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acteur égyptien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Dimitri Shalhoub, dit Omar Sharif (arabe : عمر الشريف), également orthographié Omar El-Sharif[alpha 1],[1], né le à Alexandrie et mort le au Caire[2],[3], est un acteur égyptien.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Al-Sayyida Nafisa (en) |
Nom de naissance |
Michel Dimitri Shalhoub[1] |
Pseudonyme |
عمر الشريف |
Nationalité | |
Formation |
Victoria College (en) Université du Caire |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Père |
Joseph Chalhoub (d) |
Conjoint |
Faten Hamama (de à ) |
Enfant |
Tarek Sharif (d) |
Sport | |
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Distinctions | |
Films notables |
Après une licence en mathématiques et physique à l'université du Caire, il démarre une carrière d'acteur dans son pays grâce à un second rôle dans le film Le Démon du désert (1954) de Youssef Chahine. C'est sur le plateau de ce film qu'il s'attribue le nom d'« Omar Sharif », qui deviendra son pseudonyme d'acteur. Il commence une collaboration avec son compatriote Chahine qui s'étalera sur pas moins de six films.
Sa carrière grandit à l'étranger grâce à ses rôles dans les drames français La Châtelaine du Liban (1956) et Goha (1959), ce dernier étant primé au festival de Cannes 1958. Il obtient ensuite une reconnaissance mondiale grâce à son second rôle dans la fresque historique britannique Lawrence d'Arabie (1962) aux côtés de Peter O'Toole. Acclamé par la presse, il reçoit le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle ainsi qu'une nomination à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle à l'âge de trente ans.
Devenu une vedette internationale, Omar Sharif devient l'un des acteurs étrangers les plus demandés de son époque, devenant la tête d'affiche de superproductions hollywoodiennes à succès comme, entre autres, Le Docteur Jivago (1966) (pour lequel il obtient un second Golden Globe), mais aussi Mayerling (1968) ou encore la comédie musicale Funny Girl (1964) avec Barbra Streisand. En 2004, il est récompensé du César du meilleur acteur pour son rôle dans le film Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (2003).
Actif des années 1950 aux années 2010 dans des productions cinématographiques américaines, britanniques, françaises, italiennes et de nombreux autres pays, Omar Sharif est aussi renommé pour avoir été un joueur de bridge de classe mondiale, ainsi qu'un passionné de chevaux de course et de courses hippiques.
Michel Dimitri Shalhoub[alpha 2],[1] naît en 1932 à Alexandrie dans une famille d'origine syrienne chrétienne [4],[5]. Élevé dans le rite melkite, il se convertira en 1955 à l'islam afin d'épouser l'actrice musulmane égyptienne Faten Hamama, dont il divorcera plus tard. Il n'a jamais été croyant, se disant agnostique : « Je me donne l'autorisation de douter de tout ».[réf. souhaitée]
Au collège britannique Victoria à Alexandrie (le Victoria College (en)), il étudie les mathématiques, la physique, le français ainsi que cinq autres langues, qu’il parle plus ou moins couramment : l'arabe, l'anglais, le grec, l'italien et l'espagnol[6].
Après avoir obtenu une licence[7] en mathématiques et physique à l'université du Caire, il travaille pendant cinq ans dans l'entreprise de bois précieux de son père avant d’aller étudier le métier d’acteur à la Royal Academy of Dramatic Art de Londres.
En 1954, de retour en Égypte, il est découvert par son compatriote le cinéaste Youssef Chahine, qui le fait débuter dans Le Démon du désert, où il incarne un jeune bédouin répondant au nom d'« Omar El Sharif ». Deux ans plus tard, Youssef Chahine lui donne le rôle vedette, face à la star égyptienne de l’époque Faten Hamama dans Les Eaux noires.
Les films s'enchaînent. Le film est présenté au festival de Cannes, où il obtient ses premières louanges. Il joue pour Atef Salem, Fatin Abdel Wahab, puis Salah Abou Seif. En 1961, il est une des vedettes du film d’Henry Barakat, Fi Baytina Rajul (Un homme chez nous), aux côtés de Zubaida Tharwat. Ce film est consacré à une famille égyptienne qui est conduite à cacher un jeune révolutionnaire accusé de l'assassinat d'un homme politique. Ce thème de la résistance égyptienne contre l'occupation anglaise, avant la révolution du 23 juillet 1952, fait écho à la décolonisation en cours dans le continent africain[8]. Omar El Sharif devient une grande star du cinéma en tenant la vedette de vingt-six films égyptiens.
En 1955, il épouse Faten Hamama avec qui il a un fils en 1957, Tarek Sharif[9], ce qui augmente sa popularité dans le monde arabe. Ils divorcent en 1974 ; Omar Sharif ne se remariera pas.
En 1956, l'acteur entame une carrière internationale en venant tourner en France La Châtelaine du Liban sous la direction de Richard Pottier, car l'acteur Jean-Claude Pascal l'a vivement recommandé. Le film suivant, Goha, film franco-tunisien réalisé par Jacques Baratier avec une toute jeune Claudia Cardinale, obtient le prix « Un certain regard » au Festival de Cannes.
En 1962, à trente ans, il joue le rôle du prince du désert Ali Ibn Kharish dans sa première superproduction internationale, Lawrence d'Arabie de David Lean, aux côtés de Peter O'Toole. Ce film consacre son nouveau nom « Omar Sharif » dans la partie occidentale du monde, car ce rôle lui vaut une célébrité mondiale immédiate, ainsi qu'un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle 1963 et une nomination pour l'Oscar du meilleur second rôle en 1963. Ce film marque le début de sa carrière d'acteur international et lui confère une place dans l'histoire du cinéma. Il s'installe alors avec son fils à Hollywood, où il signe un contrat de sept ans avec les studios hollywoodiens Columbia Pictures. C'est à cette époque qu'il se sépare de sa femme, d'un commun accord malgré leurs sentiments, pour « incompatibilité de la vie de couple avec la vie d'acteur international[réf. nécessaire] ».
En 1965, il renoue avec un triomphe mondial dans Le Docteur Jivago aux côtés de Julie Christie, une autre réalisation de David Lean, pour lequel il obtient cette fois le Golden Globe Award du Meilleur Acteur en 1965 pour son rôle du poète médecin russe Youri Jivago.
Omar Sharif joue alors dans plus de soixante films américains et européens notamment, jeune premier puis figure paternelle, entre autres avec les cinéastes Anthony Mann, Francesco Rosi, Henri Verneuil, Sidney Lumet, Andrzej Wajda, Alejandro Jodorowsky, Blake Edwards, John McTiernan, David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker, Arielle Dombasle et Valeria Bruni Tedeschi, Roland Emmerich, Jim Sheridan, et les acteurs James Coburn et Anita Ekberg, Anthony Quinn, Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo, Sophia Loren, Michael Caine, Gregory Peck, Julie Andrews, Claudia Cardinale faisant ses premiers pas devant une caméra, Jane Seymour à plusieurs reprises, Lea Massari, Antonio Banderas, Viggo Mortensen, à la télévision Jeanne Moreau et Grace Jones…
Malgré d'indéniables réussites (La Nuit des généraux d'Anatole Litvak ; La Vallée perdue de James Clavell), Omar Sharif s'est toujours montré très critique à l'égard de son propre travail et de sa paresse[réf. nécessaire].
Sa vie privée, réelle ou supposée, a fait le régal des tabloïds. Dès son premier film, il flirte avec Yolanda Gigliotti, future Dalida. Après sa séparation d'avec son épouse, la liste de ses conquêtes comprend Ingrid Bergman, de dix-sept ans son aînée, Annette Stroyberg, ancienne épouse de Roger Vadim, qu'il emmène à Los Angeles, Barbra Streisand dont l'identité juive menace la nationalité égyptienne de Sharif qui attendra presque dix ans pour retourner dans son pays (Streisand lui a d'ailleurs rendu hommage à l'annonce de sa mort), Ava Gardner, Anouk Aimée, Andréa Ferréol avec qui il a vécu ses trente dernières années de 1984 à 2014[10].
Comme beaucoup de stars, Sharif a interprété un certain nombre de personnages historiques ou mythiques, au cinéma et à la télévision : Genghis Khan, Che Guevara, Nicolas II de Russie, le capitaine Nemo, Saint Pierre en 2005, Jethro dans Les Dix Commandements de Robert Dornhelm en 2006[11], et dans nombre d'adaptations (de Joseph Kessel, James Hadley Chase, Jean-Paul Sartre, Fedor Dostoïevski, Michael Crichton…), passant de l'Allemagne ou l'Italie à l'Inde, d'un genre à un autre, western, espionnage, comédie musicale ou non…
En 2003, son rôle d'épicier philosophe dans Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran de François Dupeyron (avec Isabelle Adjani déguisée en Brigitte Bardot), lui permet d'être récompensé par le César du meilleur acteur en 2004. Le film est par ailleurs nommé au Golden Globe Award du meilleur film étranger 2004.
En 2005, il donne sa voix au lion Aslan dans les doublages français et italien du film fantastique Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique. En 2006, il prête sa voix, cette fois en anglais et comme narrateur, pour le road movie O Gengis réalisé par Alan Simon.
En mai 2015, son fils, Tarek El-Sharif, annonce dans une interview que Omar Sharif est atteint de la maladie d’Alzheimer[12]. Il meurt le des suites d'une crise cardiaque[13]. Ses obsèques ont lieu le dans une mosquée du Caire et il est inhumé au cimetière Sayyeda Nefisa dans le sud de la ville.
Omar Sharif est un des joueurs de bridge les plus célèbres du monde. Il a signé un livre de bridge ainsi que des commentaires sur des donnes pour plusieurs journaux, dont Le Figaro en France.
Aux Olympiades de Bridge de Deauville en 1968, il représente l'équipe d'Égypte, opposée à celle du champion du monde italien Giorgio Belladonna. Quelques années plus tard, c'est face à ce même champion mondial qu'Omar Sharif fait une tournée internationale avec la Lancia Team. Dans chaque ville, une voiture est offerte au vainqueur, il en a gagné vingt-quatre[14].
Il devient vice-champion de France open en 1971, face à Pierre Jaïs associé à Michel Lebel.
Il a été vice-champion d'Europe seniors par équipes en 1999 à Malte avec l'équipe de France (associé entre autres à Paul Chemla et Pierre Chidiac)[15].
Il a aussi donné son nom à plusieurs jeux vidéo, et fréquenté assidûment les casinos français. Il perd 80 millions de francs en une soirée au casino Palm Beach de Cannes en 1978, record de la plus forte perte[16], et précise qu'il a dû vendre son appartement à Paris pour payer ses dettes de jeu[17].
Il achète une villa luxueuse aux Canaries, sur l'île de Lanzarote. Il la perd au bridge le soir même. La villa qui a gardé son nom (Casa Omar Sharif) est ouverte à la visite. En 2021, elle est en vente pour la somme de 5M€ et cherche toujours preneur.
Omar Sharif est attiré très jeune par le monde du cheval[18]. Plus tard, il interprète des rôles de cavaliers, notamment dans Gengis Khan, La Belle et le Cavalier ou Les cavaliers[19]. À partir des années 1980, installé en France, il suit assidument les courses hippiques. Pour cette raison, il est choisi pour faire la publicité de Tiercé magazine pendant plusieurs années en rendant célèbre le slogan « Les courses, vous le savez, c'est ma grande passion ! ».
Propriétaire émérite, il explique alors que sa passion équestre est l'unique raison qui le pousse à continuer le septième art : « Je trouve le cheval noble. Et beau. C'est un geste magnifique, le geste du cheval. L’encolure d'un cheval [est] d'une beauté extraordinaire. J'ai même une passion pour les peintures et les sculptures de chevaux. Je trouve que les formes des lignes d'un cheval sont les lignes les plus harmonieuses qu'on trouve chez les animaux. Et puis j'aime ce tempérament un peu piaffeur ». « J'ai une douzaine de chevaux. J'en achète tous les ans. La raison pour laquelle je continue de travailler, c'est uniquement pour acheter plus de chevaux et pour pouvoir entretenir les chevaux, qui coûtent assez cher »[19].
En tant que propriétaire, il remporte des courses de groupe dont le prix Perth ou le prix Guillaume d'Ornano sur l'hippodrome de Deauville qu'il affectionne, avec son cheval Don Bosco[20].
Parlant couramment français, Omar Sharif s'est post-synchronisé en français dans certains des films qu'il a tournés en langue anglaise, comme Lawrence d'Arabie, Les Cavaliers ou encore Aux sources du Nil. Du fait de son accent, il a été doublé par différents comédiens lorsqu'il jouait des personnages non orientaux (anglophones ou européens), comme notamment Jacques Thébault à quatre reprises.
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