Se déroulant à l'aube des années 1900, Paris Police 1900 est une «fiction historique, où se télescopent un crime mystérieux et un contexte politique violent, opposant dreyfusards et antidreyfusards»[2].
C'est dans ce contexte tendu qu'Antoine Jouin, jeune inspecteur ambitieux de la brigade criminelle, se voit confier une enquête sensible. En effet, le corps d'une jeune femme a été retrouvé découpé dans une valise. Le jeune policier croisera sur sa route le préfet Louis Lépine, l'avocate Jeanne Chauvin et la demi-mondaine et espionne Meg Steinheil. Malgré leurs oppositions, ils se réunissent pour affronter un coup d'État[4].
Paris, 1899. Le président Félix Faure vient de mourir dans les bras de sa maîtresse. Alors que la République est au bord de l'explosion, le préfet Lépine est rappelé aux affaires. Au même moment, à la préfecture, l'inspecteur Jouin est mobilisé sur une enquête d'envergure pour identifier l'inconnue de la valise.
La courtisane Meg, devenue espionne pour le compte de Puybaraud, chef de la Sûreté et ennemi juré du Préfet, infiltre les Guérin. À la Sûreté parisienne, Jouin enquête avec le commissaire Cochefert sur l'affaire de la valise sanglante et la disparition de Joséphine Berger. Fiersi se fait affecter à l'enquête.
L'inspecteur Jouin s'est épris de Jeanne Chauvin, une jeune avocate au caractère bien trempé, qui ne peut exercer mais officie en tant qu'assistante auprès de maître Weidmann dans le quartier juif. Elle décide de l'aider dans l'affaire Berger. De son côté, Meg reçoit chez elle madame Lépine, la femme du préfet, dont le penchant pour les paradis artificiels n'a pas échappé au commissaire Puybaraud.
À la Sûreté, tout le monde s'active pour résoudre l'affaire Berger; la police a besoin de prouver son efficacité. À quelques jours de l'ouverture du procès Dreyfus, la tension monte dans les rues de Paris. Lépine déjoue à son avantage le piège du scandale personnel tendu à sa femme.
Meg est tombée sous le charme de Gabriel Sabran, tandis que de plus en plus d'éléments apparaissent à charge contre lui dans l'enquête sur le meurtre de Joséphine. Ce rapprochement fait d'elle un témoin particulièrement gênant pour les Guérin et le père de Gabriel…
Épuisé par des années d'asservissement et écœuré par l'affaire Berger, Fiersi se désolidarise de Puybaraud. Il fournit à Jouin un élément essentiel dans son enquête, lequel compte toujours sur le soutien de Jeanne Chauvin pour l'aider dans cette affaire. Jules Guérin, de son côté, s'est retranché rue Chabrol.
Tandis que Maman Guérin organise les derniers détails des émeutes qui doivent converger rue Chabrol, le préfet Lépine reçoit l'aide inattendue des anarchistes. Fiersi est en cavale, Jouin poursuit seul l'enquête et protège Jeanne du meurtre qu'elle vient de commettre pour le sauver lui.
Jouin veut découvrir toute la vérité sur les Sabran, prenant le risque de perdre Jeanne. Meg songe désormais à l'avenir et joue sa dernière carte auprès du préfet. Lépine, fin stratège, laisse le temps œuvrer en sa faveur dans l'affaire dite du Fort Chabrol. Son épouse lui offre un soutien inattendu.
Accueil critique
Le Monde évoque des épisodes «captivants» et souligne la distribution «impeccable» de la série[8].
Libération salue un «spectacle jamais franchement déplaisant» mais déplore «l'incapacité de la fiction française à se projeter hors du polar et de ses tropes les plus convenus», estimant que «la grande fresque politico-sociale qu'on voudrait voir advenir n'a de cesse de se faire bouffer la couenne par cette «affaire de la valise sanglante» et son orchestre gothico-chiant»[9].
Le Point, sur un ton positif, consacre deux pages à la série, remettant celle-ci dans le contexte historique de l'époque[10].
À l'occasion de la diffusion de la série sur BBC 4 au Royaume-Uni, The Guardian recommande son visionnage et qualifie la série de «chic et torride»[11].
Le New York Times inclut Paris Police 1900 dans sa liste des meilleurs séries de l'année 2022 (année de sa sortie aux États-Unis)[12].
(en-GB) Phil Harrison, Ellen E. Jones, Hannah Verdier et Jack Seale, «TV tonight: a classy, raunchy new French thriller», The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )