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actrice française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Muriel Mayette-Holtz, née le à Paris, est une comédienne et metteure en scène française.
Directrice Théâtre national de Nice | |
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depuis le | |
Directrice de l'Académie de France à Rome (d) | |
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Stéphane Gaillard (d) | |
Administratrice générale de la Comédie-Française | |
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Sociétaire de la Comédie-Française | |
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Gérard Holtz (depuis ) |
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Elle est la première femme à avoir dirigé la Comédie-Française, dont elle a été administratrice générale de 2006 à 2014[1], et aussi — bien qu'elle connaisse moins le domaine des arts plastiques — la première femme à avoir dirigé l’Académie de France à Rome à la villa Médicis (entre [2] et [3]). Elle est directrice du théâtre national de Nice depuis le [4], ainsi que directrice de la Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat depuis le 1er janvier 2023.
Muriel Mayette naît à Paris, dans le quartier de Clichy, d'un père qui a débuté dans la grande distribution avant de monter une école de commerce[5]. Sa vocation de comédienne naît tôt dans la boutique de magie moderne de son grand-père, Mayette Magie moderne rue des Carmes, magasin repris par Michel Hatte[6]. À 14 ans, elle suit les cours de Marcelle Tassencourt au conservatoire de Versailles. De 1980 à 1982, elle suit en cachette les cours de l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre. De 1982 à 1985, au Conservatoire national supérieur d'art dramatique (CNSAD), elle suit les classes de Michel Bouquet, Bernard Dort et Claude Régy, ce dernier la classant parmi les comiques plutôt que dans la catégorie des tragédiennes.
Entrée à la Comédie-Française à 21 ans comme pensionnaire, le , elle en devient le la 477e sociétaire, et y travaille notamment avec Antoine Vitez, Jacques Lassalle et Alain Françon[5]. Parallèlement, elle assume la fonction de professeur d'interprétation au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris[réf. nécessaire].
Nommée administratrice générale de la Comédie-Française à partir du en remplacement de Marcel Bozonnet, elle est la première femme à occuper ce poste[7]. Elle ouvre son mandat par sa mise en scène controversée de la pièce de Bernard-Marie Koltès, Le Retour au désert. L'ouvrage de Cyril Desclés, L'Affaire Koltès, revient sur cette polémique[8]. Au cours de son deuxième mandat en 2011, elle féminise son titre en administratrice[9]. Mais le renouvellement de ce mandat en n'a pas lieu, contesté par sa troupe qui lui reproche son dirigisme, des programmations et mises en scène contestables ainsi qu'un manque d'ouverture aux grands noms du théâtre d'aujourd'hui[10]. Elle a à son bilan d'avoir renouvelé un tiers de la troupe, d'avoir dépoussiéré l'institution à coups de campagnes publicitaires et de galas et une fréquentation record (90 % de remplissage annoncé) des scènes de la Comédie-Française[11].
À partir de , Muriel Mayette-Holtz fait partie de la Commission, présidée par Hugues Gall, chargée par Christine Albanel, ministre de la Culture, de pourvoir le poste de directeur de la villa Médicis à Rome. Elle a également été chargée du rapprochement controversé de la Comédie-Française avec la MC93 Bobigny[12].
En 2015, son nom est mentionné dans la presse sur fond d'appui politique, pour la direction de la villa Médicis[13]. Sa nomination le déclenche une polémique, au motif qu'elle n'a aucune compétence dans le domaine des arts plastiques. Une pétition signée par Ellsworth Kelly, Yve-Alain Bois, Djamel Tatah, Serge Guilbault, Jean-Luc Moulène, entre autres, est publiée dans Libération[14].
À la villa Médicis, en , elle a mené, selon l'étudiant Reda Merida, une politique d'ouverture. Elle s'est exprimée par la création de nouveaux événements et rendez-vous[15],[16], critiqués cependant par les résidents, qui se sont aussi opposés à la réforme « brutale et non concertée » de leur statut[3]. Sous sa mandature, les recettes propres de la villa Médicis augmentent de 30 %[17].
En , elle a lancé « ¡ VivaVilla ! »[18], un festival de résidences d'artistes, en association avec la Casa de Velázquez à Madrid et la Villa Kujoyama à Kyoto, qui permet au public français de découvrir à Paris les œuvres récentes d’artistes accueillis par ces trois grandes institutions[19].
Après avoir fortement diminué les moyens du département d'histoire de l'art de la villa Médicis, elle envisage sa suppression[20]. En , elle n'est pas reconduite à la tête de la villa Médicis[3].
Elle dirige ensuite, en 2019, la fondation Dufraine, propriété de l’Académie des Beaux-Arts, située à Chars (Val-d'Oise), accueillant une dizaine d’artistes en résidence[21], et le théâtre national de Nice à partir du [4]. Le , elle devient directrice de la villa Ephrussi de Rothschild[22].
Dans les années 1980, à la Comédie-Française, elle rencontre Jean-Yves Dubois (1958-2003), avec qui elle vit pendant douze ans. Elle perd dans un accident le fils de 5 ans qu'ils élevaient ensemble[5].
Elle se marie le avec Gérard Holtz, journaliste sportif[23].
En 2012, elle reçoit la médaille de vermeil, de l'Académie française, pour son rôle dans le rayonnement de la langue et de la littérature françaises[29].
En , lors de la 21e cérémonie du Trophée des Femmes en Or[30], elle reçoit le prix de la « Femme de l'art 2013 »[31].
Le , elle est élue membre de l'Académie des beaux-arts, dans la section des membres libres au fauteuil de Maurice Béjart[32].
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