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musée d'art à Munich De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Neue Pinakothek (en français, la Nouvelle Pinacothèque, du grec πινακοθήκη, qui signifie pinacothèque), est un musée de la ville de Munich, en Allemagne, consacré aux œuvres du XIXe siècle.
Nom local |
(de) Neue Pinakothek |
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Type |
Pinacothèque, musée national (d), musée d'art |
Ouverture |
1853 |
Visiteurs par an |
218 930 () |
Site web |
Collections | |
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Nombre d'objets |
+3 000 |
Architecte | |
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Protection |
Pays |
Allemagne |
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Commune | |
Adresse |
Barer Straße 29 D-80799 Munich |
Coordonnées |
L'institution fut fondée en 1853 par le roi Louis Ier de Bavière, au départ pour abriter sa propre collection privée. Elle était le premier musée en Europe à présenter des peintures contemporaines[1]. Le bâtiment original d'August von Voit et Friedrich von Gärtner fut détruit en 1944 par un bombardement anglo-américain, et l'édifice actuel a ouvert ses portes en 1981. C'est l'œuvre de l'architecte Alexander von Branca. Les galeries sont essentiellement consacrées à l'art occidental du XVIIIe et du XIXe siècle. La Neue Pinakothek forme avec l'Alte Pinakothek, ouverte en 1836 (XIIIe au XVIIIe siècle) et la Pinakothek der Moderne (XXe siècle) un gigantesque complexe muséographique. Elle abrite environ six mille œuvres. Le musée prend un véritable tournant à partir de 1911, lorsque le nouveau directeur, Hugo von Tschudi, commence à acquérir cette même année des impressionnistes et des peintres modernes français qui font aujourd'hui une grande partie de la richesse de la pinacothèque.
Depuis janvier 2019 la Neue Pinakothek est fermée pour rénovations[2]. Initialement le musée devait être fermé jusqu'à fin 2025[3],[4]. En janvier 2022, il a été annoncé que la réouverture du musée était retardée à 2029[5],[6].
Sur ses six mille œuvres conservées, le musée en présente environ trois mille, dont trois cents sculptures.
On y trouve par exemple le célèbre Déjeuner dans l'atelier d'Édouard Manet et des œuvres de Goya, David, Gainsborough, Reynolds, Constable, Caspar David Friedrich, Delacroix, Turner, Wilhelm Leibl, Max Liebermann, Pissarro, Giovanni Segantini, Seurat, Paul Signac, Sisley, Renoir, Manet, Monet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Carl Spitzweg, Klimt, Toulouse-Lautrec et Lovis Corinth. Une salle entière est consacrée à Hans von Marées (1837-1887), l'un des chefs de file de l'idéalisme allemand.
La sculpture est représentée par des œuvres du XIXe siècle et du début du XXe siècle, dont celles de Bertel Thorvaldsen, avec le fameux Adonis, Antonio Canova, avec la Statue de Pâris (1807-1816), Rudolf Schadow, Rodin, Klinger, Aristide Maillol (Flora, 1910), Picasso (Le Fou, 1905).
La collection de la pinacothèque réunit dans ce domaine des œuvres d'Anton Graff (Henri XIII, comte de Reuß, 1775), Goya (La Partie de campagne, 1776 ; Don José Queraltó en médecin militaire, 1802), Angelica Kauffmann (Autoportrait, 1784), David (Portrait d'Anne-Marie-Louise Thélusson, comtesse de Sorcy, 1790), Füssli (Satan et la mort, 1792-1802), Tischbein (Nicolas Châtelain au jardin, 1791).
Presque tous les peintres anglais majeurs de cette période sont ici réunis : Gainsborough (Paysage avec un pâtre et son troupeau, 1784 ; Mrs. Thomas Hibbert, 1786), Hogarth (Portrait de Richard Mounteney, 1746 ; Portrait de George Stubbs), Reynolds (Portrait du capitaine Philemon Pownall, 1769), Thomas Lawrence (Les Deux fils du 1er comte Talbot, vers 1792), George Romney (Portrait de Catherine Clements, 1788), Richard Wilson (Vue de Syon House au bord de la Tamise, vers 1765), Henry Raeburn (Mrs. J. Campbell of Kilberry, 1802), David Wilkie (L'Ouverture du testament, 1820), Constable (Vue de East Bergholt, 1825), Turner (Ostende, 1844).
Les salles du musées réunissent entre autres des tableaux de Jakob Philipp Hackert (Le Lac d'Averno, 1807), Joseph Anton Koch (Paysage héroïque avec arc-en-ciel, 1815), Ludwig Richter, Overbeck (Italia et Germania, 1828), Schadow (Portrait d'une jeune Romaine, 1818), Hess (Portrait de la marquise Marianna Florenzi, 1824) ou encore Peter von Cornelius (Les Trois Maries au tombeau, vers 1822).
Grâce à des peintres comme Caspar David Friedrich (Tonnelle à Greifswald, 1818), Johan Christian Dahl, Schinkel, ou Carl Blechen par exemple, le musée offre une vue d'ensemble du romantisme allemand.
Ce style caractéristique du XIXe siècle allemand est apprécié avec Domenico Quaglio, Winterhalter (Portrait du comte Jenison-Walworth (de), 1837), Waldmüller (Une jeune fermière avec ses trois enfants à la fenêtre, 1840), Schwind (Une symphonie, 1852), Spitzweg (Le Pauvre Poète, 1839) et d'autres.
Les visiteurs peuvent contempler des tableaux de Géricault, Delacroix (Clorinde libère Olinde et Sophronie, vers 1855), Millet (Fermier greffant un arbre, 1855) Daumier (Le Mélodrame, 1860 ; Don Quichotte et Sancho Pança, 1868), Gustave Courbet (Paysage près de Maizières, 1865).
Ces œuvres sont importantes d'un point de vue de la compréhension de l'histoire de l'art au XIXe siècle et illustrent la vision de soi de la société de l'époque. On y remarque des tableaux de Wilhelm von Kaulbach (avec par exemple Louis Ier entouré d'artistes et de savants, 1848), Piloty, Defregger et Hans Makart.
Les Deutsch-Römer, ou Romains allemands, sont représentés ici par plusieurs tableaux célèbres dont celui d'Arnold Böcklin, Jeu dans les vagues (1883), la Nanna (1861) d'Anselm Feuerbach et le Paysage de Taunus (1890) de Hans Thoma. Hans von Marées est présent avec un grand nombre de tableaux issus de la collection Konrad Fiedler (1891).
Ce courant est bien représenté avec Wilhelm Leibl (Portrait de Mme Gedon, 1868), Franz von Lenbach et Adolph Menzel (Salon avec la sœur de Menzel, 1847) entre autres.
Les peintres allemands influencés par l'impressionnisme français sont bien représentés au musée avec surtout Max Liebermann (Garçons se baignant, 1898), Lovis Corinth (Portrait du comte von Keyserling, 1901), August von Brandis (Durchblick, 1904) Fritz von Uhde, Maria Slavona et Max Slevogt.
La pinacothèque est en mesure de montrer au public des œuvres majeures de l'impressionnisme français, comme celles de Renoir (Portrait de jeune femme, 1876 ; Jardin de Montmartre avec vue sur le Sacré-Cœur en construction, 1896), Manet (Le Déjeuner dans l'atelier, 1868 ; Les Barques, 1874), Monet (Pont sur la Seine à Argenteuil, 1874), Cézanne (Le Terre-plein, vers 1870 ; Nature morte à la commode, vers 1883), Gauguin (La Naissance, ou Te tamari no atua, 1896), Pissaro (Rue à Upper Norwood 1871), Degas, Sisley, Seurat ou Van Gogh (Le Tisserand, 1884 ; Tournesols, 1888 ; Verger en fleur avec vue d'Arles, 1889).
Le musée possède des chefs-d'œuvre de ces courants, comme le Portrait de Margaret Stonborough-Wittgenstein (1905) de Klimt et des tableaux de Giovanni Segantini, du pointilliste français Paul Signac (S. Maria della Salute, 1905), du symboliste Maurice Denis, de Toulouse-Lautrec (Le Jeune Routy au château de Céleyran, 1882), James Ensor (Nature morte à l'atelier, 1889), Ferdinand Hodler, Franz von Stuck, Vuillard (Scène de café, 1903), Edvard Munch (Femme en rouge, 1902), Bonnard (Dame devant un miroir, 1905) ou encore Egon Schiele (L'Agonie, 1912).
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