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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Cochet, né le à Lyon[1], est un homme politique français, membre du parti Les Républicains.
Philippe Cochet | |
Fonctions | |
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Conseiller métropolitain de Lyon | |
En fonction depuis le (9 ans, 9 mois et 18 jours) |
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Réélection | 28 juin 2020 |
Président | Gérard Collomb David Kimelfeld Bruno Bernard |
Groupe politique | LR (président) |
Maire de Caluire-et-Cuire | |
En fonction depuis le (16 ans, 7 mois et 3 jours) |
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Élection | 9 mars 2008 |
Réélection | 23 mars 2014 15 mars 2020 |
Prédécesseur | Alain Jeannot |
Député français | |
– (15 ans et 1 jour) |
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Élection | 16 juin 2002 |
Réélection | 10 juin 2007 17 juin 2012 |
Circonscription | 5e du Rhône |
Législature | XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | UMP (2002-2015) LR (2015-2017) |
Prédécesseur | Jean Rigaud |
Successeur | Blandine Brocard |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lyon 6e (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UDF-PR DL UMP LR |
Profession | Gérant de société |
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Il est député de la cinquième circonscription du Rhône de 2002 à 2017. Il est maire de Caluire-et-Cuire depuis mars 2008.
Gérant de société et militant de l'UDF, Philippe Cochet est élu pour la première fois conseiller municipal de Caluire-et-Cuire en 1989. Il est ensuite réélu conseiller municipal en 1995 puis adjoint en 2001.[réf. nécessaire]
À la retraite du député sortant Jean Rigaud (député du Rhône de 1981 à 2002), Cochet, alors membre de DL, obtient l'investiture de la toute jeune Union pour la Majorité Présidentielle. Faisant cependant face à quatre candidatures dissidentes à droite, il rassemble sur son nom 32 % des suffrages exprimés au premier tour avant de s'imposer très largement[non neutre] au second tour face à son adversaire socialiste (65 % des voix).[réf. nécessaire]
En accord avec le président de la République Nicolas Sarkozy et sur proposition de Jean-Claude Gaudin, Philippe Cochet est nommé le , secrétaire général adjoint de l'UMP (no 3 national du parti) dans la direction collégiale du mouvement. Il doit néanmoins céder sa place pour des questions de parité hommes-femmes à Nathalie Kosciusko-Morizet, le . Cochet continue cependant à siéger dans le comité directeur du l'UMP (composé de 21 membres) en devenant Délégué général à la réforme.[réf. nécessaire]
Après avoir contraint le maire sortant, Alain Jeannot (RPR), à ne pas se représenter[2],[3],[4], Philippe Cochet est tête d'une liste d'union de la majorité (UMP-Nouveau Centre-Parti radical) à Caluire-et-Cuire dont près du quart des membres est issu de l'équipe municipale RPR-UDF sortante. Cochet reçoit dès le début de la campagne le soutien officiel d'Alain Jeannot (RPR), maire de 1997 à 2008, et de Bernard Roger-Dalbert (UDF), maire de 1983 à 1997 et Vice-Président du Conseil Général du Rhône.[réf. nécessaire]
Annoncé comme le favori, Philippe Cochet remporte le scrutin dès le premier tour avec 56,23 % des voix ; loin devant la liste PS conduite par Pierre Ferraro (30,76 % des suffrages).[réf. nécessaire]
En refusant de collaborer au Grand Lyon avec Gérard Collomb et en critiquant les maires de droite des communes de l'Ouest Lyonnais (Monts d'Or et Val-de-Saône) qui avaient voté pour ce dernier à la présidence du Grand Lyon, il est présenté par la presse lyonnaise comme le principal opposant au maire socialiste de Lyon dans la communauté urbaine. En tant que député-maire de la quatrième ville la plus peuplée du Rhône (les trois premières villes du département étant dirigées par le PS et le PCF) et à la suite de la débâcle de Dominique Perben à Lyon, son influence au sein de la droite lyonnaise se trouve renforcée. Le , il est élu au poste de président de la fédération de l'UMP du Rhône dans une élection sans suspense puisqu'il est le seul candidat.[réf. nécessaire]
À la suite de la réunion du conseil national du , le poste de Délégué général à la réforme est supprimé de l'organigramme de l'UMP. Philippe Cochet devient membre de la commission nationale d'investitures mais perd sa place au sein du bureau politique du parti.[réf. nécessaire]
À la suite de l'élection de Xavier Bertrand comme secrétaire général de l'UMP, Philippe Cochet est nommé en secrétaire national chargé des grandes métropoles et de la politique de la ville.[réf. nécessaire]
En , le magazine L'Express lui consacre un dossier, dans lequel il explique ses propos controversés de 2013 contre le mariage homosexuel[5] (« Je vous accuse, Mesdames et Messieurs de la gauche, [...] vous êtes en train d'assassiner des enfants. C'est scandaleux ! ») et déclare qu'il n'aura pas à choisir en 2017 entre son mandat de maire et celui de député, car la loi interdisant le cumul sera d'ici là abrogée, selon lui[2]. Philippe Cochet cumule les indemnités de trois mandats et emploie sa femme en tant que collaboratrice parlementaire[6], dont la réalité de l'emploi est mise en cause[7].
Il est président du groupe parlementaire d'amitié France-Iran à l'Assemblée nationale[8].
Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Dans le cadre de sa campagne, il est nommé orateur national chargé des collectivités territoriales.[réf. nécessaire]
Lors des élections législatives de juin 2017, sept maires de droite du Val-de-Saône et des Monts d’Or soutiennent son adversaire, Blandine Brocard, adjointe au maire de Saint-Germain-au-Mont-d'Or[9].
Il est battu par la candidate LREM (ex membre du MoDem), Blandine Brocard, (58,19 % contre 41,81 %)[10]. Le , il déclare au journal Le Progrès : « Je suis victime des élections, je suis mort certes, mais avec le drapeau Les Républicains, et ça, j'en suis fier. »[11].
Le 15 mai 2008, le jour même où Nicolas Sarkozy annonce son intention de faire voter une loi créant un droit d'accueil à l'école primaire pendant le temps scolaire, en particulier en cas de grève[12], Philippe Cochet met en place un « service minimum » municipal dans les écoles de sa commune en grève[13].
Le , il retire ses délégations à son adjointe Michèle Vianès, après qu'il a appris son appartenance au parti Debout la République[14],[15],[16].
En mai 2011, il crée un Think tank qu'il baptise « L'autre Métropole », confirmant ainsi son ambition de prendre en 2014 la présidence de la Métropole de Lyon qu'il convoite depuis 2007[17] (communauté urbaine de 58 communes que les lyonnais appellent "Grand Lyon") et contestant par la même le leadership de François-Noël Buffet, son rival au sein de l'U.M.P., et celui du socialiste Gérard Collomb, le président en exercice, dont il attaque ainsi la gouvernance : « Il a une attitude volontairement vexatoire et a un sentiment de toute-puissance. Il a l'arrogance du mauvais prof qui explique les choses à ses élèves »[18]. En avril 2014, suite à sa réélection à la tête de la mairie de Caluire, il tente de conquérir la Métropole, en se plaçant finalement derrière Buffet, mais n'y parvient pas et attribue son échec à certains maires de droite qu'il accuse de « collaboration » avec Collomb[19].
Comme « une soixantaine » de maires du Rhône (dont Patrice Verchère et Alexandre Vincendet), Philippe Cochet se mobilise en avril 2014 contre la réforme 2013 des rythmes scolaires de Vincent Peillon[20], avant d'imposer finalement, à la rentrée scolaire de septembre 2014, une configuration de cette réforme dans laquelle les directeurs des écoles publiques de sa commune n’assurent plus la direction des activités périscolaires municipales qu'il leur déléguait jusqu’alors, à l'instar de ses prédécesseurs (accueil du matin avant la classe, animations pendant la pause méridienne et cantine, études du soir après la classe). Ces directeurs d'école ne perçoivent donc plus les indemnités afférentes dont il décidait les montants, chaque année, depuis son élection à la tête de la mairie en 2008, indemnités transparentes rémunérant un travail effectif, inférieures ou supérieures à celles versées par d'autres mairies pour la même délégation, proportionnelles à la taille de chaque école et conformes aux taux réglementaires fixés par le ministère de l'éducation nationale, pour ces missions municipales assurées par les directeurs d’école publique[21], à Caluire comme ailleurs. Confronté à leur « mécontentement », causé par l'application d'une réforme qui, en les excluant du temps périscolaire, va selon eux créer au sein de l'école des confusions néfastes pour leurs élèves[22], il prétend qu'ils seraient en réalité « insatisfaits » à cause de sa décision de « remettre à plat » leurs indemnités, qu'il dit avoir « découvertes » et dont il juge les montants injustifiés[23].
La dette de la commune a augmenté de 183 % entre 2000 et 2012[24] et a doublé entre 2010 et 2015[2].
Au mois de juillet qui suit sa défaite aux élections législatives de juin 2017[25]., il fait voter une augmentation de son indemnité municipale, conserve une indemnité de majoration cantonale[26] et conteste l'augmentation des indemnités des membres de la commission permanente de la métropole de Lyon[27].
En novembre 2017, dans le contexte du 100ème congrès des maires, il signe avec en particulier Damien Abad et Philippe Gosselin un « appel des élus de la République des Territoires au président de la République » qui dénonce notamment, selon eux, « la mise sous tutelle des communes par la suppression de la taxe d'habitation » et « l'asphyxie des départements par l'explosion des dépenses sociales »[28],[29].
Lorsque Gérard Collomb démissionne le 3 octobre 2018 de son poste de Ministre de l'Intérieur, avant de redevenir maire de Lyon le 5 novembre, Philippe Cochet, au moment où il quitte son poste de président des Républicains du Rhône, déclare le 10 octobre que « L’attitude de Gérard Collomb n’est pas à la hauteur d’un homme d’Etat »[30].
Il ne se représente pas aux élections législatives de 2022 et soutient la candidature de l'un de ses conseillers municipaux[31].
En 2022, il impose une charte aux promoteurs immobiliers pour éviter la spéculation et les réactions hostiles des riverains[32]. Début 2024, la préfecture du Rhône retire à la mairie de Caluire la délivrance des permis de construire, pour non-respect de la loi en matière de construction de logements sociaux, ce qui provoque une polémique entre la préfète et le maire[33],[34].
Le 25 juin 2024, des élus de droite, dont Philippe Cochet, président du groupe La Métro Positive à la Métropole de Lyon, portent plainte contre Bruno Bernard, le président écologiste de la Métropole, et saisissent le Procureur de Lyon, dénonçant « les relations entre La Gonette (monnaie locale citoyenne) et deux élus membres de l’exécutif de la Métropole concernant une location mobilière »[35].
Le , Philippe Cochet est condamné par le tribunal des Prudhommes à verser à son ancienne collaboratrice parlementaire un rappel de salaire sur trois ans, afin de faire concorder celui-ci avec la rémunération perçue par son épouse Laëtitia Cochet, également sa collaboratrice, bénéficiaire d'un salaire de 5593,03 euros brut mensuels[36]. Au total, le rappel se monte à environ 90.000 euros[37]. Ce jugement fait suite à des interrogations concernant la réalité de la charge de travail de sa femme, nées dans le contexte de l'affaire Fillon[38],[39],[40].
Le , la condamnation de Philippe Cochet est confirmée par la Cour d’appel des Prudhommes de Lyon. Elle retient en effet que le maire de Caluire-et-Cuire s'est rendu coupable d'« inégalité de traitement » entre ses collaboratrices parlementaires, en versant à l'une d'entre elles, entre 2005 et 2017, 60 % de moins qu'à son épouse, qui occupait le même poste auprès de lui. Le montant initial de la sanction est confirmé (90 000 euros) et la cour condamne également l'édile à verser 50.000 euros supplémentaires, au titre d'une « discrimination à raison d'un lien de famille » infligée à l'intéressée[41],[42]. Son opposition au sein du Conseil municipal de Caluire-et-Cuire demande sa démission[43],[44]. Lors de la réunion du Conseil municipal en date du 13 mars 2023, Philippe Cochet dénonce ce qu'il estime être « une manœuvre politicarde » et « une démarche caniveau menée depuis cinq ans » par son opposition, déclare que cette affaire « ne concerne en rien la commune de Caluire-et-Cuire », qu'il s'agit d'un « litige prud'hommes », qu'il y a selon lui « une erreur de droit et en fait » et annonce qu'il a formé un pourvoi en cassation[45].
À partir de novembre 2021, un mois après un signalement de l'association de lutte contre la corruption Anticor[46], Philippe Cochet est visé par une enquête du Parquet national financier pour détournement de fonds publics[47]. La justice soupçonne ainsi Lætitia Cochet d’avoir bénéficié d’un emploi potentiellement fictif d’attachée parlementaire (749 000 euros de salaires et charges patronales[48]), auprès de son mari qui a été député de 2002 à 2017. Philippe Cochet nie les accusations expliquant que sa femme a effectué « un travail dans l’ombre », notamment la « relecture des discours », la « réception, l’ouverture et le tri du courrier à la boîte postale » ou encore la « revue de presse »[49],[50],[51].
Le parquet décide également d'étendre ses investigations au délit de fraude pour l'obtention d'une allocation d'aide aux travailleurs privés d'emploi, à la suite des allocations-chômage de 97 000 euros perçues par sa femme[48], après la fin de son mandat parlementaire en 2017[47].
En septembre 2024, le parquet national financier demande à son encontre trois ans de prison avec sursis ainsi qu'une peine d'inéligibilité de cinq ans, la confiscation de son ancienne permanence parlementaire et la condamnation de son épouse à dix-huit mois de prison avec sursis[52]. Le jugement est mis en délibéré au 11 décembre[48].
En janvier 2013, à la suite de l’accord entre Jean-François Copé et François Fillon qui a suivi la crise politique du congrès de novembre 2012, il est nommé avec le filloniste Jérôme Chartier délégué général à l'animation du parti[53].
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