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cardinal français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paul d'Astros (Paul Thérèse David d'Astros), né le à Tourves et mort le à Toulouse, est un homme d'Église français, évêque, puis archevêque et cardinal.
Prêtre réfractaire, il est à partir d'octobre 1801 à la tête du cabinet de son oncle Jean Portalis, conseiller d'État chargé des cultes, où il participe à la mise en œuvre du concordat de 1801. Il est l'un des rédacteurs principaux du Catéchisme impérial instauré en 1806.
Vicaire général de Paris, il s'oppose à la nomination par Napoléon, sans l'accord du Pape, du cardinal Maury à Paris, ce qui lui vaut trois ans d'emprisonnement au secret de 1811 à 1814. Il est le premier supérieur des Bénédictines de la rue Monsieur.
Évêque de Bayonne, puis archevêque de Toulouse, il s'oppose au mennaissisme, crée des communautés du Sacré-Coeur et des séminaires, défend la liberté d'enseignement. Il est enfin créé cardinal en 1850. C'est un Gallican modéré dans la ligne de Bossuet, surnommé le "saint de Toulouse" à la fin de sa vie.
Paul Thérèse David est le fils de Jean François Louis d'Astros (décédé en ), reçu avocat au Parlement de Paris, et notaire royal à Tourves, et de Marie Madeleine Angélique Portalis (décédée en ).
Il est le sixième d'une fratrie de neuf enfants[1], dont :
Il est le neveu par sa mère du juriste, parlementaire et homme d’État provençal Jean Portalis qui fut un des rédacteurs principaux du Code civil.
À l'âge de trois ans (c'est l'usage à l'époque), il est confirmé par Jean-Baptiste de Belloy, alors archevêque de Marseille, dont il sera plus tard le vicaire général à Paris.
À l'âge de huit ans, il reçoit la tonsure cléricale des mains de Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé, archevêque d'Aix. Il étudie dès 12 ans au collège du Bon-Pasteur de Marseille tout en se destinant au sacerdoce et y commençant ses cours de théologie.
Il retourne ensuite à Tourves dans la maison familiale (du fait du désordre semé par la constituante ou bien du décès de son père), poursuit ses études ecclésiastiques, et devient le père de substitution de ses deux jeunes sœurs et de son petit frère Léon. C'est à Tourves qu'il apprend le vote de la Constitution civile du clergé. Il refuse de prêter serment, ce qui oblige sa mère à se retirer à Marseille puis Aix avec toute sa famille (son père étant décédé depuis deux ans) où elle décède en . Revenu à Tourves, il est ensuite réquisitionné pour le siège de Toulon. Il s'y rend mais, sa santé se dégradant, il ne voit pas d'autre option que de déserter au bout de quelque temps.
En , il est arrêté, soupçonné de simple vagabondage, et s'évade la nuit même pour échapper au risque d'un interrogatoire à l'issue incertaine le lendemain.
En , il reçoit à Paris, des mains de Jean-Baptiste-Marie de Maillé de La Tour-Landry, dernier évêque de Saint-Papoul, le sous-diaconat le , et le diaconat le du même mois[1].
Après accord de son évêque, Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé, archevêque d'Aix, il est ordonné prêtre le (une vingtaine de jours après le coup d'État du 18 fructidor an V) à Marseille, dans une chambre particulière de la rue Bernard-du-Bois, des mains du dernier évêque de Grasse, François d'Estienne de Saint-Jean de Prunières. Il commence l'exercice de son ministère presbytéral en tant que confesseur dans les diocèses de Marseille, Toulon et Fréjus.
Neveu de Jean Portalis qui le considérait comme un fils et appréciait ses qualités (science et éloquence, droiture et fermeté) ainsi que son tempérament agréable[2], il participe à 29 ans à l'application du concordat de 1801 auprès de son oncle qui lui confie la direction de son cabinet dès sa nomination du 8 octobre 1801, après l’avoir eu comme secrétaire particulier (poste auquel Joseph Jauffret le remplacera). D’Astros entre rapidement en relation avec plusieurs membres du clergé parisien et l’élite ecclésiastique souvent sulpicienne se rend a son cabinet (dont les abbés Duval, Frayssinous, Boyer, de Coussergues, et Emery) où il recueille ainsi les aspirations de l’Église gallicane[2]. L’abbé d’Astros est notamment chargé par Portalis de la sélection de l'ensemble des évêques. Selon son biographe Caussette, il aurait plutôt penché du côté du Pape[3]. Malgré son grand succès dans les missions qui lui avaient été confiées, il ne demande rien pour lui et se voit continuer son ministère presbytéral auprès du prédicateur René-Michel Legris-Duval.
Il est nommé le , chanoine à Notre-Dame de Paris[4]. Le suivant, il reçoit des lettres de grand-vicaire d'honneur écrites de la propre main de Étienne-Alexandre Bernier, évêque d'Orléans, dont il avait été le collaborateur à l'administration des cultes. Il ne néglige pourtant pas l'apostolat et ses efforts convertissent la femme de son cousin germain Joseph-Marie Portalis, initialement luthérienne.
Il est nommé ensuite à la tête de la commission chargée de rédiger le catéchisme de l’Empire en 1803. Le , un décret impérial ordonne l'usage d'un unique Catéchisme impérial, qui aurait été presque intégralement rédigé par l'abbé d'Astros, à l'exception de la leçon sur les devoirs dus envers Napoléon et le gouvernement qui a été rédigée par l’évêque Bernier, Portalis et le cardinal Caprara malgré l’avis défavorable d’Astros et de sa commission[1],[5].
Début , à 33 ans, il est nommé grand-vicaire par le cardinal Belloy, archevêque de Paris, alors âgé de 95 ans. À la mort du cardinal, en , il est nommé à l’unanimité des suffrages[6] vicaire capitulaire (puis premier vicaire capitulaire en [7]) et administre le diocèse jusqu'à la nomination du nouvel archevêque.
À la fin de , lors du Te Deum demandé par Napoléon à la suite de ses victoires en Espagne, il se fait négativement remarquer de l'Empereur en appelant de ses vœux la paix dans son mandement[1].
Après avoir pensé installer son oncle le cardinal Fesch, primat des Gaules, à la tête de l'archevêché de Paris, Napoléon désigne le le cardinal Maury à ce siège sans en avoir reçu, au préalable, la permission du pape Pie VII ni du nonce apostolique.
Le chanoine d'Astros reçut la copie (par l'intermédiaire du cardinal di Pietro) du bref apostolique daté du , du pape Pie VII déporté alors à Savone, adressé au cardinal Maury, confirmant la censure qui frappe et lui enjoignant de renoncer à l'administration de l'archidiocèse de Paris. Le jeune chanoine prend conseil auprès son cousin germain Jean-Étienne-Marie Portalis (fils de son oncle Jean-Étienne-Marie Portalis), qui prévient le préfet de police Pasquier, mais la rumeur de ce bref courait déjà auprès du clergé de Paris.
Un second bref apostolique de Pie VII censurant le cardinal Maury, datant du et adressé directement au chanoine d'Astros, parvient à la connaissance de l'Empereur. Napoléon, parfaitement informé par Gaspard de Chabrol des échanges entre le Pape et le chanoine d'Astros, assène au jeune chanoine lors de la réception du aux Tuileries :
« Je sais, monsieur, que vous êtes en opposition avec les mesures que ma politique prescrit. Vous êtes l’homme de mon empire qui m’est le plus suspect. Du reste (mettant la main sur la garde de son épée, ce qui était un geste assez familier à Napoléon, mais passablement déplacé en cette circonstance), j’ai le glaive à mes côtés, et prenez garde à vous ! [8] »
— Napoléon Ier, s'adressant au chanoine d'Astros le au palais des Tuileries
Au sortir des Tuileries, le cardinal Maury emmène le chanoine d'Astros à l'hôtel du duc de Rovigo où il est interrogé sur ses correspondances avec le Pape. Refusant de démissionner, le chanoine est emprisonné au donjon de Vincennes : Napoléon veut le faire fusiller mais, sur les conseils de son ministre Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély, se ravise et ordonne qu'il soit emprisonné à vie.
En prison, il est soumis pendant dix mois[9] au secret le plus absolu, privé de papier et de livres. Il ne sort de prison qu'à la chute du Premier Empire, en après avoir été transféré de Vincennes au château d'Angers en février 1814 à cause de l'avancées des troupes ennemies[10].
Après quelque temps de repos, il redevient vicaire capitulaire de Paris et prend part à la commission nationale instituée par Louis XVIII pour traiter des affaires religieuses.
Durant les Cent-Jours, il émigre en Angleterre à Little Chelsea (en)[6] auprès de la famille d'Orléans. Bonaparte, qui, revenu à Paris, s'informe de la situation du chanoine d'Astros, est informé que ce dernier a pris un passeport pour Londres sous le nom de David. C'est à la suite de ses relations, notamment en Angleterre, avec la princesse Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé (qu’il avait auparavant rencontrée[11]), qu'il accepte la fonction de supérieur des bénédictines de la rue Monsieur jusqu'à ce qu'il doive quitter Paris pour rejoindre son évêché. Il désigne l'abbé Denis Frayssinous pour le remplacer dans ses fonctions auprès des bénédictines[1].
La crise du sacerdoce et de l'Empire a des conséquences durables sur l'abbé d'Astros : initialement très conciliant vis-à-vis du nouvel ordre issu de la Révolution française, il s'affirme après comme l'une des grandes figures du clergé intransigeant.
À la suite de la restauration des Bourbons, il est nommé évêque d'Orange par le Pape le . Le diocèse n'ayant pas été rétabli, du fait de la non validation du concordat du 11 juin 1817, il est nommé évêque de Saint-Flour et du Puy le . Cependant, l'évêché de Bayonne lui est proposé du fait de son climat plus tempéré qui serait plus favorable à sa santé dégradée par la prison, et son transfert est acté le . Il est sacré évêque à Notre-Dame de Paris le .
Son installation en tant qu'évêque a lieu le . Bon canoniste et administrateur talentueux, il se montre un évêque zélé et effectue scrupuleusement la visite pastorale de son diocèse. Il réorganise dès son arrivée dans son diocèse le petit séminaire de Larressore, puis crée en celui de Saint-Pé-de-Bigorre et en celui d'Oloron et bâtit un nouveau grand séminaire. En , il rétablit les retraites ecclésiastiques (dont la dernière remontait à avant la Révolution), et fonde la même année les Missionnaires d'Hasparren (-, Prêtres adorateurs du Sacré-Cœur de Jésus) congrégation diocésaine sous le patronage du Sacré-Cœur. En , il appelle dans son diocèse les Filles de la Croix, et fonde pour elles un noviciat à Igon et un à Ustaritz. En , il fait adopter par son diocèse la liturgie d'Auch.
Son secrétaire particulier à Bayonne est Charles-Thomas Thibault, par la suite nommé évêque de Montpellier. Ce secrétaire se fait souvent la voix de son évêque, déclamant les textes écrits par ce dernier qui prêche avec difficultés[1].
En ou , après l'avoir vu à l'œuvre, les habitants d'Orthez lui donnent la crosse de saint François de Sales qui fait partie du trésor de l'église d'Arudy[12].
Le , Denis Frayssinous, en démissionnant de sa charge de ministre des Cultes, propose d'Astros pour lui succéder alors que ce dernier songe également à démissionner de sa charge d'évêque pour raisons de santé. Charles X choisit finalement François-Jean-Hyacinthe Feutrier à ce poste pour ne pas avoir à combattre l'intransigeance d'Astros. En , Paul-Thérèse-David d'Astros refuse l'archevêché de Besançon pour se consacrer à son diocèse de Bayonne[1],[13].
L'abbé Berger, vicaire général de Toulouse, cherche à ce que le meilleur évêque possible soit nommé dans le diocèse dont il est vicaire général au décès du cardinal de Clermont-Tonnerre, et son dévolu s'est porté depuis longtemps sur d'Astros. L'abbé Berger finit d'obtenir de Frayssinous la nomination d'Astros. Ce dernier refuse d'abord la promotion mais cède à l'insistance de Frayssinous et accepte en le siège de Toulouse.
Il n'en prend possession que le à cause de la révolution de Juillet, à la suite de laquelle il s'efforce de faire observer par son clergé, de tendance nettement légitimiste, une attitude d'abstention à l'égard de la politique. Peu favorable au régime de Juillet et hostile au libéralisme, le prélat cherche en effet à obtenir la protection des autorités politiques dans l'intérêt du clergé et de la religion.
Pendant son épiscopat toulousain, Paul d'Astros s'attache à pourvoir en prêtres toutes les paroisses de son diocèse. Fidèle au gallicanisme modéré de Bossuet, le prélat se distingue cependant par une vive dévotion au Pape et promeut les dévotions à l'Immaculée Conception et au Sacré-Cœur. Soucieux de la formation de son clergé, il fait venir à Toulouse des professeurs sulpiciens et rétablit en les conférences ecclésiastiques. Il fonde également à Toulouse une société de prêtres missionnaires : les Prêtres adorateurs et contemplateurs du très saint Cœur de Jésus[14], aussi appelés prêtres du Sacré-Cœur de Toulouse, dont les statuts sont approuvés par Grégoire XVI, et dont est issu le cardinal Sourrieu[1].
Il installe à Toulouse les Bénédictines de la rue Monsieur, dont il a été le supérieur à Paris, pour redresser la fondation des bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement dans l'hôtel Dubarry. Il modifie les constitutions des religieuses du Saint-Nom-de-Jésus, et y rétablit une observance plus étroite[1].
En , il crée la bibliothèque de l'Oeuvre des bons livres, une des premières bibliothèques publiques[15]. La même année, il est nommé mainteneur au Fauteuil 16 de l'Académie des Jeux floraux de Toulouse[16].
Le , Grégoire XVI le nomme prélat assistant au trône pontifical, et comte romain. En 1939, Louis-Philippe aurait rayé avec colère le nom d’Astros des demandes de chapeau cardinalice, en réaction à une invitation à se convertir au catholicisme du prélat à la duchesse de Chartres (Hélène de Mecklembourg-Schwerin, épouse du fils ainé de Louis-Philippe)[17],[18].
En , il forme une commission consultative pour l'extinction de la mendicité, et institue une commission chargée de récolter des dons pour les nécessiteux de son diocèse. Il combat également pour la liberté de l'enseignement, et s'engage pour faire avancer le procès en béatification de Germaine Cousin, la bergère de Pibrac. En , il consacre son archidiocèse au Sacré-Cœur. En 1847, le pape Pie IX, reconnaissant, lui fait remettre une médaille à son effigie et une lettre écrite de sa main[19].
Il est usuellement surnommé le "saint de Toulouse" à la fin de sa vie par l’archevêque de Paris Hyacinthe-Louis de Quélen[20],[21]. Sentant ses forces faiblir, il se fait affecter en Jean-Marie Mioland, alors évêque d'Amiens, comme coadjuteur. Ce dernier, bien qu’il ait refusé quatre sièges métropolitains auparavant, accepte pour « profiter des leçons d’un confesseur de la foi, d’un évêque aussi distingué que Mgr d’Astros »[22].
En , au titre de sa constante fidélité au Saint-Siège et de sa résistance passive sous le régime napoléonien, il est créé cardinal-prêtre par Pie IX. Le chapeau cardinalice lui était destiné par Rome depuis les années 1830 mais la Monarchie de Juillet ne le permettait pas[20]. Ne pouvant pas se rendre à Paris pour recevoir sa barrette, il la reçoit dans sa chapelle privée des mains du cardinal Ferdinand-François-Auguste Donnet, archevêque de Bordeaux.
Il décède en odeur de sainteté le dans la maison des missionnaires diocésains de Toulouse[23],[24],[25],[9],[26],[27],[28]. Son oraison funèbre est prononcée par l'abbé Jean-Baptiste Caussette, qui écrit par la suite sa biographie parue en et rééditée en [1].
Son cœur a été extrait pour reposer dans l'église de l'ordre des missionnaires diocésains de Toulouse qu'il avait fondé : l'église du Calvaire de Toulouse (aujourd'hui appelée église Sainte-Marie-des-Anges, ou des Récollets)[1]. Son corps repose dans le chœur de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (caveau nord) .
Le , lorsque son successeur à Toulouse Jean-Augustin Germain doit quitter son archevêché du fait de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, il le fait en portant l’anneau et la croix pectorale du cardinal d’Astros qui avait en son temps résisté à Napoléon[29].
Il se lève à 5 h du matin, commence sa journée par une heure d'oraison. Il dit tous les jours sa messe avec un grand recueillement, et pendant le carême la dit à la cathédrale. Chaque tâche de la journée a sa plage horaire dédiée.
Son palais épiscopal ne sent pas le luxe et le faste mondain. Il tient son conseil tous les mardis et vendredis, et y porte toutes les lettres reçues et les réponses faites.
A 2 h de l'après-midi, il se rend à la cathédrale avec son secrétaire pour l'adoration du Saint-Sacrement. Suit l'office des Vêpres, la finalisation de sa correspondance et la lecture de la théologie (notamment la théologie de Poitiers qu'il lit de préférence). Après son diner il reçoit les ecclésiastiques de la ville.
Il consacre tous les revenus du secrétariat au grand séminaire, et déduit de son traitement une partie pour les nécessiteux[1].
Dès , il se montre résolument hostile aux idées de Félicité de La Mennais. Dans son mandement de Carême de , l'archevêque de Toulouse dénonce les « doctrines corrompues » du mennaisisme. Il entreprend alors de faire dénoncer collectivement à Rome par l'épiscopat français les erreurs mennaisiennes : le , il fait adresser à Rome, sous la signature de treize évêques du Midi, une liste de cinquante-six propositions mennaisiennes censurées. C'est à d'Astros que le pape Grégoire XVI adresse le un bref félicitant l'épiscopat français pour sa lutte contre les idées nouvelles ; l'archevêque fait publier le bref dans la presse en juillet, ce qui aurait précipité l'évolution de Lamennais vers une rupture avec l'Église.
C'est également l'opposition au mennaisisme qui détermine Paul d'Astros à publier en contre Dom Guéranger la brochure L'Église de France injustement flétrie, dans laquelle il prend la défense du missel et du bréviaire parisiens contre les attaques des partisans du rite romain[30]. Cinquante-deux évêques adhèrent à la critique de d’Astros[31]. Dom Guéranger réplique à ces attaques en publiant en une Défense des Institutions liturgiques (formant la première partie de son quatrième tome des Institutions liturgiques paru en 1885)[32]. Paul d'Astros persiste en dans son Examen de la "Défense" de Dom Guéranger en défendant l'Eglise de France (et le rite parisien) contre l'accusation d'"hérésie anti-liturgique" [33]. Selon le journaliste Mechior du Lac (1806-1872), c'est l'opposition d'Astros qui a véritablement lancé la polémique ayant permis aux Institutions liturgiques de Dom Guéranger d'avoir le grand retentissement qu'elles ont eu[34]. Par ailleurs, la position liturgique de Paul d'Astros est l'unité au sein de la province ecclésiastique (autour du rite parisien pour sa province), position qu'il est a priori le seul à défendre au sein des autres défenseurs des liturgies françaises (unité paroissiale, unité diocésaine, ou unité nationale) et face aux partisans du rite romain[35].
Paul-Thérèse-David d'Astros porte à Toulouse : d'azur, à trois étoiles d'or posées deux en chef et une en pointe selon les héraldistes[36],[37], mais un de ses sceaux à impression donne les étoiles d'argent[38] et les représentations toulousaines de ses armoiries sont avec des étoiles d'argent.
Les armes d'Astros, en tant qu'archevêque de Toulouse et de Narbonne en , sont surmontées, dans l'ordre, des éléments suivants :
Son successeur à Toulouse Jean-Marie Mioland ajoutera ses trois étoiles d'argent en chef de ses armoiries[40],[37]. En hommage au cardinal d'Astros, les trois étoiles d'or sur fond azur sont également reprises en chef des armoiries de son arrière-petit-neveu Dominique Castellan lors de son accession à l'épiscopat[41].
Il est représenté sur les oeuvres suivantes :
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