huit, il raconte les effets d’une dépression nerveuse qui l’affecte de 1999 à 2001[22]. Il s'en relève et présente, de 2001 à 2006, Ombre et lumière, une série d'entretiens intimistes sur France 3[9].
Le , il lance la chaîne Direct 8 avec Vincent Bolloré. Il est vice-président de Direct 8, tout comme de Direct Matin du même groupe[23]. Il présente le magazine culturel Blog Notes dès le lancement de la chaîne et l'émission de débat Langue de bois s'abstenir depuis 2008 (depuis le sur D8)[24].
Pendant l'été 2011[25] puis 2012 il anime sur RTL l'émission Mon RTL à moi chaque dimanche[26].
À partir de la rentrée 2015, il devient conseiller du nouveau rédacteur en chef d'i-Télé, Guillaume Zeller[27].
Depuis le , il présente sa chronique L'Humeur de Philippe Labro, chaque lundi à 11 h 15, dans l'émission Le Duo de L'Info présentée par Adrien Borne et Sonia Chironi sur iTELE.
Depuis , il anime sur C8 l'émission hebdomadaire Langue de bois s'abstenir[28], rebaptisé par la suite L'Essentiel chez Labro, et présente le film du dimanche soir.
Président du Prix RTL/Lire, il est également président du jury du Prix Matmut du 1er manuscrit[29].
Son épouse est Françoise Labro, née Coulon[30], scénariste, née à Besançon le [30]. Il a quatre enfants dont l'un issu d'un premier mariage[5].
Il est le frère de l'architecte Jacques Labro.
Philippe Labro a manqué le prix Goncourt à deux reprises. La première fois en 1988, il est fortement pressenti pour le recevoir avec Un été dans l'Ouest, mais c'est finalement Erik Orsenna qui l'obtient pour L'Exposition coloniale. En 1990, Labro, avec Le Petit Garçon, est en finale face à Jean Rouaud, mais c'est ce dernier qui l'emporte, par huit voix contre deux, pour son roman Les Champs d'honneur.
Titres | Années | Box-office |
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L'Héritier | 1973 | 2 025 969 entrées |
La Crime | 1983 | 1 830 204 entrées |
Rive droite, rive gauche | 1984 | 1 590 291 entrées |
L'Alpagueur | 1976 | 1 533 183 entrées |
Sans mobile apparent | 1971 | 1 290 572 entrées |
Le Hasard et la Violence | 1974 | 717 036 entrées |
Tout peut arriver | 1969 | 112 660 entrées |
Chanson pour Eddy Mitchell :
1967, album Seul : L'épopée du rock (sous le pseudonyme de Philippe Christian[32], en collaboration avec Claude Moine[33]).
1974, Le Hasard et la Violence BO du film éponyme (en collaboration avec Claude Lanzmann, sur une musique de Michel Colombier ; chanson interprété par Drupi).
Chansons pour Jane Birkin :
1975, album Lolita Go Home : Lolita go home ; Bébé song ; Si ça peut te consoler ; Just me and you ; Rien pour rien ; French graffiti.
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