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flûtiste et compositrice franco-syrienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Naïssam Jalal (نيسم جلال), née en 1984 à Paris, est une flûtiste et compositrice française d'origine syrienne. Elle fonde et dirige plusieurs ensembles : Rhythms of Resistance, Quest of the Invisible, Al Akhareen et Healing Rituals que l’on retrouve régulièrement sur les scènes françaises et internationales.
Naissance | |
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Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
Grand Institut de musique arabe de Damas |
Activités |
Compositrice, flûtiste, chef d'ensemble à vent |
Membre de |
Rhythms of Resistance, Quest of the Invisible, Al Akhareen, Healing Rituals, Tarace Boulba, Noun Ya |
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Instrument |
Flûte traversière, nay |
Label |
Les couleurs du son |
Maître |
Abdu Dagher |
Genres artistiques | |
Site web | |
Distinction |
Naïssam Jalal (نيسم جلال) commence la flûte traversière à l’âge de six ans, encouragée par ses parents peintres d’origine syrienne. Après l’obtention de son certificat de fin d'études musicales (CFEM) et s'être découverte une réelle passion pour l’improvisation musicale, elle s'émancipe du conservatoire à 17 ans et entame une tournée au Mali avec la fanfare funk Tarace Boulba[1].
À 19 ans, la musicienne quitte de nouveau la Seine-et-Marne et la commune de Torcy afin de partir étudier le ney, flûte traditionnelle orientale, au Grand Institut de musique arabe de Damas[2]. Bien qu'elle ne maîtrise pas encore la langue arabe, sa formation se poursuit lors de trois années au Caire avec le maître violoniste Abdu Dagher, puis six ans supplémentaires entre Paris et Beyrouth, où elle rencontre le groupe de rap Katibe 5 et multiplie les contacts avec la scène musicale underground[3].
En Égypte, elle accompagne le pianiste égyptien Fathy Salama lors de ses nombreux spectacles à l’Opéra du Caire et dans les plus prestigieux théâtres du pays[1]. Ses influences multiples oscillent du jazz au hip-hop en passant par l'improvisation[4].
En 2006 de retour en France, Naïssam Jalal s'associe au rappeur libanais Rayess Bek qu'elle accompagne lors de nombreuses tournées à travers la Belgique, l'Espagne, l'Allemagne, le Maroc ou encore le Liban[5].
Dès 2008, la musicienne se produit régulièrement aux côtés d'Hazem Shaheen, joueur de oud égyptien puis signe en 2009, un premier album nommé Aux Résistances, en collaboration avec Yann Pittard et le duo Noun Ya[6]. Par ailleurs, Naïssam multiplie les rencontres sur scène avec des artistes du monde entier tels Tony Allen, Cheick Tidiane Seck, Hilaire Penda, Fatoumata Diawara[5], Napoleon Maddox ou Nelson Veras[7].
En 2011, à l'aube des révolutions arabes, elle fonde le quintet Rhythms of Resistance accompagnée par Mehdi Chaib (saxophone), Karsten Hochapfel (guitare, violoncelle), Matyas Szandai (contrebasse) et Francesco Pastacaldi (batterie), plus tard remplacés par Damien Varaillon (contrebasse) et Arnaud Dolmen (batterie). Le premier album du groupe Osloob Hayati est édité en 2015[6] et mêle la musique traditionnelle et le jazz[8].
En 2012, la compositrice réalise la bande originale du documentaire La Femme à la caméra réalisé par Karima Zoubir chez Les Films de Demain[9].
En 2013, Naïssam intègre le quintet d’Hubert Dupont pour son album Jasmim[10].
Pour son troisième album, Almot Wala Almazala («la mort plutôt que l’humiliation») publié en 2016, Naïssam Jalal et l'ensemble Rhythms of Resistance rend hommage aux martyrs de la révolution syrienne[11]. Cet album reçoit le prix Coup de cœur de l'Académie Charles Cros[12].
En 2017, elle accompagne le Friensemblet de Mathilde Groos Viddal pour l’album « Out of silence » dont elle compose certains titres[13].
La même année, elle compose la bande originale du documentaire Syrie, le cri étouffé réalisé par Manon Loizeau, qui traite du viol des femmes en Syrie, utilisé en tant qu'arme de guerre[14].
Elle explore par ailleurs les possibles du hip-hop avec le rappeur Osloob dans leur formation Al Akhareen. Ensemble, ils interrogent la place de l’« autre », de l’étranger, dans un album éponyme sorti en 2018[15]. Ils évoluent en sextet avec le saxophoniste Mehdi Chaïb, la bassiste Viryane Say, le batteur Clément Cliquet et le dj Junkaz Lou[16]. Al Akhareen existe également en version trio avec seulement Naïssam Jalal, Osloob et DJ Junkaz Lou[17]. L'album obtient le Prix des Musiques d'ICI en 2020[18].
Avec la compagnie Le 7 au soir et Yvan Corbineau, conteur, auteur et comédien, Naïssam Jalal et Osloob créent le spectacle « Le Bulldozer et l’Olivier » qui retrace de manière poétique l’histoire du conflit israelo-palestinien[19].
Naïssam collabore toujours avec Hazem Shaheen, et compose avec lui l'album Liqaa (rencontre en arabe) en 2018, un ensemble de morceaux engagés politiquement et qui interrogent sur le sens de la vie et le destin[20].
Avec Claude Tchamitchian (contrebasse) et Léonardo Montana (piano), Naïssam Jalal réalise en 2019 le double album « Quest of the Invisible » avec en invité le percussionniste Hamid Drake sur certains titres. Cet album explore le silence, le vide, et l’Invisible[21]. Avec cet album, Naïssam remporte la Victoire du Jazz 2019 comme album inclassable de l’année[22].
La flûtiste compose un second album en 2019, « Om Al Aagayeb », enregistré en Égypte avec 13 musiciens et chanteurs / chanteuses du Caire. Elle y développe ses liens avec ce pays dans lequel elle a vécu en parcourant les différentes traditions musicales locales[23].
En 2019, Naïssam apparaît également aux côtés de Nicolas Bauer Artefact sur un titre de leur album « Artefact / Borderline »[24].
Naïssam Jalal continue de collaborer avec le rappeur palestinien Osloob et apparait sur son album sorti en 2020, « Dawayer (Circles) »[25].
En 2020 toujours, Naïssam joue cette fois avec le quintet du percussionniste et guitariste cubain Joel Hierrezuelo pour leur album « Así de Simple »[26].
Le double album « Un Autre Monde » sorti en février 2021 fête les 10 ans de son quintet Rhythms of Resistance. Le deuxième CD contient une version symphonique de certains titres enregistrés avec l’Orchestre National de Bretagne. Véritable cri d’alerte quant aux catastrophes sociales et écologiques, cet album évoque également un monde meilleur qu’il serait possible d’atteindre[27].
Le 9 mars 2021, Naïssam Jalal enregistre avec Jean-Jacques Birgé et Mathias Lévy l'album Tout Abus Sera Puni, un ensemble de morceaux improvisés en tirant au hasard des thèmes tirés d'un livre graphique de Mc Gayffier[28].
La même année, Naïssam apparaît sur l’album « Mugham » d’Etibar Asadli[29].
Depuis 2021, Naïssam dévoile le quartet « Healing Rituals », des rituels de guérison imaginaires et contemporains inspirés des traditions animistes, accompagnée par les musiciens Claude Tchamitchian (contrebasse), Clément Petit (violoncelle) et Zaza Desiderio (batterie)[30]. Healing Rituals sort un album éponyme le [31].
En 2022, Naïssam Jalal multiplie les collaborations et apparaît sur les albums d’Arnaud Dolmen (Adjusting)[32], Sarah Lenka (Mahala)[33] et Abdoulaye Nderguet (L’âme du blues)[34].
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