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Cet article liste les personnalités qui sont nées, décédées ou ont vécu, sinon fortement influencé la ville de Villard-de-Lans, en France. De nombreuses célébrités sont ainsi présentes[Note 1], artistique, culturel et sportif[Note 2].
Zita de Bourbon-Parme (1892 - 1989), impératrice d'Autriche, reine de Hongrie et de Croatie (1916 - 1918) a habité durant l'été 1929, en qualité de souveraine en exil, dans une grande maison située au hameau des Blachons avant de retourner en Belgique. En souvenir de son passage, une rue a été baptisée de son nom à Villard-de-Lans, dans le secteur des Blachons, à proximité de la cité scolaire Jean Prevost[1].
Yves Farge (1899 - 1953), homme politique français et journaliste au Progrès de Lyon. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est chargé par le général Delestraint d’organiser militairement le massif du Vercors et de mettre en place le «plan montagnards», plan prévoyant d'utiliser le massif du Vercors comme base d'accueil d'éléments aéroportés alliés, afin d'agir à Grenoble et Valence pour couper la retraite allemande au moment de la Libération. À la fin de la guerre, devenu commissaire de la République à la Libération de Lyon, il crée les structures des «Villages d'enfants» organisées pour prendre en charge les enfants défavorisés, victimes des bombardements et des combats. Un de ses villages sera installé sur le territoire de Villard-de-Lans[2].
Jean Prevost (1901 - 1944), écrivain et journaliste français, organisateur du maquis du Vercors en 1944 et dont la cité scolaire de Villard porte le nom. Il fut tué les armes à la main sous le nom de «capitaine Goderville» dans une embuscade alors qu'il quittait le maquis du Vercors.
Monique Guyot (1906 -2001), directrice de la pension Sainte-Marie, alors située près du Lycée Polonais, auteure d'un Journal intime écrit durant la fin de la Seconde Guerre mondiale, publié avec des annotations de Philippe Laborie sous le titre Journal d'une pétainiste et écrit entre janvier 1944 et mai 1945[4]. Ce livre est publié aux Presses Universitaires de Grenoble[5].
Lionel Terray (1921 - 1965), célèbre alpiniste français et auteur d'un ouvrage connu sur ce sujet, intitulé: «Les Conquérants de l'inutile». Né à Grenoble et mort le 19 septembre 1965 aux arêtes du Gerbier, sommet du Vercors qui domine les villages de Villard-de-Lans et de Corrençon.
Léa Blain (1922 - 1944), Employée des postes et résistante du Vercors, originaire de Chatte. Chiffreuse-codeuse de l'équipe radio de la mission Eucalyptus, elle a été tuée à la Croix des Glovettes (près du «hameau des clots»), trois semaines avant la Libération, par une patrouille de l'armée allemande. Une impasse parisienne et une crèche de la ville de Fontaine portent son nom.
Hugues Aufray (né en 1929), auteur-compositeur-interprète et guitaristefrançais. Le chanteur a passé de nombreux hivers à Villard-de-Lans, invité par sa tante, Geneviève Aufray, directrice du Collège du Clocher ("Stella Matituna") et il y fut même scolarisé durant toute une année[7].
Françoise Sagan (1935 - 2004), écrivainefrançaise née à Cajarc, dans le Lot. En raison de sa maigreur maladive, les parents de la future auteure de «Bonjour Tristesse» l'inscrivent à Villard-de-Lans dans un collège climatique dénommé «collège de l'Île-de-France», établissement associé avec la pension «La Clarté». Son séjour de quelques mois semblera lui être bénéfique car elle retrouvera sa famille à Paris en meilleure forme[8].
En novembre 1941, Cyrla Peretz, la mère du petit Georges, alors âgée de 5 ans, afin de le préserver des rafles antisémites organisées par la milice et la Gestapo sous l'occupation allemande, l’envoie en zone libre à Villard-de-Lans, via un train de la Croix-Rouge. C'est donc dans ce village que le futur écrivain va traverser la guerre, caché au sein de familles locales qui francisent son nom sous le patronyme de Pérec qu'il gardera en tant que romancier. Le petit Georges Perec sera tout d'abord accueilli à la villa des Frimas, puis, ensuite, il sera hébergé au pensionnat le Clocher ("Stella Matituna"), où il passera, seul, le Noël de l'année 1943[10]. Il s'inspira de cette période pour écrire, plus tard, un livre intitulé, «W ou le Souvenir d'enfance». Georges Perec ne reverra jamais sa mère, qui sera déportée à Auschwitz le 11 février 1943[11].
Boris Cyrulnik (né en 1937), psychiatre et psychanalyste français a été hébergé à Villard-de-Lans durant la Seconde Guerre mondiale, à l'instar du jeune Georges Pérec, en tant que jeune enfant réfugié pour fuir les armées d'occupation. Il a été hébergé, à ce titre, durant une courte période dans le home d'enfants dénommé le «Gai logis»[12].
Serge Papagalli (né en 1947) auteur, metteur en scène et comédien dauphinois, préside le festival de Villard-de-Lans vit l'art de rire, ensemble de spectacles d'humour local organisé dans la commune.
Stéphane Barin (né en 1971), joueur français de Hockey sur glace, qui joua dans l'équipe des Ours de Villard-de-Lans de 2005 à 2009, puis qui devint son entraîneur jusqu'en 2011.
Tony Parker (né en 1982), ancien joueur de basket-ball franco-américain qui s'est porté acquéreur, en 2019, de la société d’équipement de Villard-de-Lans et de Corrençon-en-Vercors qui couvre le domaine de ski de la station de Villard-Corrençon[14].
Simon Fourcade (né en 1984), biathlète concourant en Coupe du Monde de biathlon, champion du monde en relais mixte en 2009. Il est médaillé de bronze en relais aux Championnats du monde de Kontiolahti en mars 2015.
Martin Fourcade (né en 1988), frère de Simon, avec lequel il s'entraîne à Villard-de-Lans. Biathlète vainqueur de quatre globes de coupe du monde et de quatre championnats du monde et médaillé d'argent olympique. Ses dernières prestations aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 lui ont permis de ramener deux titres de champion olympique et un titre de vice-champion. En mars 2015, aux Championnats du monde de Kontiolahti, Martin Fourcade est médaillé d'or en course individuelle et renouvelle son exploit, l'année suivante, lors des Championnats du monde de biathlon 2016 en Norvège auquel il associe également deux autres médailles d'or en sprint et en poursuite. Il gagnera également une quatrième médaille d'or lors de ces mêmes championnats de 2016 en relais mixte. En Coupe du monde, il réalise trois Grands Chelems en remportant tous les globes de cristal mis en jeu lors des saisons 2012-2013, 2015-2016 et 2016-2017. Le , Martin Fourcade est désigné porte-drapeau de l'équipe de France pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang 2018.
Lecteur, puis maître de conférences associé, Wenceslas Jean Godlewski a enseigné la langue et la littérature polonaises à la faculté des lettres de Lille (Lille III) et aux facultés catholiques de Lille, avant et après la Seconde Guerre mondiale, puis à l’École supérieure de journalisme de Lille. Pendant l’occupation, il était professeur au lycée polonais de Villard-de-Lans, dont il était aussi codirecteur. Auteur de poésies en polonais et en français, traducteur de chefs-d’œuvre de la littérature polonaise, il fut déporté à Mauthausen.