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Tribus arabo-berbere, issue des Zénètes, Banu Hilal et Idrissides De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Mzab ou Beni Mzab (en tamazight : ⵎⵣⴰⴱ Mzab -, en arabe : مزاب Mzab) constituent une tribu du Maroc, faisant traditionnellement partie de la confédération de la Chaouïa. Elle est arabophone et d'origine principalement berbère zénète avec quelques fractions arabes[1].
(fr) Mzab ⵎⵣⴰⴱ (ar) مزاب | |
Ethnie | Zénètes avec des fractions Arabes ou berbère arabisé. |
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Langue(s) | Arabe |
Religion | Islam |
Villes principales | Casablanca, Ben Ahmed |
Région d'origine | Rif oriental |
Région actuelle | Maroc |
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Les Mzab ou Beni Mzab sont issus des Berbères Zénète, descendants des Beni Badis ben Mohammed, qui reconnaissent pour ancêtre Zahhik ben Ouaçin ben Içliten. Ils seraient apparentés aux Mérinides, aux Maghraoua et aux Ifren, frères des Beni Ouaçin. Selon un opuscule ancien d'Abd El-'Adhîm Ez-Zemmoûri, les Mzab, faisant partie des Chaouïa, appartenaient anciennement à la secte des Kharidjites. Ibn Khaldoun indique que lorsque les Ketamas et les Sanhadja repoussèrent les zénètes dans le Maghreb el-Aqsa, toutes les tribus descendantes de Ouaçin se réunirent dans le territoire entre le Za et la Moulouya[1].
Ils seront ensuite rejoints par des groupes bédouins hilaliens et des Chérifiens. Les chérifiens possédant un statut politique et religieux influent, ils sont aussi appelé "Familles Maraboutiques", car leur ascendance chérifienne leur donnes des avantages dans la société marocaine d'autrefois[réf. nécessaire]
Le Mzab se trouve au sud-est de la Chaouïa, bordé au nord par les Zaërs et les Mdhakra, à l'ouest par les Ouled Hriz, les Ouled Sidi ben Daoud et les M'zamza, au sud par les Beni Meskine, et à l'est par les Ourdigha et les Beni Khiran. Cette position géographique stratégique a constamment plongé les tribus du Mzab dans des conflits. Entourées de voisins belliqueux, elles ont historiquement servi de zone tampon entre les Chaouïa et les populations guerrières de l'est et du sud. La tribu jouera un rôle dans l'évolution urbaine de Casablanca, en effet, le terme «Maârif» désigne une fraction de la tribu des Mzab, originaires de la région de Ben Ahmed. Une zone rurale jadis connue pour la bravoure, le courage et l’abnégation de ses caïd. Les Maârifs, qui ont réussi au long des décennies une belle expansion terrienne, sont arrivés dans la région qui sera plus tard connue comme Casablanca et ils y achetèrent des parcelles de terre. Le nom du quartier découle donc du fait que ces personnes possédaient des terres dans ce quartier.
Cette race zenatienne, enveloppée dans son orgueil, montrait un dédain pour les autres peuples. Leur principal moyen de subsistance provenait de leurs troupeaux, mais pour satisfaire leurs désirs de luxe, ils pillaient les voyageurs, toujours armés. Leurs guerres et expéditions contre les autres tribus et royaumes voisins furent marquées par des batailles dont les détails sont souvent perdus, en partie à cause de la prédominance de la langue et de l'écriture arabes après le triomphe de l'islam. La langue berbère n'a jamais quitté sa rudesse primitive, et la race zenatienne n'a jamais eu de roi encourageant les écrivains à documenter leur histoire. Vivant dans le désert pour éviter la domination étrangère, ils négligèrent l'histoire de leur propre nation, laissant une grande partie dans l'oubli[1].
Ligués d'abord avec les Beni Merin et d'autres Berbères du même territoire, les Beni Badis, dont font partie les Mzab, leur firent plus tard la guerre et l'emportèrent grâce à leur supériorité numérique. L'arrivée des Almohades mit fin à cette lutte entre les tribus. Leurs tribus s'unirent de nouveau et admiraient dans leur alliance les Iloumi et les Maghraoua, mais en vain : les Beni Badin et les Iloumi durent se soumettre aux nouveaux venus. Les Mérinides préférèrent s'enfoncer plus avant dans le désert et, devenus plus puissants, vainquirent les Almohades, s'établissant sur le trône du Maroc. Ils furent rejoints par ceux qui étaient apparentés à leur famille[1].
La situation géographique et politique des Mzab indique qu'ils ont dû se maintenir sur leur territoire au prix de luttes incessantes. Entourés de voisins puissants et amis des rapines et des brigandages, ils ont été contraints de réprimer leurs animosités réciproques. La preuve d'un état de guerre permanent réside dans le fait que deux peuples, naturellement antipathiques l'un à l'autre en raison de leur différence raciale, ont pu mettre de côté leur hostilité pour former une confédération. Les incursions fréquentes des Ourdigha, des Ahl Tadla [terme générique pour désigner les arabes de Tadla] et autres entretenaient une agitation perpétuelle chez les Mzab, les razzias d'une tribu entraînant des représailles offensives[1].
L'union politique des Mzab avec les A'chach (une tribu arabe de la Chaouia) n'excluait pas les divisions intérieures pendant les périodes d'accalmie. Ce groupement remonte à une époque indéterminée mais est considéré comme très ancien. En 1806, les A'chach, établis à l'ouest d'Oujda, étaient indépendants et forts. Lorsque Moulay Slimane tenta de les contraindre à payer l'impôt, le gouverneur de Fès, Bå 'Aqil Es-Soûsi, fut attaqué et pillé par les A'chach, obligeant les soldats du Sultan à fuir en désordre, laissant leurs bagages aux mains des A'chach[1].
Les Mzab et les A'chach faisaient partie du groupe des « Oulad Bou Atiya » avec les Oulad Hriz, les Mdhakra et les Oulad 'Ali. De 1815 à environ 1830, ils furent gouvernés par Griran El-Harizi et ses successeurs. Par la suite, ils furent placés sous le gouvernement du chérif Mohammed ben Et-Tayyeb et soumis à l'administration des caïds de Berrechid vers 1833, situation qui dura jusqu'aux environs de 1860. À partir de cette époque, les Mzab furent considérés comme un groupement distinct des « Oulad Bou 'Atiya »[1].
Selon les indigènes, les Mzab et les A'chach ont toujours formé une unité sous le commandement d'un seul caïd, avec plusieurs caïd subordonnés, particulièrement dans la tribu des A'chach. En 1897, le commandement des deux tribus était exercé par le caïd El-'Arbi ben Cherqi des Mzab. Son père, Cherqi ben Mohammed ben Cherqi, et son oncle, Mohammed ben Ahmed, avaient auparavant occupé cette charge, le premier jusqu'en 1882 et le second jusqu'en 1897[1].
Comme les autres tribus Chaouïa, les Mzab prirent part au mouvement qui jeta sur Casablanca après l'appel au djihad des Ouled Hriz[2], auxquelles les troupes françaises se heurtèrent dès leur débarquement. En 1908, après des engagements militaires, les Mzab sollicitèrent l'« aman », bien que cette soumission restât précaire en raison de la proximité des Mdhakra en révolte. Pour affermir cette soumission et faire déposer les armes aux factions encore rebelles, le poste de Ben Ahmed fut fondé le 29 avril 1908. Rapidement après cette installation, des factions des A'chach, épuisées par une lutte qu'elles jugeaient inutile, demandèrent également l'« aman »[1].
Le 3 mai, le Qaïd Cherqi Bel-Hadj offrit la soumission des Oulad Attou, suivi par le Qaid M'hammed ould Bou Chaïb avec les Oulad Hamama le 5 mai, et le Qaïd 'Abd Es-Salâm ben El-'Arbi avec les Oulad Chaïb et les Khlot le 12 mai. Dès le 1er juin 1908, la tranquillité régnait chez les Mzab et les A'chach. Seuls les Oulad Fares[2], influencés par des rumeurs extérieures, maintenaient une attitude hésitante jusqu'à la visite d'un détachement de troupes françaises début juin, qui aboutit à leur soumission[1].
La tribu des Mzab est constitué de multiples fractions, toutes dirigé par des caïd, celui de tout les Mzab est Moulay Abd al-Salam ben al-Makki al-Hajjaji al-Merahi[3].
Voici un liste de toutes les fractions et leurs caïds en 1915[1] :
Il existe une présence juive assez conséquente dans le territoire des Mzab, centralisé autour de la capitale, Ben Ahmed, ils forment le Mellah de Mils et le Mellah de Ouled Ben Arif[1]. Ces derniers pratique plusieurs catégories de métiers, ils sont marchands ambulants, rétameurs, cordonnier, savetiers, brocanteurs[1]. Chez les Achach, tribus limitrophes aux Mzab, ces mêmes juifs pratiques un pèlerinage autour d'une pierre enfoncé dans le sols, où ils y brûlent des cierges[1].
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