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prêtre réfractaire catholique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Noël Pinot (Angers, - Angers, ), parfois en latin Natalis Pinot, est un prêtre réfractaire catholique, guillotiné pendant la guerre de Vendée. Il a été béatifié par l'Église catholique qui le considère comme martyr. Il est commémoré le 21 février selon le Martyrologe romain[1].
Noël Pinot | |
Vitrail de l'église du Louroux-Béconnais montrant le second procès de Noël Pinot, devant la commission militaire d'Angers, le 21 février 1794. | |
Bienheureux, prêtre, martyr | |
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Naissance | Angers, royaume de France |
Décès | Angers, République française |
Béatification | par Pie XI |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
Fête | 21 février |
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Dernier des seize enfants d'un tisserand, il perd son père à huit ans et entra au séminaire de sa ville. Ordonné prêtre le , il est d'abord nommé vicaire à Bousse puis procuré en 1772, et ensuite aumônier des Incurables à Angers en . En , il devient curé du Louroux-Béconnais[2],[3].
Survient la Révolution française, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé[1], au contraire de son vicaire, Mathurin Garanger qui, lui, prête le serment le dimanche puis devient ultérieurement un adhérent de la Petite Église. La municipalité se plaignant peu après de ce qu'il intriguait « pour engager les ecclésiastiques des environs à s'opposer à la loi »[2], le jour du dimanche , il monte en chaire pour justifier sa position[3].
Dénoncé, il est arrêté le 5 mars et condamné à une interdiction de séjour par le tribunal du district. Il se retire alors aux Incurables. Le département cherchant à éloigner les réfractaires, il se cache à Beaupréau. Rentré au Louroux en , lors de la guerre de Vendée, il retourne dans la clandestinité après l'échec des insurgés royalistes contre Nantes[2],[4].
Noël Pinot est arrêté dans la nuit du au , chez la veuve Pelletier-Taillandier, dans la commune de la Milandrie où il s'est réfugié. Alors qu’il se cache dans un coffre en bois, avec « tous les ornements nécessaires pour dire la messe »[5]. Une version erronée de cette arrestation, diffusée en 1863, rapporte qu'il est arrêté alors qu'il donne une messe clandestine[6]. Il est conduit à Angers, et il comparait devant la commission militaire révolutionnaire. Il est guillotiné le 3 ventôse an II ()[2], sur la Place du Ralliement, dans les vêtements liturgiques qu'il portait au moment de son arrestation[7],[1],[4]. Il monta sur l'échafaud en récitant les premières prières de la messe : « Introibo ad altare Dei »[6],[3].
Le , Guillaume Angebault, évêque d'Angers, nomma l'abbé Brouillet, curé du Louroux, commissaire pour procéder à l'« enquête canonique sur la vie et les vertus de son prédécesseur ». Un de ses successeurs, Joseph Rumeau, ayant décidé le qu'il y avait lieu de promouvoir sa béatification, une commission fut nommée pour recueillir les documents ; l'abbé François Uzureau rédigea une notice de ce prêtre à cette occasion[2]. Il est béatifié par Pie XI le . Quatre-vingt dix-neuf autres catholiques d'Angers ont également été béatifiés par Jean-Paul II le [8].
La mémoire liturgique de Noël Pinot est célébrée le 21 février[9],[1].
Une statue de la cathédrale d'Angers le représente gravissant la première marche de « l'autel de Dieu ».
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