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historien britannique controversé, proche des milieux néo-conservateurs De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Niall Ferguson, né le à Glasgow, est un historien britannique. Ses travaux portent sur l’histoire de l’économie et de la finance ainsi que sur l’histoire de l’Empire britannique. Il est réputé pour ses prises de position sur l’impérialisme et le colonialisme et pour ses recherches d'histoire contrefactuelle sujettes à de vives controverses. Il est proche des néo-conservateurs.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Niall Campbell Douglas Ferguson |
Nationalités | |
Domicile | |
Formation |
Magdalen College (jusqu'en ) Université d'Oxford (doctorat) (jusqu'en ) The Glasgow Academy |
Activité |
Historien |
Conjoint |
Ayaan Hirsi Ali (depuis ) |
A travaillé pour | |
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Mouvement | |
Influencé par | |
Site web | |
Distinctions |
Ludwig Erhard Prize for Publications in Economics (d) () Knight Bachelor () |
Niall Ferguson est né à Glasgow en 1964 dans une famille de la classe moyenne intellectuelle, d'un père médecin et d'une mère professeur ; son grand-père maternel journaliste l'encourage à écrire.
Il suit des études d'histoire à Oxford et sort avec un master en 1985. Il commence une carrière universitaire à Hambourg puis Cambridge et Oxford. En 2002, il accepte une chaire d'histoire de la finance à New York University, puis occupe la chaire d'histoire et d'économie Laurence A. Tisch d'Harvard. Il est également chercheur associé au Jesus College d'Oxford[1].
À partir de 2002, Niall Ferguson poursuit des carrières parallèles d'universitaire, d'écrivain et d'auteur de télévision.
En 2007, il devient conseiller de GLG Partners, un fonds spéculatif, et publie régulièrement dans le Financial Times.
Il se marie en 1983 avec Susan Douglas, responsable éditorial au Daily Mail ; ils ont trois enfants. En 1999, il rencontre Ayaan Hirsi Ali, Hollandaise d’origine somalienne et dénonciatrice de l’Islam, alors députée au parlement des Pays-Bas. Niall Ferguson se sépare de sa femme ; ils divorcent en 2010, et le mariage avec Ayaan Hirsi Ali est conclu en .
Niall Ferguson reçoit en 2012 le Hayek Prize for Lifetime Achievement[1].
Il participe à la réunion du Groupe Bilderberg de 2013, 2015 et 2016[2],[3],[4],[5].
Dans son ouvrage The Pity of War, qui le rendit célèbre en 1998, il présente ce qu’il considère comme les dix grands mythes de la Première Guerre mondiale. En se fondant sur une histoire contrefactuelle, il affirme que l’Europe aurait beaucoup eu à gagner à ce que le Royaume-Uni en restant en dehors du conflit laisse l’Allemagne l’emporter. D’après lui, cette Europe sous domination germanique aurait été pacifique, prospère, démocratique et dépourvue d’idéologies comme le fascisme et le communisme. De plus, la Première Guerre mondiale ne serait pas devenue mondiale et se serait soldée par une victoire de l’Allemagne dès 1915. Il reproche à la diplomatie anglaise d’avoir entretenu une position ambiguë sur la question de son entrée en guerre ou non, ce qui troubla Berlin dans sa décision d’entrer en guerre. L’origine du national-socialisme serait ainsi à chercher dans la Première Guerre mondiale et ses conséquences plutôt que dans l’Empire germanique (Second Reich).
Il a fait état dans un discours du , devant des cadres supérieurs de l'American Enterprise Institute for Public Policy Research[6], d'un point de vue controversé sur les conséquences de l'immigration en Europe. Selon lui, une guerre civile opposera prochainement en Europe les immigrés musulmans aux populations de souche[7]. Selon lui, le résultat sera le même que si les Maures avaient battu Charles Martel à Poitiers.
Fin 2007, avec l'économiste allemand Moritz Schularick, il propose dans ‘Chimerica’ and the global asset market boom le terme de Chimerica pour décrire l'interdépendance des économies chinoise et étasunienne[8],[9].
Le plus récent ouvrage (2011) de Niall Ferguson est une série de la télévision publique britannique Channel 4, Civilization (le titre fait écho à la série de même nom conçue en 1969 par Kenneth Clark), diffusée en six épisodes à partir d', et accompagnée de la parution d'un livre qui reprend et élargit son texte, Civilization, the West and the Rest, chez Allen Lane, éditeur habituel de Ferguson. Il cherche à décrire et expliquer l'ascension de la civilisation occidentale et la domination mondiale des pays occidentaux depuis leurs humbles débuts il y a 500 ans. L'argument est en six points, que l'auteur appelle de façon provocante « The Killer Apps » comme un logiciel à succès[10].
Les autres nations, d'abord colonisées par l'Occident armé de ses six supériorités, ont « downloadé » (téléchargé) le logiciel occidental et le mettent maintenant en œuvre, le Japon ayant été le précurseur ; faute de savoir où était le secret de la supériorité de l'Occident, le Japon avait "tout" pris, y compris la nécessité d'un empire colonial pour son malheur. Le livre s'ouvre sur la réflexion de l'auteur devant un chantier de construction de Chongqing, au milieu de Chinois qui ont assemblé une nouvelle recette du succès : nous sommes au moment où finit la supériorité de l'Occident ; c'est le titre de l'émission de Channel 4 : Civilization, is the West history? (« Civilisation, l'Occident est-il de l'Histoire ancienne ? »).
Le livre et l'émission ont essuyé des accusations de racisme, notamment de la part de l’essayiste indien Pankaj Mishra[11] dans la London Review of Books qui l'accuse de reprendre les arguments des « White Supremacists ». L'auteur réagit en qualifiant l'article de diffamatoire.
Dans un article publié dans le magazine américain Newsweek, Niall Fergusson dresse un réquisitoire contre le bilan du président américain Barack Obama, souhaitant ouvertement la victoire de son opposant américain Mitt Romney lors de l'élection présidentielle américaine de 2012, affichant ainsi sa sympathie pour le Parti républicain[12]. Cet article a été très commenté et parfois décrié, par exemple par l'économiste Paul Krugman qui a dénoncé les nombreuses erreurs de Niall Fergusson et affirmé que Newsweek devrait publier un rectificatif[12]. En , dans une série d'articles et d'entretiens, Fergusson s'attache de démontrer les multiples erreurs d'analyse et de prédiction que Paul Krugman a commises dans sa carrière[13].
En , Niall Ferguson signe une tribune publiée dans The Guardian avec 300 éminents historiens, dont Simon Schama et Suzannah Lipscomb, avertissant les électeurs britanniques des dangers du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, qui condamnerait selon eux la Grande-Bretagne à être transparente sur la scène internationale[14],[15],[16].
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