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famille noble belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Maison de Wavrin[N 1] est une famille noble de l'ancien comté de Flandre, qui s'est éteinte à la fin du XVe siècle. La fondation de la ville de Wavrin en Flandre picarde avec ses propres armes (les mêmes que celui de la maison de Wavrin), remonte aux environs de l'an 1020. On trouve une première mention de la seigneurie en 1011[1].
Maison de Wavrin | |
Blasonnement | D'azur à l'écusson d'argent, surmonté d'un heaume aux lambrequins d'argent et d'azur, avec pour cimier une tête de licorne de sable bridée d'or (1238) |
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Devise | « Moins que le pas » |
Cri de guerre | « Wavrin » |
Branches | de Wavrin de Saint-Venant, de Wavrin de Waisières, de Waziers-Wavrin, de Wavrin de Bauffremez, de Langlée, de Wavrin de Villers-au-Tertre |
Période | XIe siècle - XXIe siècle |
Allégeance | Comté de Flandre |
Fiefs tenus | Wavrin, Lillers |
Charges | Sénéchaux du Comté de Flandre (1135-1411) |
Fonctions militaires | Commandant des troupes flamandes à Saint-Jean-d'Acre (1191) Maréchal de France (vers 1345) |
Fonctions ecclésiastiques | Evêque de Cambrai (1180) |
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La maison de Wavrin commence avec Thierry, fils de Roger seigneur de Wavrin en 1018, qui meurt en 1066 (cette seigneurie faisait partie de la châtellenie de Lille dans la Flandre romane[2]) et par son petit fils Roger qui est qualifié en 1135 de dapifer (traduit par sénéchal), charge comtale que ses descendants se transmettront jusqu'en 1411.
Son nom a été relevé par la famille de Wavrin de Villers-au-Tertre, d'ancienne extraction.
Cette seconde famille revendique être issue de la première et en a repris le nom et les armes, changeant son patronyme De Sauchoy en De Villers-au-Tertre au XVIIe siècle, puis De Wavrin de Villers-au-Tertre à la fin du XVIIIe siècle, elle s'est éteinte en 2016[3].
Charles Duvivier indique un acte de donation à l'abbaye de Saint-Amand, rédigé entre 1018 et 1031 qui cite un Roger de Wavrin[4].
À côté du chambellan et du connétable, des officiers apparaissent dans l'entourage des comtes de Flandre sous la désignation de dapifer, butivularius et pincerna, assimilées plus tard à celle de sénéchal.
Une charte de Robert comte de Flandre datée du 31 octobre 1089, a pour témoins " Radulfi camerarii, Rodberti pincernæ, Gerardi præstabularii, Galteri dapiferi,.. ", dont on ignore les lignages.
Dans une charte de donation datée de 1123, Charles 1er, comte de Flandre, mentionne "Balduinus dapiferus meus et Balduinus filius Lethardi et uxor eius Gerberga"
Dans un acte de 1135, est mentionné Rogerus dapifer, identifié à Roger de Wavrin[5].
La généalogie publiée en 1866 par Félix-Victor Goethals[6] fait remonter la filiation continue à ce Roger, seigneur de Wavrin et de Malannoy, sous Thierry d'Alsace, de 1135 à 1166. Il indique que dans un acte de 1197, Baudouin, comte de Flandre et de Hainaut parle de Sibille de Wavrin, sa parente[7].
Brassart cite une charte datée de 1177 dans laquelle Hellinus dapifer Flandrensis[8] donne la propriété de Vaucelles, avec le consentement de sa femme Torsella d'Arras et de son fils Philippe[9]. La Chronicon Hanoniense mentionne le même Hellin de Wavrin, sénéchal de Flandre[10] parmi ceux qui sont morts en Palestine en 1191, au siège d'Acre.
Dans une charte d'émancipation de deux serfs, datée de 1193, on peut lire "Moi, Robert de Wavrin, seigneur de Lillers et sénéchal de Flandre, (...) avec la permission de Sibylle, ma femme bien-aimée, (...) également de mon très cher frère Hellin et de mes sœurs Hildrade, Marie et Ade, et de mes oncles Robert de Senghin et Goswin[11]".
Les Wavrin furent de toutes les grandes batailles du Moyen Âge, plusieurs y laissèrent la vie : 3e et 4e croisades (1189-1192 et 1202-1204), Bouvines (1214), Walcheren (1253), bataille des éperons d'or (1302), Crécy (1346), Othée (1408), Azincourt (1415).
Les membres de la famille contemporaine de Wavrin de Villers-au-Tertre éteinte en 2016, ont été connus avec le patronyme de De Villers, dit du Sauchoy, jusqu'à la fin du XVIe siècle comme nobles bourgeois de Douai puis de Cambrai[12]. Antoine et Ponthus de Villers, dits du Sauchoy, frères, se sont alors revendiqués comme descendants d'un certain Alleaume, seigneur de Villers, conseiller du Comte de Hainaut, connu par son sceau en 1294, puis ils ont cru que ce dernier appartenait à la famille de Wavrin en raison de la ressemblance des armoiries. Certains de leurs descendants ont commencé à partir du XVIIe siècle à prendre le nom et les armes de Villers-au-Tertre, et à partir de la fin du XVIIIe siècle celui de barons de Wavrin et de Villers-au-Tertre, avec les armes pleines des Wavrin. Ces changements de nom ont été ratifiés en 1632 par le roi d'Espagne Philippe III pour Jean-Baptiste de Villers-au-Tertre fait chevalier du Saint-Empire, en 1764 pour Albert Antoine de Villers-au-Tertre créé marquis par le roi de France.
En 1859, Charles-Frédéric de Wavrin Villers-au-Tertre est reconnu noble et fait comte "pour autant que de besoin"[13] par le roi Léopold Ier[14]. Le caveau de sépulture de cette branche française des Wavrin-Villers-au-Tertre, situé à Cambrin et contenant une inscription commémorative, fait mention de certaines desdites personnes[15]..
Félix-Victor Goethals fait remonter le lien entre les Villers-au-Tertre et les Wavrin à Hellin de Wavrin, dit de Villers, seigneur de Villers et du Sauchoy, fils de Hellin, sire de Wavrin et de Lillers et de Marie, dame de Malannoy[16]. Il avait épousé Isabeau de Cuelster et est mort après 1289. Un arrêt rendu par la cour souveraine de Hainaut le 15 mai 1676 cité par Goethals reconnait que la maison de Villers-au-Tertre et quelques autres maisons sont issues de la maison de Wavrin.
Une étude de 1948 a dénombré plus de trente familles qui ont cherché à se rattacher aux Wavrin, le plus souvent sur la base d'une ressemblance de leurs armoiries. L'auteur y affirme sa conviction d'un rattachement des Villers-au-Tertre aux Wavrin. Selon lui, le père d'Aleaume, seigneur de Villers en 1294, ancêtre supposé de la famille du Sauchoy dont il a été question plus haut, pourrait être Mathieu d'Auby, dont on ne connaît pas les armes, mais qui se disait seigneur de Villers; il serait lui-même le fils cadet de Barthélémy, seigneur d'Auby, connu dès 1192 et jusqu'en 1227, dont on possède un sceau à l'écu en abîme, mais avec une bande brochant sur le tout, ce qui pourrait être indicatif d'une appartenance à la famille de Wavrin; mais, ajoute-t-il, "le rattachement généalogique est difficile, il existe en effet sept familles portant aux XIIIe siècle et XIVe siècle le nom d'Auby"[17].
Dans son ouvrage Anciennes familles de Belgique, Jean-François Houtart fait remonter de manière continue et prouvée[N 2] la famille de Villers-au-Tertre à Colard, seigneur de Sauchoy, et à son épouse Jeanne d'Auberchicourt, vivants en 1376. Il manque donc un siècle, soit environ trois générations, pour le relier à Aleaume, seigneur de Villers en 1294, dont le nom et les armes ont été repris au XVIIe siècle. Leur fils, Thomas du Sauchoy était bourgeois et échevin de Douai en 1432.
Hervé Douxchamps écrit en 2017 que « Les anciens - et même les nouveaux – généalogistes reconnaissent une communauté d’origine des Villers-au-Tertre avec l’antique Maison de Wavrin, d’autant plus que leurs armes paraissent une brisure de celles des sénéchaux de Flandre… Néanmoins, nul n’a jamais prouvé le point de jonction des Villers-au-Tertre sur le tronc des Wavrin[18]. ».
Des contre-sceaux aux armes des Wavrin ont été conservés pour la lignée des aînés : Hellin (1177), Robert (1193), Hellin II (1214), Robert II (1235, 1259, 1269), Robert III (1293), Robert VII (1385, 1412), Walleran (1437)[19]. Les cadets brisaient leurs armes d'un lambel de 3 ou 5 pendants: Robert Ier Brunel (1286), Behort de Saint-Venant (1372) et également certains bâtards[20].
Lors du tournoi voulu par Saint-Louis en 1238 à Compiègne à l'occasion du mariage de son frère Robert 1er d'Artois (qui porte les armes de France avec un lambel de gueule), avec Mahaut de Lorraine, on trouve dans la liste des trois cent trente-huit chevaliers qui y ont participé, et au septième rang des vingt-huit Flamands, no 211 « De Wavrain, sénéchal de Flandres, d'azur à l'écu d'argent ; H [eaume] aux l.[ambrequins] d'argent et d'azur ; cimier : une tête de licorne de sable bridée d'or »[21] et au no 222 « Helius de Wavrain, comme au n°211 au lambel de gueule »[22].
Elles ont été représentées dans la salle des Croisades du château de Versailles (No 222) et en 1911 lors de la reconstitution à Compiègne à l'occasion des fêtes de Jehanne d'Arc du 28 mai au 5 juin 1911[22].
Les armoiries reconnues aux Wavrin (de) Villers-au-Tertre par les lettres patentes belges en 1859 se décrivent comme suit : « d'azur à l'écusson d'argent, sommé de la couronne comtale du Royaume, tenants, deux sauvages de carnation appuyés sur leur massue, couronnés et ceints de feuilles de sinople ». Les armoiries françaises comportaient en plus un manteau de gueule sommé d'une couronne de marquis, ainsi que le cri et la devise[réf. nécessaire].
La ville de Wavrin (seigneurie d'origine de la maison de Wavrin) a repris le blason primitif de la famille.
Plusieurs autres communes ont pris un blason identique avec ou sans variantes : Villers-au-Tertre, Masnières, Cauroir, Le Maisnil, Ligny-en-Cambrésis, Ligny-en-Weppes, Ostreville, Ramburelles, Hem-Lenglet et Salomé.
Wavrin avait comme cri : « Wavrin »[26].
Corneille Gaillard, roi et héraut d'armes de l'empereur Charles-Quint, rapporte vers 1550 « Wauryn, moers qui le passe »[27].
La généalogie de la famille de Wavrin fait apparaître plusieurs autres branches, toutes éteintes actuellement[5]:
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