Eulalie Marie Louise Petiet naît à Limoux (Aude) le [1]dans une famille de propriétaires terriens. Son père est le baron Léopold Henri Petiet (1819-1885) et sa mère Marie Pauline Eulalie Maraval (1825-1854). Son grand-père, Pierre Claude Petiet, est colonel sous le Premier Empire[3].
Elle meurt, sans descendance, le à La Bezole (Aude).
Née dans une famille d'artistes, Marie Petiet est initiée très jeune à la peinture par son père, Léopold et son oncle, Auguste Petiet. Elle commence à exercer son art en réalisant des copies d'après Diego Vélasquez, Pierre Paul Rubens et Frans Hals. Âgée de 13 ans en 1867, elle réalise l'ensemble des chemins de croix de l'église de la Bezole (11), son père et son oncle ayant participé cette année-là à la rénovation de l'édifice.
L'ensemble de son œuvre est empreint de réalisme, de fraîcheur et de sensualité, mettant en scène la vie et les acteurs de la vie provinciale de l'Aude. Un de ses plus célèbres tableaux est Les Blanchisseuses (Limoux, musée Petiet)[5]. Il fut déjà exposé au musée Petiet de Limoux[6] peu avant son envoi au Salon des Beaux-arts de Paris de 1882.
En 1880, Léopold Petiet, père de Marie et maire de La Bezole, fait don de son atelier à la mairie de Limoux pour y installer une école de dessin qui devint par la suite le musée Petiet[7].
Jeunes filles à l'église (1870-1893), Limoux, musée Petiet.
Autoportrait (1875), Limoux, musée Petiet.
Trois grisettes toulousaines (1879), Limoux, musée Petiet.
Blanchisseuses (1882), Limoux, musée Petiet.
Guignol au village (1886), Limoux, musée Petiet
Écaillère (1886-1889), Limoux, musée Petiet.
Portrait de Madame M. F. (1891), Limoux, musée Petiet.
«Joli est le tableau de Mademoiselle Marie Petiet La lecture du petit journal. De petites ouvrières ont posé leur posé leur aiguille pour mieux entendre l’inepte feuilleton ou les apitoyants faits divers. La lumière blanche qui vient de la fenêtre produit des modelés délicats et un effet agréable.», Joséphin Péladan (1858-1918)[9]
«Mademoiselle Marie Petiet observe avec sincérité et peint avec charme les intérieurs d’ouvrières, les jeux de la lumière sur les linges blancs. Sa lingerie ne vaut peut-être pas son ouvroir de l’an passé; mais on y goûtera une étude sincère et habile, beaucoup de vérité et d’intimité.», André Michel (1853-1925)[10]
Acte de naissance d'Eulalie Marie Louise Petiet dressé le 21 juillet 1854 pour une naissance survenue la veille, Archives départementales de l'Aude, état civil, Limoux, actes de naissance (1853-1857), acte de naissance no 115 de l'année 1854, 100NUM/5E206/65, image 93/310 [lire en ligne], page consultée le 10 août 2023.
Archives départementales de l’Aude, Carcassonne: «Le tableau Les Blanchisseuses de Mademoiselle Marie Petiet sera exposé au musée, dimanche prochain, avant son départ pour l’exposition de Paris», Journal de Limoux du 12 février 1882, cote 553 per 1-1882, information citée par Frédéric Arnould, dans Marie Petiet, peindre avec sincérité, Do Bentzinger éditeur, 2021
Gallica: «La décadence esthétique», Salon de 1883, chapitre VIII, Dalou éditeur 1888, cité par Frédéric Arnould dans Marie Petiet, peindre avec sincérité, Do Bentzinger éditeur, 2021, p21