Les parents de Trethewey divorcent, alors qu’elle est encore jeune.
En 1985, alors que Natasha Trethewey est âgée de 19 ans, sa mère, Gwendolyn Turnbough, est assassinée sur le Memorial Drive (Atlanta)(en) par son deuxième mari, d'avec qui elle avait récemment divorcé à la suite des maltraitances qu'elle avait subies. Son ouvrage Native Guard est dédié à sa mère[8]. Rappelant sa réaction à la mort de sa mère, elle dit, «Je me tournais vers la poésie pour faire sens à ce qui était arrivé»[9],[10].
Le , James Billington, directeur de la Bibliothèque du Congrès, la nomme 19epoète lauréat des États-Unis[12]. Il déclare, après avoir entendu sa poésie au Festival national du livre, qu'il a été «immédiatement frappé par la qualité formelle de sa poésie, utilisant une richesse et une variété de structures [...] elle entremêle son histoire avec le récit historique d'une manière qui vous emmène profondément dans la tragédie humaine de celui-ci.». Contrairement à la plupart des poètes lauréats, Natasha Trethewey est au milieu de sa carrière. Le , Trethewey donne une conférence concluant son deuxième mandat en tant que poète lauréat des États-Unis.
Structurellement, son travail allie le vers libre, avec des formes traditionnelles plus structurées comme le sonnet et la villanelle[11].
Sur le plan thématique, son travail examine «la mémoire et l'héritage racial de l'Amérique». Son premier recueil, Domestic Work, évoque la place de l'individu dans la communauté, et les dénis de l'histoire. Le deuxième, Bellocq's Ophelia, publié en 2002, est consacré à l'histoire fictive d'une prostituée métisse qui a été photographiée par Ernest J. Bellocq au début du XXesiècle à La Nouvelle-Orléans[13],[14].
La Guerre de Sécession, au XIXesiècle, entre les États abolitionnistes et cinq États esclavagistes, fait de fréquentes apparitions dans son travail. L’ouvrage Native Guard raconte ainsi l'histoire d’un régiment d’hommes noirs de l'armée de l'Union, composé principalement d'anciens esclaves qui se sont enrôlés[15]. Natasha Trethewey est née le jour de la Fête du mémorial des confédérés, 100 ans après la fin de la fin de la Guerre de Sécession. L’auteur explique qu'elle ne pouvait pas avoir «échappé à l'apprentissage de la guerre civile et ce qu'elle représentait», et que ce conflit l'avait fascinée depuis l’enfance[8],[16].
Les archives de Natasha Trethewey sont déposées à la bibliothèque Stuart A. Rose Manuscript, Archives, and Rare Book Library de l'Université Emory d'Atlanta[17].
(en-US) Beyond Katrina: A Meditation on the Mississippi Gulf Coast, University of Georgia Press, 1 septembre 2010, rééd. 1 août 2015, 152p. (ISBN9780820349022, lire en ligne)[20].
(en-US) Natasha D Trethewey & Jeb Livingood (dir.), Best New Poets 2007: 50 Poems from Emerging Writers, University of Virginia Press / Samovar Press, , 148p. (ISBN9780976629627, lire en ligne).
(en-US) Natasha Trethewey & David Lehman (dir.), Best American Poetry 2017, Scribner, , 256p. (ISBN9781501127632).
2001: lauréate du Lillian Smith Book Award(en) décerné par l'université de Géorgie et d'autres instances littéraires de la Géorgie, pour son recueil de poésie Domestic Work[23],[24].
Plus largement, cette décision invalide toute loi qui apporterait des restrictions au droit au mariage en se fondant sur l'origine ethnique des époux. De telles lois existaient alors dans seize États des États-Unis
(en-US) Dwight Garner, «‘Memorial Drive’ Powerfully Recalls a Southern Childhood and a Mother’s Murder», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
(en-US) Shari Dorantes Hatch, Encyclopedia of African-American Writing: Five Centuries of Contribution: Trials & Triumphs of Writers, Poets, Publications and Organizations, Grey House Publishing, , 869p. (ISBN9781592372911, lire en ligne), p.564.
(en-US) Destiny O. Birdsong, «"Memories that are(n't) mine": Matrilineal Trauma and Defiant Reinscription in Natasha Trethewey's "Native Guard"», African American Review, Vol. 48, No. 1/2, printemps - été 2015, p.97-110 (14 pages) (lire en ligne).
(en-US) Joseph Donica, «Negative Memory after Katrina: The Persistence of Memoir», The Journal of the Midwest Modern Language Association, Vol. 48, No. 2, , p.41-70 (30 pages) (lire en ligne).
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