Les Britanniques rendent à Hailé Sélassié sa capitale, Addis-Abeba, qu’il investit à la tête de la «Gideon Force», composée de réfugiés Éthiopiens au Soudan.
10 mai: Rudolf Hess, un des seconds d’Hitler, atterrit en Écosse au terme d’une épopée aérienne rocambolesque. Il propose aux Britanniques, qui l’ont arrêté, une alliance contre la Russie soviétique, mais il est désavoué par Hitler qui le déclare fou.
Les troupes italiennes en Afrique orientale, sous le commandement du duc d’Aoste, capitulent à Amba Alagi en Éthiopie face aux Britanniques. L’empire italien d’Afrique orientale est définitivement perdu. Occupation de l’Érythrée par les Britanniques après la défaite des fascistes italiens (fin en 1952).
21 mai: Richard Sorge, journaliste allemand à Tôkyô et espion soviétique, prévient Staline de l’imminence de l’attaque de l’URSS mais Staline refuse d’y croire.
Un avion torpilleur Fairey Swordfish du porte-avions Ark Royal lâche une torpille sur le cuirassé allemand Bismarck bloquant son gouvernail.
26 mai: échange de tirs entre le cuirassé allemand Bismarck et le destroyer polonais Piorun qui signale la position du Bismarck à la flotte britannique.
Kim Philby, aventurier britannique ayant servi l’émir Abdallah dans les années 1920 suggère que la Grande-Bretagne favorise une confédération du Moyen-Orient dirigée par Abdelaziz Ibn Sa'ud et intégrée au Commonwealth. Contre 20 millions de livres sterling, Ibn Sa’ud accepterait le transfert des Arabes palestiniens sur les terres de son royaume. L’État juif créé serait intégré à la fédération arabe. Le chef de la diplomatie britannique, Anthony Eden, hostile à ce plan, prononce le 29 mai un discours dans lequel il se déclare favorable à l’unité arabe. Churchill est contraint d’abandonner son soutien au plan Philby.
31 mai: armistice entre l'Irak et le Royaume-Uni. Rachid Ali s’enfuit en Iran et l’armée irakienne signe un armistice. Les Britanniques font leur entrée dans Bagdad. Des émeutes éclatent et s’en prennent essentiellement à la communauté juive de la ville. Les Allemands ont tenté d’utiliser les aérodromes français du Levant pour porter secours aux insurgés irakiens, mais trop tard. L’Irak demeure sous le régime d’occupation militaire jusqu’en 1945.
Benoît Hopquin, «Des photos inédites lèvent le voile sur la «rafle du billet vert», en 1941, dans Paris occupé», Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )