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peuple d'Afrique de l'Ouest De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Mossis ou moose au pluriel et moaga au singulier, sont un peuple d'Afrique de l'Ouest établi au centre du Burkina Faso et nord du Ghana, du Togo, du Bénin et de la Côte d'ivoire[2]. Au Burkina Faso dans les villages des bassins des rivières Nazinon et Nakambé.
Burkina Faso | 9 310 000 |
---|---|
Ghana | 484 000 |
Togo | 40 000 |
Bénin | 39 000 |
Population totale | 11 716 900[1] |
Langues | Mooré |
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Religions |
Islam (85%)[réf. nécessaire] Christianisme (protestants et catholiques) (15%)[réf. nécessaire] |
Les Mossis sont l'ethnie majoritaire du Burkina Faso, constituant plus de 52 % de la population, soient plus ou moins de 9 à 10 millions de personnes. Le reste de la population est composé de plus d'une soixantaine d'ethnies, principalement les Dioula, Gourounsis, les Sénoufos, les Lobis, les Bobos, les Samo, et les Peuls. Les Mossis parlent le mooré.
Selon les sources et le contexte, on observe de multiples variantes : Moaaga, Moaga, Moossi, Mossi, Mooré, Moré, Moosse, Mosse[3].
La dénomination Mossi a été imposée et utilisée depuis la période coloniale, mais l'ethnonyme exact utilisé par la population est Moaga au singulier et Mosse au pluriel.
Leur langue est le mooré[4], une langue gour dont le nombre total de locuteurs a été estimé à plus de 17 millions, principalement au Burkina Faso où le mooré a le statut de langue nationale[5], mais aussi dans les pays limitrophes tels que le Ghana, le Mali, le Bénin et le Togo, et également au Sénégal.
L'histoire des sociétés et des royaumes Mossi est connue par de nombreuses études sur les traditions orales (Leo Frobenius, Michel Izard, Junzo Kawada). La chronologie des formations sociales et politiques Mossis est donc le produit de recoupement de récits et de chroniques dynastiques. La mythologie et l'histoire permettent d'avancer une origine ghanéenne. Mythologiquement les mossis sont les descendants de la princesse Yennenga et de Rialé, de leur union naît un garçon prénommé Ouédraogo (mot signifiant « cheval mâle » ou « étalon ») en l'honneur du destrier blanc qui conduisit la princesse au jeune chasseur. Ouedraogo est l'ancêtre des mossis.
Les Mossis constituèrent au XVe siècle et plus certainement au XVIe siècle, des royaumes dont les deux principaux étaient ceux du Yatenga, dont la capitale était Ouahigouya, et du Ouagadougou. Ces royaumes dominèrent l'intérieur de la boucle du Niger et leur histoire se fonde sur les relations qu'ils entretenaient, à diverses périodes, avec l'Empire du Ghana, l'Empire du Mali, l'Empire songhaï, le Royaume bambara de Ségou et l'Empire peul du Maasina.
La conquête coloniale française du pays Mossi a été réalisée par Paul Voulet en 1897[6].
Si les Mossi sont restés longtemps réfractaires à la religion musulmane, longtemps représentée dans les cours royales et les grandes chefferies par la catégorie des commerçants dits Yarcé (terme équivalent au terme Dioula pour désigner les commerçants Mandingues), ils se sont massivement convertis à l'islam durant la période coloniale française. Durant cette même période coloniale, les Mossis ont fourni une main d'œuvre importante aux grands travaux d'aménagement routiers et au développement des plantations au Mali, en Côte d'Ivoire et au Ghana. Si, de nos jours, une forte communauté Mossi réside en Côte d'Ivoire, depuis la crise ivoirienne qui a commencé en 2001, beaucoup d'entre eux sont revenus s'installer au Burkina Faso.
Les anciens rois Mossi sont enterrés à Gourcy (à 40 km de Ouahigouya). Aujourd'hui encore, lorsqu'un roi Mossi est couronné, il doit le faire à Gourcy.
Le souverain du royaume Mossi de Ouagadougou est le Moogho Naaba, qui réside toujours dans son palais de Ouagadougou, Panghin, et bénéficie d'une certaine reconnaissance officielle par l'État moderne du Burkina Faso. La cérémonie publique hebdomadaire du Mooghnaabyiusgu (dite « faux-départ » du roi de Ouagadougou) témoigne de la valeur patrimoniale de cette royauté dans le contexte burkinabé contemporain. Dans les villages, la structure politique traditionnelle Mossi est encore très présente. Dans la vie quotidienne, les chefs traditionnels (les Naaba) jouent un rôle important d'administration et de justice au sein de leurs communautés.
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