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commune française du département du Nord De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Merville (Meregem en Flamand) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Merville | |||||
L'hôtel de ville (inauguré le 7 avril 1929). | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Flandre Lys | ||||
Maire Mandat |
Joël Duyck 2020-2026 |
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Code postal | 59660 | ||||
Code commune | 59400 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mervillois, Mervilloises Le nom jeté des habitants est les caous (chats) |
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Population municipale |
9 652 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 358 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 38′ 40″ nord, 2° 38′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 12 m Max. 19 m |
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Superficie | 26,96 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
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Aire d'attraction | Merville (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Hazebrouck | ||||
Législatives | Quinzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-merville.fr/v4/ | ||||
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Située au sud de l'arrondissement de Dunkerque (Plaine de la Lys) entre Lille (38 km), Hazebrouck (13 km) et Béthune (16 km). Merville est située au confluent de la Lys et de la Bourre.
Une partie du hameau de Caudescure se trouve à Merville quant l'autre est située à Vieux-Berquin[1]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 679 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Meregem en flamand[8] ce qui signifie : « hameau du marais ». Autrefois dénommée terre de Broyle (terrain marécageux) puis Maurante villa, du nom de Saint Maurand (Maurand de Douai)[9]. En latin, Merville se dit Maroutvilla[10] traduit par Maurontville.
Fin du VIIe siècle, Mauront, duc de Douai, fonde un monastère en un lieu appelé Bruël, près de la Lys. Il cède la direction à Aimé de Sion dit Saint-Amé, évêque exilé sur l'ordre du roi Thierry III. Aimé de Sion y meurt en 690. Saint-Maurand meurt en 701 ou 702 à l'abbaye de Marchiennes, fondée par sa mère Rictrude de Marchiennes (Sainte-Rictrude)[11]. Les deux sont considérés comme les fondateurs de Merville[10].
Lors des invasions normandes, vers 870, les moines de Bruël se sont réfugiés à Soissons en emportant le corps de Saint-Amé, puis ils s'installent à Douai. Ils reçurent l'autorisation de s'y fixer et n'en bougèrent plus[11].
La population se développe autour du monastère, et ainsi naît une agglomération attestée en latin médiéval sous la forme Maurontivilla - Broislum en 697, puis Menrivilla en 1076, dans un diplôme de Philippe Ier, roi de France, qui consacre les droits et les biens de la cité à la Collégiale Saint-Amé de Douai.
En 1431, Meerghem (hameau du marais en flamand) reçoit le privilège de fabriquer des draps par Philippe le Bon. Ce même duc signe en 1451 la fameuse Ghisle de Menreville, qui constitue la véritable charte de Merville. La cité est rattachée à la France en 1678 par le traité de Nimègue.
En 1713, le roi Louis XIV a établi à Merville une maîtrise des eaux et forêts[12].
À Merville, comme dans toute la Flandre française, la religion catholique a joué un rôle de premier plan. La paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[13].
Au moment de la Révolution française, les mesures prises par le nouveau pouvoir pour contrôler la religion, comme la constitution civile du clergé, vont rencontrer une opposition larvée de la population. À Merville, la situation va plus loin que dans d'autres villages : dans la nuit du 20 au , l'arbre de la liberté planté sur la place est abattu. On attribue ce geste à la propagande contre-révolutionnaire propagée par le clergé réfractaire[14]. Cependant, le prêtre constitutionnel (ayant prêté le serment de fidélité à la constitution civile du clergé), Jacquez se révèle être un farouche patriote[15]. De même que quelques autres prêtres (Vandenheede curé de Rexpoëde, Verwisch curé d'Hazebrouck, décapité à Paris) , il fait partie des révolutionnaires les plus extrémistes, au point qu'un révolutionnaire laïque comme Florent-Guiot, représentant de la Convention dans le département du Nord, les soupçonne de vouloir en réalité un soulèvement de la population contre la Révolution[16].
Un document de prairial an V (mai-juin 1797), constate « l'opinion religieuse est ici le régulateur de l'opinion politique[14] ».
Après la Révolution française, sous le premier Empire, se tient chaque année à Merville une foire de seconde classe, héritée de l'époque antérieure à la Révolution, pour marchandises et bestiaux; en 1802-1803, elle a eu lieu les 1 et 2 vendémiaire (23 et 24 septembre 1802)[17]. S'ajoute à cela un franc marché (marché où les ventes sont dispensées de taxes) aux bestiaux chaque mois. Enfin se tient chaque décade (période de dix jours du calendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes[18].
En 1802, Merville est encore une place fortifiée[19]. À cette époque, la ville est reliée à Lille par deux messagers le mercredi et le vendredi avec retour le lendemain; un autre messager va à Hazebrouck le lundi et le vendredi, et un à Bailleul le mardi et le samedi. Par voie d'eau, deux voitures d'eau publiques gagnent chaque jour Armentières, une autre s'en va vers Aire-sur-la-Lys le mardi et les vendredi avec retour le lendemain[20].
En 1808, on trouve à Merville un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt à Dunkerque ou à Hazebrouck[21].
De 879 à 1940, la ville a connu 6 destructions totales et 5 partielles. Au cours de la Première Guerre mondiale, Merville est totalement rasée : l'architecture néo-flamande de la ville est caractéristique de la période de reconstruction dans les années 1920. La commune reçoit au titre de ces destructions la Croix de guerre 1914-1918[22].
À partir de 1906, jusqu'à 1928 pour les voyageurs et 1944 ou 1962 pour tout type de trafic, une ligne de chemin de fer d'intérêt local relie Hazebrouck à Merville via La motte-au-Bois, avec des arrêts dans des hameaux dépendant des villages traversés, comme Préavin, Caudescure.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'aérodrome est utilisé par les Anglais (Hawker Hurricanes...), puis pris par les Allemands (Messerschmitt Bf 110...) ; ces derniers transforment alors le triangle d'herbe en une structure bétonnée, environnée de blockhaus et de tarmacs disposés en « marguerite », l'aérodrome se situant en effet près de la côte et donc de celle de l'Angleterre (les hangars situés vers l'aéro-club datent a priori de cette époque). Lors de la libération de la ville, les infrastructures sont alors utilisées par les Américains pour réparer et entretenir leurs avions, en particulier les bombardiers lourds (Boeing B-17 Flying Fortress, ...).
Le , un raid de bombardiers de l'USAAF fait de nombreux morts sur l'axe des actuelles « Rue du Général de Gaulle - Rue du docteur Rousseau », le mémorial de 1914-1918 situé aux « deux-ponts » fut endommagé à cette occasion. L'attaque serait due à une erreur d'identification de cible ; en effet à cette époque, le débarquement venait de commencer et les aviateurs ont semble-t-il cru à des renforts ou des fuyards allemands lorsqu'il aperçurent nombre d'habitants dans ces rues. Ils provoquèrent la mort de 70 personnes et en blessèrent 59 autres, uniquement des civils[23].
Les armes de Merville se blasonnent ainsi : « Coupé d'or sur azur, à trois fleurs de lys de l'un en l'autre. » |
Au , Merville est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[25],[26]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Merville, dont elle est la commune-centre[Note 3],[26]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,9 %), zones urbanisées (12,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), prairies (4,3 %), forêts (0,2 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Liste des maires avant 1945
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Marcel Wantiez | Président de la délégation municipale | |||
(décès) |
Frédéric de Jonghe | SFIO | Ajusteur Conseiller général de Merville (1964 → 1968) | |
Maurice Filleur | ||||
Oscar Delache[32] | SE | Ancien releveur-encaisseur à EDF-GDF Chevalier de l'Ordre national du Mérite (1999) | ||
Francis Bouquet | ||||
Alfred Foy | DVD | Professeur de collège Sénateur du Nord (1992 → 2001) Conseiller général de Merville (1988 → 2001) | ||
Jean Rapaille | DVD | |||
Jacques Parent[33] | PS | Gérant de société Conseiller général de Merville (2008 → 2015) | ||
En cours | Joël Duyck | DVD | Cadre retraité de l'industrie verrière 2e vice-président de la CC Flandre Lys Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2021, la commune comptait 9 652 habitants[Note 4], en évolution de −3,16 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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9 598 | 9 652 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 731 hommes pour 4 867 femmes, soit un taux de 50,71 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,2 | |
4,7 | 8,2 | |
14,8 | 16,2 | |
18,7 | 17,6 | |
19,5 | 19,1 | |
18,3 | 16,5 | |
23,5 | 21,2 |
La ville ayant été complètement détruite lors de la Première Guerre mondiale, elle ne comporte pas de bâtiments anciens.
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