Mons (Var)
commune française du département du Var De Wikipédia, l'encyclopédie libre
commune française du département du Var De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mons (Mouns en provençal) est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Mons | |||||
Vue aérienne de Mons. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Var | ||||
Arrondissement | Draguignan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Fayence | ||||
Maire Mandat |
Patrick de Clarens 2020-2026 |
||||
Code postal | 83440 | ||||
Code commune | 83080 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Monsois, Monsoises | ||||
Population municipale |
837 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 41′ 32″ nord, 6° 42′ 54″ est | ||||
Altitude | 811 m Min. 235 m Max. 1 714 m |
||||
Superficie | 76,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Roquebrune-sur-Argens | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Var
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
| |||||
Liens | |||||
Site web | mairie-mons83.fr | ||||
modifier |
Village perché, construit sur un énorme rocher, village fortifié, le village de Mons offre un panorama sur la mer Méditerranée, les îles de Lérins, les Maures et par temps clair, la Corse.
Le territoire, d'une superficie de 7 663 ha, s'étage du confluent de la Siagne[1] et de la Siagnole à 241 m jusqu'au plus haut sommet du Var, la montagne de Lachens, à 1 714 m. Le village est à 814 mètres d'altitude. Il se trouve à la limite supérieure de culture des oliviers sur la moindre terrasse retenue par des restanques ou faïsses.
Les gorges de la Siagnole, avec leurs moulins et leurs grottes, sont chargées d'histoire.
Commune desservie par la départementale 563 depuis Fayence.
Mons bénéficie du réseau départemental Varlib.
La gare la plus proche de Mons se trouve à Grasse (31 km).
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[2] :
Il existe trois zones de sismicité dans le Var :
La commune de Mons est en zone sismique de très faible risque Ia[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 °C) et peu de brouillards[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 077 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 3,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Cézaire sur Siagne », sur la commune de Saint-Cézaire-sur-Siagne à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 970,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,1 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Mons est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7 %), cultures permanentes (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %), zones urbanisées (1,5 %), prairies (0,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Mons s'écrit Mouns en provençal selon la norme mistralienne[17] et Mons selon la norme classique. La prononciation locale est /muŋs/.
Les hommes sont présents à Mons depuis la Préhistoire, comme en témoignent de nombreux dolmens ou autres formes de tombes. La première implantation connue s'appelait Avaye[18].
Vers le milieu du Ier siècle apr. J.-C., les Romains construisent un aqueduc de 41 567 m qui permet de conduire l'eau des sources de la Siagnole[19] à Fréjus. Il est toujours en fonction dans son trajet sur la commune de Mons[20].
La première mention de Mons se trouve dans le cartulaire de Lerins, qui mentionne un « Fulco de Mons » (1026-1066) qui paye l'albergue et la cavalcade (1249-1252)[21]
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l'Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou[25]. Le seigneur de Mons, Francisque de Bollière, soutient le duc d’Anjou dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine[26].
Les Figouns[27] de Mons furent accueillis (contre franchises à payer en retour) en deux périodes : 1260 et 1468. Ils provenaient principalement de la région de Vintimille (vallée de la Nervia, de Pigna). En bons maçons, ils participèrent largement à l'édification de la ville et de ses remparts. C'est à leur époque que l'olivier fut introduit dans la région. Ils sont souvent liés à la culture, au commerce et à la préparation des figues (frigoule ou frigoure), d'où leur appellation.
Le figoun est un mélange non structuré de ligure et de provençal, comme on en retrouve à Escragnolles ou Biot. Les patronymes Bosio, Brosco, Bruzon, Canille, Chappory, Chiappe, Chichon, Durante, Galliano, Machiavello, Massa, Monteverde, Olivero, Parody, Passano, Pisarello, Poggio, Porro, Restano, Risso, Sanguinetti, Traverso, y sont très répandus. Certains Monsois se servent encore du figoun quand ils ne veulent pas être compris par les « estrangers » !
L'abbé Jean-Pierre Papon[28] (1780) rapporte un des premiers témoignages de ce dialecte : « On croit que c'est l'idiome des Sarrasins : on se trompe, c'est l'ancien oasis de Gênes ». Il fut utilisé jusqu'à la fin du XIXe et a laissé très peu de traces écrites.
i m'an pillàou | ||
Grigeur Guignon, a lagna, Ou dije che l'avea de lou ben à la campagna. I m'an pillaou ca' mea; I nous m'an lascaon pa un choun. Mi foun entra misero; Sa posso me sacatero La ca, lou ben & la terro | Grigneur guignon, est triste il dit qu'il avait des biens à la Campagne: "on m' a pris ma maison on n'y a pas laissé un clou, Je suis dans la misère, si je puis, je rachèterai le bien, et la maison et la Terre." | |
ou dije |
En 2007, dans les archives du château de Beauregard, on retrouve une dizaine des feuillets manuscrits anciens, mais impossibles à dater, portant traduction de ce qui semble être des termes de figoun et identifiés par Fiorenzo Toso[29] comme ayant des similitudes avec un patois ancien de la région Nord de Gênes (XVIIe).
La réputation de travailleurs de ses habitants leur avait valu en 1835 le surnom de Chinois de la Provence[32]. En 1970, la création du camp de Canjuers ampute la cité de Mons des territoires de Saint-Marcellin (le blé de Saint-Marcellin était renommé), du Villars et d'une partie des monts du Malay.
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[36] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 240 €[37].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1953 | 1971 | Alexandre Valente | SFIO | Instituteur, syndicaliste |
1971 | 1977 | Ernest Audibert | ||
1977 | 1983 | Alexandre Valente | PS | Instituteur, syndicaliste |
1983 | 2001 | Alfred Rolland | ||
2001 | 2008 | Roger Pelassy | ||
2008 | 2020 | Eliane Feraud | DVG | Retraitée de la Fonction publique |
2020 | En cours | Patrick De Clarens[38] |
Les habitants de Mons se nomment les Moussencs.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2021, la commune comptait 837 habitants[Note 2], en évolution de −1,88 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
817 | 837 | - | - | - | - | - | - | - |
|
|
|
|
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. J. P. Brun, Carte archéologique de la Gaule, Le Var 83/2, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, Paris, 1999, p. 518-523.
Néolithique, Chalcolithique : Castrum, Dolmens, Habitats fortifiés, Tumulus, Tombes en Bloc, Grottes sépulcrales.
Toujours ouvertes vers le couchant, parfois à double chambre (cella), la première pour les dépouilles récentes, la seconde pour les 'réductions'. Les deux sont précédées d'une antichambre. Le nombre des dents retrouvées sur place permet d'évaluer le nombre de sépultures.
Mons fait partie de cette circonscription dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.
Il existe en rive droite de la Siagne, entre la Siagne de la Pare et le Miron, en face du bois des Malines, un lieu-dit Château de l'Enfer où on retrouve quelques pierres perchées en haut d'un piton rocheux. On ne dispose cependant d'aucune information à son sujet.
La pierre extraite du champ est employée à sec (sans mortier) dans l'habitat temporaire (cabanes, cabanons, bergeries) et dans divers ouvrages (enclos, restanques, apiés, puits couverts, affûts, séchoirs à figues, fours à chaux)[71],[72].
Ajustadous, Canebières, Combrière[74], Esclapon, Peintures, Pestiférés, Peygros, Tranchée...
C'est dans la grotte des Mouches, sur le Fil[80], que s'étaient réfugiés les déserteurs de la guerre de 1914-1918.
Elles sont trop nombreuses pour être toutes énumérées :
Ainsi, l’Union Européenne a été amenée à adopter deux directives : l’une en concerne les oiseaux, l’autre en concerne certains habitats naturels, pour donner aux États membres un cadre commun d’intervention en faveur de la préservation des milieux naturels et des espèces.
S’étend des sources du fleuve à Escragnolles à Auribeau-sur-Siagne sur une superficie d’environ 5 300 ha. Au titre de la directive européenne 92/43/C.E.E. dite « Habitats », ce site a été retenu notamment en raison de son complexe de gorges parfois très profondes constituant une zone d’accueil pour de nombreuses espèces. La combinaison de facteurs climatiques et géologiques a permis à la Haute Siagne de conserver son caractère sauvage. Située à un carrefour associant climats montagnard et méditerranéen et substrats calcaire et cristallin, elle se caractérise par une grande diversité biologique pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
On distingue six grands types de milieux naturels sur le territoire de la Haute Siagne :
Ce site abrite 23 habitats d’intérêt communautaire dont 7 d’intérêt prioritaire avec plus de 80 espèces de la faune protégées (hors oiseaux), une cinquantaine d’oiseaux protégés et 24 espèces végétales protégées.
Le S.I.I.V.U. "Syndicat Interdépartemental, Intercommunal à Vocation Unique" de la Haute Siagne[82] a été désigné successivement opérateur du site pour élaborer et faire valider le DOCOB, puis animateur pour la gestion du site tant de l’hydrosystème que des milieux terrestres. Il a des comptes à rendre à l’État quant au travail effectué et aux résultats obtenus.
Quant au plus gros chêne vert de Mons, il se trouve aux Hauts-Campestres.
Attention : brûlé ne signifie pas nécessairement truffière, et il existe des truffières sans brûlé. Ce brulé résulterait d'une action antimitotique et 'coumarine-like' du mycélium, mobilisant les ions K− et Ca++. Par ailleurs les murs en pierre sèche, en réverbérant le soleil ont une action adjuvante par leur effet de 'four solaire'. Petit détail : les lapins adorent les truffes !
1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 | 1960 | 1961 | 1962 | 1963 |
30 F | 30 F | 50 F | 32 F | 40 F | 50 F | 110 F | 200 F | 100 F |
1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 | 1960 | 1961 | 1962 | 1963 |
28 F | 23 F | 63 F | 40 F | 45 F | 50 F | 80 F | 150 F | 110 F |
Les armoiries de Mons se blasonnent ainsi[89] : |
Il est impossible de citer tous les membres illustres de la famille de Villeneuve[90],[91],[92],[93],[94], une des plus grandes de France, comptant près de 1 400 membres authentifiés, regroupés en « branches » avant 1900, avec des descendants survivant de nos jours (Ampus, Arcs, Bargemon, Barrême, Bouliers, Beauregard, La Berlière, Bourgogne, Callian, Cananilles, Carros, Clemensane, Clumanc, Esclapon, Espinouse, Flayosc, Granges, Grasse, Gréolières, Hollande, Lascaris, Mons, Montignan, Monvoisin, Oppio, Ramatuelle, Revest, Roque, Russie, Saint-Cézaire, Séranon, Source, Tartonne, Trans, Thorenc, Tourrettes-lès-Fayence, Tourrettes-lès-Vence, Vauclause, Villevieille), et qui a fourni au cours des siècles : ceux de Mons avaient pour fiefs : Avaye, Beauregard, Cananilles, Esclapon, Gaut(d), Pibresson, Saint-Jean, Saint-Marcellin, Saint-Pierre, Tansonive...
Les Villeneuve sont surtout sur Trans, et dans la région sur Tourrettes. Mons n'a que la branche des Villeneuve de Beauregard et la branche des Villeneuve de Mons et du Gaut.
Autres personnalités liées à la commune :
Depuis quelques années, les résidents occasionnels du domaine de la Gray, de multiples nationalités, aux activités professionnelles évoluées, médecins, professeurs, pilotes, se sont passionnés pour Mons, au point de participer à la vie touristique du village.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.