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sculpteur belge (1793-1868) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Royer est un sculpteur néerlandais, né le à Malines et mort le à Amsterdam.
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Prix de Rome 1823 |
Louis Boyer est le fils de Johannes Royer, géomètre de 1re classe, et de Barbara Lemaître son épouse.
À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, Malines était un centre artistique important, où l’Académie des beaux-arts, sous la direction de Jean-François Van Geel (1756-1830), assurait un enseignement artistique de haut niveau, réputé dans toute l’Europe.
Louis Royer étudia à cette Académie pendant huit ans, de 1810 à 1818, puis y enseigna comme « professeur surnuméraire » en 1818 et 1819. Tant comme élève que comme professeur, il y acquit une réputation prometteuse. Le , l’Association des beaux-arts d’Anvers lui décerna sa médaille d’or de sculpture pour une terre cuite Hébé versant le nectar et lui passa commande à cette occasion d’une allégorie pour le mariage du prince d’Orange (futur Guillaume II) et de la princesse Anna Pavlovna de Russie. Royer exécuta un bas relief en terre cuite représentant le couple se tenant par la main, sous l’approbation de Jupiter, Minerve, Neptune et Mercure, avec la devise « Tout est consommé ».
En 1819, il partit pour Paris travailler sous la direction de son concitoyen Jean-Baptiste Joseph Debay (1779-1863), artiste plus original et plus universel que van Geel.
Vers la fin de 1820, il s’établit à Amsterdam pour concourir au prix de Rome que l’Académie des beaux-arts d’Amsterdam mettait en compétition pour la première fois. Cette académie avait été fondée en 1817 par l’Institut des sciences, lettres et arts d’Amsterdam créé en 1808 par Louis Bonaparte, alors roi de Hollande. Le prix fut attribué en 1821 au peintre Cornelis Kruseman, mais Royer obtenait la même année le « grand prix de sculpture » à Bruxelles pour une statue Claudius Civilis (plâtre)[1].
Continuant à travailler à Amsterdam, Louis Royer présenta au jury en 1823 un ensemble (plâtre), représentant un Berger grec fuyant devant un serpent qui cherche à le mordre au talon qui lui valut le « premier prix de Rome » de cette année-là.
Ce prix lui assurait une bourse de voyage et des frais de séjour de mille deux cents florins par an pour vivre et étudier à Rome pendant quatre ans.
Il quittait Amsterdam le , et, après avoir passé quelques jours à Malines, rejoignait Rome à petites étapes en passant par Paris, Lyon, Genève, Lausanne, Fribourg, Berne, Lucerne, Côme, Milan, Bologne et Florence. Il arrivait à Rome à la fin de . Une série de lettres d’introduction auprès des milieux artistiques des villes traversées lui avait été, selon l’usage, remise par S. M. la reine de Hollande, ce qui lui ouvrit les portes des collections publiques et privées dans ces diverses villes.
Louis Royer s’installa à Rome dans le « Quartier des artistes », dans le secteur de la via Felice, et rejoignit le groupe des « disciples » de Berthil Thorvaldsen (1768-1844). Celui-ci, aussi célèbre dans toute l’Europe que dans son Danemark natal, le plus puriste des sculpteurs néo-classiques de son temps, désigné par ses admirateurs comme le Phidias de son temps, disposait d’un immense atelier dans lequel il louait à ses « disciples » des postes de travail pour leurs propres besoins, en les faisant bénéficier de sa « logistique » et de ses fournisseurs de marbres ou d’outils, en même temps que de son exemple et de ses conseils. C’est dans cette ambiance active que Royer atteignit la maîtrise de la taille directe et le sens de la perfection d’exécution qui caractérise ses œuvres ultérieures.
D’une très grande habileté, et capable d'exécuter des bustes d’une frappante ressemblance au modèle d’après des croquis rapides qu’il faisait sans poses, il fut rapidement renommé dans le groupe des jeunes artistes étrangers de Rome et « submergé » de commandes, au point de négliger quelque peu les œuvres qu’il s’était engagé à envoyer à l’Académie, ce qui lui valut en 1825 des remontrances écrites et une menace de suppression de sa pension.
Ses œuvres les plus caractéristiques de cette époque sont :
Retourné en Hollande en , Louis Royer se fixe à La Haye pour être à proximité de la Cour. Il expose régulièrement à Amsterdam, à La Haye, à Malines, Anvers et Bruxelles, et vit de commandes de nombreux bustes en plâtre ou terre cuite, ainsi que de figures religieuses destinées à l'ornement d'églises.
C’est de cette époque que datent, entre autres :
Le , Louis Royer épousait Carolina Frederica Kerst[2], fille d’un officier hollandais de Deventer. Son ami, le peintre Charles van Beveren, fit à cette occasion deux portraits, l’un où Royer est représenté dans son atelier avec quelques-unes de ses œuvres, entre autres l’Ecce Homo; et l’autre où Carolina Frederica Kerst est assise devant un meuble sur lequel est posée la Sainte Cécile.
Sa réputation et ses relations à la Cour lui valurent, en 1834, d’être nommé « sculpteur du roi »[3], à la mort du précédent titulaire, et pensionné de l’Institut royal.
Le , il fut nommé directeur de la sculpture de l’Académie royale des beaux-arts, à la succession du sculpteur P.J. Gabriel (1785-1833). Il s’installa définitivement à Amsterdam le , où un atelier et un logement étaient mis à sa disposition, qu’il devait conserver jusqu’à sa mort.
En dehors de son enseignement, qui, de 1852 à 1859, s’étendit à la peinture et au dessin en plus de la sculpture, car il accepta alors d’être provisoirement « directeur et chef de l'enseignement de la sculpture, de la peinture et du dessin » à l’insistance du gouvernement, Louis Royer se consacra essentiellement à des œuvres monumentales et aux bustes et portraits de sa spécialité.
Fait chevalier de l'ordre du Lion en 1839, il resta jusqu’à sa mort, survenue en 1868, le plus célèbre et le plus demandé des sculpteurs néerlandais, nationalité pour laquelle il avait opté en 1830 lors de la séparation de la Belgique. Louis Royer ne laissait pas de descendance.
On lui doit, entre autres, dans cette période de sa vie :
Les portraits (huile sur toile) de L. Royer au milieu de ses œuvres et de son épouse Carolina Frederica Kerst avec le buste de Sainte Cécile, faits en 1830 par Charles van Beveren, sont au Rijksmuseum d'Amsterdam[2],[5].
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