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écrivaine anglaise de polars De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Phyllis Dorothy James dite, P. D. James, née le à Oxford et morte le dans la même ville, est une écrivaine britannique notoire, autrice de romans policiers. Son premier roman, Cover Her Face (À visage couvert), paraît en 1962, son dernier Death Comes to Pemberley (La mort s'invite à Pemberley) en 2011.
Nom de naissance | Phyllis Dorothy James |
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Naissance |
Oxford, Angleterre |
Décès |
Oxford, Angleterre |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Anglais britannique |
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Genres |
Œuvres principales
Elle obtient le grand prix de littérature policière en 1988 pour son roman A Taste for Death (Un certain goût pour la mort). Elle est anoblie en 1990 par la reine Élisabeth II, qui la fait baronne James of Holland Park.
Phyllis Dorothy James, dite P. D. James, naît à Oxford le [1], mais connaît une enfance itinérante. Aînée d'une famille de trois enfants, Phyllis fréquente l'école religieuse, puis la Cambridge High School for Girls[2]. Élève brillante, elle est pourtant contrainte de quitter l'école à seize ans par un père traditionaliste qui considère qu'il n'est pas nécessaire pour une fille de pousser plus avant ses études. Ce père, qui travaille dans le service public, la fait entrer dans le service des impôts. À vingt et un ans, elle épouse Connor Bantry White, qui sert dans le corps médical de la Royal Army et dont elle aura deux filles, en 1942 et 1944.
Elle quitte son emploi pour élever ses enfants. Malheureusement, son mari revient traumatisé des Indes et jusqu'à sa mort, en 1964, il partage sa vie entre les hôpitaux psychiatriques et sa maison. Pour nourrir ses deux filles et assurer la vie quotidienne, Phyllis doit reprendre le travail. D'abord employée de bureau à l'hôpital de Paddington, elle suit les cours du soir pour gravir les échelons de l'administration médicale[2].
Par ailleurs, elle souhaite écrire depuis longtemps. Menant tout de front, elle s'attelle alors à la tâche, tous les matins entre six et huit heures. Elle envoie son premier manuscrit Cover Her Face en 1962 à Faber & Faber, qui l'accepte immédiatement[1]. « Je me demande encore comment j'ai pu trouver le temps, en 1961, d'écrire mon premier livre, À visage couvert, qui fut heureusement un succès. Malgré la mort, les maladies, les tragédies, j'estime que j'ai eu beaucoup de chance, que la vie m'a gâtée », confie l'autrice [Quand ?].
Il s'agit d'un roman à énigme assez classique, mais dans lequel P.D. James s'attache déjà à la psychologie de son personnage, Adam Dalgliesh, qui tiendra le rôle principal dans toute son œuvre, sauf deux romans dans lesquels Cordélia Gray, jeune détective privée, lui volera la vedette.
Sa détermination et son intelligence lui permettent d'accéder à un poste de cadre supérieur au ministère de l'Intérieur : de 1968 à 1979, elle travaille au département judiciaire (service de la médecine légale), puis exerce la fonction de magistrat jusqu'en 1984 (section juridique de la brigade criminelle), ce qui enrichit sa connaissance du système policier et juridique. Durant tout ce temps elle écrit et bâtit pas à pas son œuvre littéraire, dans laquelle elle décrit avec raffinement la société qui l'entoure.
C'est Shroud for a Nightingale (Meurtres en blouse blanche) qui assoit définitivement sa réputation. Chacun de ses romans s'écoule à plus de 300 000 exemplaires en Grande-Bretagne[1].
Grâce à son succès, elle voyage à travers le monde, donne de nombreux cours et conférences sur le métier d'écrivaine, conseillant aux apprentis-écrivains : « Lisez les meilleurs auteurs anglais et essayez d’apprendre ce que c’est d’être humain »[1]. Sacrée nouvelle reine du crime, elle est lauréate du Silver Dagger Award, ainsi que, en France, du grand prix de littérature policière en 1988 pour son roman le plus célèbre A Taste for Death (Un certain goût pour la mort), ex æquo avec Andrew Vachss pour La Sorcière de Brooklyn (Strega).
P. D. James est anoblie en 1990 par la reine, qui la fait baronne de Holland Park ; membre éminent (fellow) de la société des auteurs britanniques, administratrice de la BBC, elle appartient aussi à la commission liturgique de l’Église d'Angleterre (institution qu’elle présente dans Death in Holy Orders (Meurtres en soutane), en 2001) et à la Chambre des lords sur les bancs du Parti conservateur[1]. Jusqu'à la fin de sa vie elle continue d'assurer elle-même la promotion de ses livres, en particulier aux États-Unis où chacun de ses nouveaux romans est un best-seller.
Le dernier roman de P. D. James parait en 2011 : Death come to Pemberley, traduit en français chez Fayard, en sous le titre La mort s'invite à Pemberley. Elle associe ce roman à sa profonde admiration pour Jane Austen, de qui elle a appris, dit-elle, « une vertu essentielle à son art : la nécessité d'asseoir toute intrigue romanesque sur une structure narrative concertée, solide et stricte »[3].
En 2013, elle préside et parraine la manifestation Quais du polar à Lyon[4].
P. D. James meurt paisiblement à son domicile d'Oxford, le à l’âge de 94 ans. Elle était la doyenne du roman policier en Grande-Bretagne[5].
Après sa mort, deux recueils de nouvelles publiées de manière éparse paraissent : Les Douze Indices de Noël et autres récits[6] (Fayard, 2016) et À en perdre le sommeil : six histoires assassines (Fayard, 2017).
Adam Dalgliesh est le héros de 14 romans. Inspecteur puis commissaire au Metropolitan Police Service du New Scotland Yard, poète à ses heures, il est veuf depuis plus de dix ans lorsque débute le premier roman, marqué par la perte de son fils et de son épouse morte en couches. Comme ses prédécesseurs, Hercule Poirot, Lord Peter Wimsey, Albert Campion, Adam Dalgliesh appartient à la catégorie des gentlemen detectives. Sensible et cérébral, il peut se montrer provocateur mais il est surtout patient[1]. Dans tous ses romans, P. D. James respecte le même « pacte de lecture » : elle donne à son lecteur les mêmes indices à découvrir qu’au détective menant l’enquête.
Ses mémoires se présentent sous la forme d'un journal intime rédigé pendant un an, entre le , jour de son 77e anniversaire, et le , sa façon, disait-elle, de contrer « tous les biographes qui se piqueraient d’écrire le récit de sa vie »[1]. Le titre est à prendre comme une boutade tant elle a su concilier thriller et qualité d’écriture, elle qui s’est efforcée toute sa vie d’imposer le roman policier comme un genre majeur[1].
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