Parc de la Tête-d'Or
parc urbain public de 117 hectares à Lyon, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
parc urbain public de 117 hectares à Lyon, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le parc de la Tête-d'Or est un parc urbain public situé à Lyon, l'un des plus grands de France. Œuvre des frères Denis et Eugène Bühler, le parc est ouvert dès 1857 alors que les travaux ne sont pas achevés. Il est exactement contemporain du Central Park de New York, créé la même année. Le parc est enrichi de nombreux bâtiments comme les grandes serres en 1865, le vélodrome, le chalet des gardes et le chalet du parc en 1894, la clôture en 1896, les serres de collection en 1899, le monument aux morts de l'île aux Cygnes entre 1914 et 1930 ou encore la nouvelle roseraie entre 1961 et 1964[3].
Parc de la Tête-d'Or | |
Vue sur le lac de la Tête-d'Or. | |
Géographie | |
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Pays | France |
Commune | Lyon |
Arrondissement | 6e arrondissement |
Quartier | Les Brotteaux (6e arr.) |
Altitude | 170 m |
Superficie | 117 ha |
Cours d'eau | Lac (16 ha) |
Histoire | |
Création | 1857 |
Caractéristiques | |
Type | Jardin botanique Jardin paysager Parc zoologique |
Essences | 30 000 rosiers 8 800 arbres |
Lieux d'intérêts | Roseraies Grandes serres Île du Souvenir, Jardin botanique de Lyon |
Gestion | |
Propriétaire | Ville de Lyon |
Fréquentation | 8 000 000 visiteurs/an[1] |
Protection | Inscrit MH (1982)[2] |
Lien Internet | www.lyon.fr |
Accès et transport | |
Gare | Lyon - Part-Dieu |
Métro | Masséna |
Tramway | Condorcet |
Bus | Parc Tête-d'Or - Churchill Parc Tête-d’Or - Stalingrad Parc Tête-d’Or - Verguin Parc Tête-d'Or - Duquesne |
Localisation | |
Coordonnées | 45° 46′ 50″ nord, 4° 51′ 15″ est |
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Aujourd'hui géré par la ville de Lyon et véritable poumon de l'agglomération, le parc offre sur 117 hectares une étendue de nature au cœur de la cité. On y accède par huit entrées, la dernière ayant été ouverte en 2009, au niveau de l'esplanade de la Cité Internationale. Des événements divers, films, théâtre, expositions ou autres en font un haut lieu de la culture lyonnaise. Le jardin zoologique de Lyon et le jardin botanique de Lyon prennent place en son sein.
En 1530, les terrains constituant l'actuel parc sont la propriété de la famille Lambert, et le lieu porte déjà le nom de « Tête d'or ». En 1662, une pièce d'archives mentionne le domaine appelé Grange Lambert, possession de l'Hôtel Dieu ainsi héritier universel de Catherine Lambert[4]. Le nom de « Tête d'or » provient d'une légende selon laquelle un trésor, avec une tête de Christ en or faisant partie d'un butin, aurait été enfoui à cet endroit par des barbares ou des croisés[5]. Le domaine était alors une zone inondable constituée de lônes, bras morts du Rhône, et de brotteaux (marécages en lyonnais). Il le restera jusqu'à la création du parc.
Dès 1812 un parc urbain à Lyon est en projet. Divers lieux sont envisagés, comme la Presqu'île ou la colline de Fourvière, puis finalement, les terrains actuels, appartenant en grande partie aux Hospices civils de Lyon sont choisis[6]. En 1845, l'architecte Christophe Crépet présente dans le cadre de son embellissement de la Guillotière un projet de parc urbain à l'emplacement du parc actuel : « Pour satisfaire les besoins pressants d'une grande population, j'ai transformé les atterrissements et les broussailles de la Tête-d'or en un bois planté à l'instar de celui du bois de Boulogne ». Cette idée fera son chemin puisqu'elle est reprise dans son principe par le préfet (et maire de 1853 à 1864) Claude-Marius Vaïsse qui souhaite créer un parc afin de « donner la nature à ceux qui n'en ont pas ». En 1856, le terrain est acheté aux Hospices civils de Lyon. Les travaux du parc commencent dès 1856, sous la direction des paysagistes suisses Denis et Eugène Bühler et de l'ingénieur Gustave Bonnet, et durent cinq années. Le parc est ouvert dès 1857, même si à cette période l'ensemble des travaux ne sont pas encore achevés. Il est situé au nord du quartier des Brotteaux et borde le Rhône. Une digue est construite entre autres avec la terre du creusement du lac[7], permettant de rendre non-inondables de vastes terrains, transformés en parc.
Le parc fut modelé à l'anglaise, avec de grandes étendues gazonnées et un relief ondulé. Il a une forme triangulaire. Il est bordé par une digue qui le sépare du Rhône[18] avec dessus une promenade le long du Parc de la Tête d'or qui rejoint au jardin de l’Amphithéâtre salle 3000 du Palais des congrès de Lyon une autre promenade le long du Rhône. Le Parc de la Tête d'or est bordé côté Est par la voie ferrée surélevée historique Lyon - Genève aboutissant à la gare des Brotteaux.
Le parc est bordé côté Sud par les villas « chic » du Boulevard des Belges qui ont toutes une servitude d'accès en fond de leur jardin sur le parc par des petits portillons.
Une petite vallée alpine arborée, un belvédère, un lac central, une grande pelouse, un petit bois, des jardins instructifs (jardin botanique, jardin zoologique) et des aires de jeux structurent le parc. Le parc contient aussi trois roseraies, une grande serre avec de plus petites, et un vélodrome.
Le parc compte plus de 8 800 arbres, dont 36,5 % de résineux, 61,0 % de feuillus, 2,5 % d'essences rares[19]. Certains sont remarquables : l'on trouvera en particulier des platanes atteignant 40 mètres de hauteur, des cèdres du Liban, des tulipiers de Virginie, des ginkgos biloba, des cyprès chauves et des séquoias géants. Pour promouvoir ce patrimoine naturel, un guide-promenade des arbres remarquables a été spécialement édité ; il est disponible à l'accueil du parc.
Le parc possède huit entrées dont la plus remarquable est la « porte des Enfants du Rhône » à l'angle sud-ouest[20]. Les autres portes sont, dans le sens horaire : la « porte de la Roseraie », la « porte du Musée d'art contemporain », la « porte des Congrès », la « porte Nord », la « porte de la Voûte », la « porte du Lycée du Parc » et la « porte de la Tête d'or ». Par un jeu de mots, les deux dernières sont surnommées par les vieux Lyonnais respectivement « l'entrée des serres » et « l'entrée des biches ».
L'entrée est libre sur la totalité du parc (hormis le mini-golf), y compris pour le jardin zoologique. Néanmoins pas d'accès ordinaire du public au vélodrome.
La circulation des fauteuils roulants des personnes à mobilité réduite est prévue sur tout le parc (y compris les serres, le jardin botanique et le zoo), sauf à la porte de la Roseraie, l'accès au Jardin Alpin et à l'Île du Souvenir. Un accès pour leur automobile ou minibus est prévu au parc de stationnement intérieur vers le restaurant du lac près de la porte sous voûte de Villeurbanne, des places leur sont réservées (le stationnement est autorisé dans ce parc sur la période repas exclusivement pour les clients du restaurant commandant un repas). Un accès par cette porte sous voûte se fait aussi pour les autocars rejoignant leur aire de stationnement propre, vers les jeux de boules. Pour ces groupes, une prairie pour pique-nique et rassemblement est aménagée.
Les vélos sont autorisés à circuler dans les grandes allées, depuis 2009, en cohérence avec l'implantation du système de location de vélos Vélo'v (les périodes d'autorisation dans la journée ont fluctué dans l'histoire du parc).
Les patineurs à roulettes sont « tolérés » en se cantonnant dans le secteur Nord, vers l'Espace des droits de l'Homme.
Les voiturettes à poneys pour enfants se situent dans Le Bois.
Pour mémoire, la circulation autorisée des chevaux montés de cavaliers dans les grandes allées du parc se termine dans les années 1970 : les haras des loueurs étaient situés au quartier de La Doua de l'autre côté de la voie de chemin de fer, à Villeurbanne.
Note : À l'origine, le parc est ouvert aux automobiles, mais les accidents y sont fréquents. Pour mieux identifier le véhicule en cause, on décide en 1891 de les numéroter, en demandant aux propriétaires d'écrire le numéro de manière lisible sur leur voiture. À ses débuts, la plaque était temporaire : on la prenait à l’entrée du parc pour la restituer à la sortie. Mais le dispositif s’impose bientôt à toute la ville, et chaque voiture lyonnaise reçoit son numéro fixe. C'est le premier système d'immatriculation du monde[5],[21].
Un lac de seize hectares est situé dans le parc. Il reçoit actuellement son eau par un puisage dans la nappe du Rhône. Dans la partie nord du lac émergent deux îles arborées, l’île des Tamaris, seulement accessible en barque, et l’île du Souvenir sur laquelle est érigé un mémorial en forme de quadrilatère. Anciennement appelée île des cygnes, elle a été transformée sur les plans de l'architecte lyonnais Tony Garnier et du sculpteur Jean-Baptiste Larrivé grand prix de Rome en 1904, afin d'honorer les militaires morts au combat. Les noms des soldats sont gravés sur les pans extérieurs des murs. Ces gravures ont été rénovées après 2003. Un couloir souterrain permet d'accéder à cette île, l'escalier qui y mène plongeant littéralement sous le lac.
Sur les abords du lac existent deux autres « îles » qui ne font pas réellement partie du lac :
Le parc zoologique a été créé en même temps que le parc. En 1858, une ferme à vocation pédagogique a été constituée suivant les directives données par l'État, avec quelques animaux sauvages locaux, mais peu à peu, les aménagements se multiplient pour accueillir de nouveaux pensionnaires et le parc se transforme en véritable parc zoologique.
Le zoo accueille dès 1874 des animaux venus du monde entier. Il s'étend sur plus de 6 hectares. Une collaboration scientifique le réunit depuis longtemps[Quand ?] à l'école vétérinaire de Lyon.
En , pour la restructuration complète du zoo[22], le parc inaugure une plaine africaine, où les paysagistes et les architectes ont respecté la visibilité exigée pour le public dans le respect des animaux en fondant les enclos dans le décor. C'est un espace où 130 animaux différents - certains appartenant à des espèces rares et protégées - cohabitent sur 2,5 hectares.
Le vélodrome est créé en 1894, à l'occasion de l'exposition universelle se déroulant, cette année-là, dans le parc. Des courses s'y déroulent pour exposer les derniers modèles de bicyclettes. Pourtant, en 1909, Édouard Herriot, alors maire de Lyon, fait voter la transformation du vélodrome en terrain de jeu, afin d'éviter d'importantes dépenses nécessaires à sa réhabilitation. Le vélodrome survivra et sera finalement rénové en 1934.
Il connaît de grands moments, comme les championnats du monde de 1989, à l'occasion desquels il est complètement réhabilité. Jeannie Longo y remporte deux titres de championne du monde, en poursuite et à la course aux points.
Trois clubs y sont installés, et des compétitions s'y déroulent périodiquement. Les championnats Rhône-Alpes de cyclisme sur piste y sont organisés chaque année.
Les écoles de l'agglomération profitent de cette infrastructure pour faire de l'initiation et utilisent également le plateau central, aménagé d'une piste d'athlétisme et d'un terrain de sport permettant la pratique du handball, du basket-ball et du volley-ball, pour les cours d'éducation physique.
La piste en béton, d'une longueur de 333,33 mètres avec des virages inclinés de 43° au maximum, est homologuée[23] par l'union cycliste internationale (UCI) pour l'organisation de compétitions internationales.
Leur origine est dans le don fait en 1805 par Joséphine de Beauharnais d'une collection de ses rosiers.
Le parc contient trois roseraies :
C'est le siège de la Société française des roses.
Environ 15 000 plantes y sont répertoriées, ce qui en fait un des jardins botaniques les plus riches d'Europe et le premier jardin municipal de France. Il attire des spécialistes du monde entier. (À horaires d'ouverture qui lui sont propres). À part les serres hors enceinte, il comporte deux enclos jointifs : le Jardin Alpin, le Jardin Botanique. Le public peut suivre des visites commentées ou des ateliers à destination des adultes ou des enfants, animés par le service médiation du Jardin botanique. Ces animations sont destinées à découvrir le monde des plantes.
Malgré leur situation et leurs horaires d'accès particuliers, les serres font partie intégrante du jardin botanique au sens large. L'orangerie par contre, serre historique de pierre, n'en fait plus partie. Il y eut d'abord des serres en bois, mais elles résistèrent mal à l'humidité de l'air intérieur. De nouvelles serres sont construites en 1880 sous la direction de Théodore Domenget, nouveau directeur de la voirie. Ce sont des bâtiments remarquables, et leur architecture tout en fer et verre est très représentative du XIXe siècle.
Les serres ont une surface totale de 6 500 m2, ce qui en fait le plus grand ensemble de France, et elles permettent de préserver environ 6 000 variétés de plantes.
Le parc accueille des espaces commerciaux et des services : le théâtre de Guignol, un bassin avec des bateaux pour enfants nommé Le petit Lac, un petit train touristique sur fer autour du vélodrome, un petit train sur pneu dit « le lézard », un mini-golf, une zone de promenade pour les poneys accueillant des enfants, un boulodrome, un stand de pêche aux canards, deux manèges, un port à pédalo, deux restaurants et deux buvettes et plusieurs autres stands de crêpes et gaufres, barbes à papa, et confiseries.
Le parc de la Tête d'or a servi de décor à quelques films ou téléfilms :
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