Maurizio Ferraris, né le à Turin, est un philosopheitalien.
Il enseigne la philosophie théorétique à l'Université de Turin où il est directeur du Centre interuniversitaire d'ontologie théorique et appliquée (CTAO). Il explore à travers ses nombreux ouvrages diverses questions d'ontologie, d'esthétique et d'herméneutique et leurs applications à la technologie.
Faits en bref Naissance, Nationalité ...
Maurizio Ferraris
Maurizio Ferraris avec Michael Sinatra et Benoît Melançon, lors du lancement de Âme et iPad (Presses de l'Université de Montréal) à Montréal (mars 2014)
Au début des années 1980, il commence à travailler avec Jacques Derrida, ce qui influence profondément le développement de sa pensée. Il enseigne dans la ville de Macerata (1982-1983) puis à Trieste (1984) et se rend régulièrement à l'université de Heidelberg où, au contact de Hans-Georg Gadamer, il entreprend l'étude de l'herméneutique[1]. En 1995, il devient professeur titulaire à l'Université de Turin, où il enseigne l'esthétique, puis la philosophie théorétique à partir de 1999. De 1998 à 2004, il est directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris[1].
Il est le fondateur du Laboratoire d'ontologie (Labont)[2] et du Centre interuniversitaire d'ontologie théorique et appliquée (CTAO) de l'université de Turin. Il dirige la revue d'esthétique italienne Rivista di estetica et collabore avec les quotidiens italiens Il Sole 24 Ore[3] et La Repubblica.
Maurizio Ferraris a développé une théorie de la «documentalité», qu'il définit comme une tentative d'établir la «grammatologie en tant que science positive»[1]. En relation avec ce projet, et pour contrer un excès de postmodernisme, il a publié un manifeste pour un réalisme positif[4].
Dans Âme et iPad, il aborde la question de l'écrit et de la trace comme condition de possibilité de la pensée et établit la relation de cette dernière avec l'essence de la technique, pour conclure: «nous sommes des automates spirituels mais libres»[5],[6].
À partir de 2018, il dirige un projet de recherche intitulé «Documédialité» avec, entre autres, Enrico Terrone et Angela Condello au Collège d'études mondiales de la Fondation Maison des sciences de l'homme. Ferraris tente de conceptualiser la transformation sociale engendrée par la documédialité, définie comme «l'union entre la force institutive des documents et le dynamisme des médias»[7].
2012: Capalbio
2008: Viaggio a Siracusa
2007: Ringrose Prize, Berkeley University
2006: Castiglioncell
2004: Valitutt
1990: Claretta
Maurizio Ferraris est l'auteur de nombreux livres écrits et publiés en Italie. Certains sont traduits dans d'autres langues (espagnol, portugais, russe, hongrois, serbe, français, anglais…).
Œuvres en italien
2017, Postverità e altri enigmi, Bologna: il Mulino, pp. 181;
2017, Filosofia teoretica, avec E. Terrone, Bologna: il Mulino, pp. 333;
2016, L'imbecillità è una cosa seria, il Mulino: Bologna, pp.132;
1992 Storia della volontà di potenza, in Friedrich Nietzsche, La volontà di potenza, Milano: Bompiani, pp.563–688;
1992 Mimica. Lutto e autobiografia da Agostino a Heidegger, Milano: Bompiani, pp.150;
1991 La filosofia e lo spirito vivente, Roma-Bari: Laterza, pp.280;
1990 Postille a Derrida, Torino: Rosenberg & Sellier, pp.308;
1990 Cronistoria di una svolta, in Martin Heidegger, La svolta, Genova: il Melangolo (traduzione e conclusione, pp.35–115);
1989 Nietzsche e la filosofia del Novecento, Milano: Bompiani; seconda edizione 1999, pp.170;
1988 Storia dell'ermeneutica, Milano: Bompiani, nona edizione 2008, pp.528;
1987 Ermeneutica di Proust, Milano: Guerini e associati, pp. 124;
1986 Aspetti dell'ermeneutica del Novecento, in Il pensiero ermeneutico. Testi e materiali, Genova: Marietti, pp. 209-277;
1984 La svolta testuale. Il decostruzionismo in Derrida, Lyotard, gli “Yale Critics”, Pavia: Cluep, pp. 145; seconda edizione, Milano: Unicopli, 1986;
1983 Tracce. Nichilismo moderno postmoderno, Milano: Multhipla, pp. 174; seconda edizione, Milano: Mimesis, 2006, pp. 173;
1981 Differenze. La filosofia francese dopo lo strutturalismo, Milano: Multhipla, pp. 228, seconda edizione, Milano: Edizioni AlboVersorio, 2007, pp. 158.
Good bye Kant!: Ce qu'il reste aujourd'hui de La Critique de la raison pure [«Goodbye Kant!»] (trad.de l'italien), Paris/Tel Aviv, Éditions de l'Éclat, , 171p. (ISBN978-2-84162-178-1)