Lorette (Italie)
commune italienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Lorette[1] (en italien : Loreto) est une commune italienne de 12 887 habitants, située dans la province d'Ancône, dans la région des Marches, en Italie centrale.
Lorette Loreto | |
Armoiries |
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Administration | |
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Pays | Italie |
Région | Marches |
Province | Ancône |
Code postal | 60025 |
Code ISTAT | 042022 |
Code cadastral | E690 |
Préfixe tel. | 071 |
Démographie | |
Gentilé | Lauretani (ou Loretani) |
Population | 12 887 hab. (31-10-2020) |
Densité | 758 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 26′ 00″ nord, 13° 37′ 00″ est |
Altitude | Min. 125 m Max. 125 m |
Superficie | 1 700 ha = 17 km2 |
Divers | |
Saint patron | Marie de Nazareth |
Fête patronale | 8 septembre |
Localisation | |
Localisation dans la province d'Ancône. | |
Liens | |
Site web | comune.loreto.an.it |
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Lorette est en outre le sanctuaire de la Sainte Maison de Lorette qui fut pendant les trois siècles de l’Âge moderne le plus célèbre et le plus fréquenté des lieux de pèlerinage du monde occidental.
La ville de Loreto a pris naissance au sommet d'une colline boisée en pente douce surplombant la campagne environnante.
Des Terrasses de la Ville sont visibles, à trois kilomètres à l’est, le mont Conero (572 m) se jetant dans l’Adriatique, et à 60 km à l’ouest les 1 480 mètres du mont San Vicino au fond d'une campagne des Apennins verte et vallonnée.
La Ville de Loreto a pris au fil de l'Histoire les noms de Loreto, Loreta, Laureto, Lauretum, Laureta. Sur les estampes étrangères, elle est souvent orthographiée des noms de Laurette, Lorette, Loretta ou Loretto.
La Ville fut établie sur une colline recouverte d’une forêt dont la propriétaire, probablement originaire de la ville voisine de Recanati, se nommait Laureta[2].
La cité s'est développée autour de la basilique qui abrite la Santa Casa, c'est-à-dire la sainte maison où naquit la Vierge Marie, où elle vécut et reçut l'Annonciation de la naissance miraculeuse de Jésus.
La première mention écrite de l'existence de la sainte Maison remonte à l'écrit d'un certain Pierre, franciscain de Macerata datant de 1339 lui-même mentionné dans l'ouvrage d'un certain Giovanni Paolo Cirillo imprimé à Macerata en 1376 dont des exemplaires se trouvaient encore à Recanati au XVI°siècle[3].
Un court texte légendaire de Pietro Giorgio Tolomei écrit en 1475, quand Nazareth (où se trouvait la maison de la Vierge Marie), fut sur le point d'être conquise par les Musulmans, mentionne un cortège d'anges soulevant la maison (que visitèrent Charlemagne et saint Louis en terre sainte) au cours de la nuit du 9 au , et la transporta au-delà des mers à Lorette en cette seule nuit. Ce à quoi fera allusion, deux cent cinquante ans plus tard, Voltaire :
(...) Enfin portés sur les bords du Musône,
Près Recanati en la Marche d'Ancône,
Les pèlerins virent briller de loin
Cette maison de la sainte Madône,
Ces murs divins de qui le ciel prend soin,
Murs convoités des avides corsaires,
Et qu'autrefois des anges tutélaires
Firent voler dans les plaines des airs.
Comme un vaisseau qui fend le sein des mers,
À Loretto les anges s'arrêtèrent (...)
La Pucelle, chant VIII, Voltaire. [4]
En réalité, c'est peut-être un prince byzantin, Nicéphore Ier Doukas Commène, ou bien les membres d’une famille nommée de Angelis qui prirent le 10 mai 1291 l'initiative de transférer une maison typique de Palestine depuis Nazareth dans les Marches italiennes (sans doute contre rémunération, puisque cela avait réussi quelques décennies plus tôt avec le roi de France Louis IX). La maison fut démontée à Nazareth en 1291, débarquée ensuite à Tersatta (actuelle Trsat) sur les côtes de Dalmatie et finalement réassemblée à Lorette au cours de l'année 1294.
En 1315, les archives de la Ville de Macerata rapportent un procès contre des voleurs Gibelins ayant pillé la Santa Casa ; l’on y apprend que le sanctuaire y était pourvu d’un chapelain[5].
Pour le Marquis de Sade qui séjourne deux jours à Lorette, en mai 1776, et se fonde sur de supposés documents anciens, une église Notre-Dame existait déjà à Lorette plus d’un siècle avant ladite translation, et les croisés avaient l’habitude de reproduire en Europe les hauts lieux de la Terre Sainte[6].
À partir de 1480, le rayonnement du sanctuaire attire un nombre croissant d'habitants et de travailleurs, et l'on construit un hôpital pour les pèlerins venus de toute l'Europe.
La construction de l’église de Lorette débute en 1468 et s'achève en 1587 à l’exception du campanile qui ne prendra sa forme définitive qu'en 1754, ainsi que des ouvertures du tambour et de la lanterne de la coupole qui, à la suite des bombardements des deux guerres mondiales ont eu leurs formes modifiées lors des reconstructions.
Après l’année 1480, commence l’édification du Palais Apostolique de Lorette conçu par le grand architecte et polymathe de la Renaissance Donato Bramante, présent sur les lieux en septembre 1507 à la demande du pape Jules II.
Le bâtiment doit en effet être pourvu de trois ailes ainsi que d'une double rangée d'arches de manière à entourer toute la place devant le Sainte Maison de Lorette, l’actuelle piazza della Madonna (piazza del Bramante en 1818)
La cité est enceinte de murailles dessinées par Antonio da Sangallo le Jeune et érigées en 1518.
Le projet des trois ailes du Palais Apostolique est malheureusement interrompu par Grégoire XIII en 1581.
Ce dernier ordonne la construction d'un collège illyrique sur le versant Ouest de la place pour accueillir les étudiants provenant de l’autre côté de l'Adriatique, mettant ainsi un terme au projet de Bramante.
En 1586, le pape Sixte V, originaire de la Marche d’Ancône, redonne un nouvel élan au sanctuaire. Il crée l'ordre de chevalerie de Notre-Dame de Lorette en élevant la cité au rang de Ville, l’église au rang de Basilique et lui nommant Francesco Cantucci pour premier évêque
Clément VIII, également originaire de la Marche ancônitaine fait flanquer la muraille de quatre bastions en 1600.
En 1643, le pape Urbain VIII tente d'exproprier les maisons situées au sud de la place pour prolonger la Palais apostolique, en vain.
Le campanile, œuvre de Luigi Vanvitelli est érigé entre 1750 et 1754.
Le eurent lieu des festivités pour proclamer Notre-Dame de Lorette sainte patronne des aviateurs, au terme d'un bref du pape Benoît XV, prononcé le 24 mars de cette même année. Une conséquence de cette décision fut la construction de l'École d'aviation militaire italienne (SPSAM). Un institut d'études linguistiques lui fut adjoint plus récemment.En 1921, dans le Sacellum de la Sainte Maison, un anarchiste pose une bombe qui fait éclater un violent incendie et enflammer la sculpture de la Vierge noire. Elle fut aussitôt refaite par la volonté du pape Pie XI en utilisant le bois d’un cèdre du Liban provenant des Jardins du Vatican. Elle fut modelée par Enrico Money et exécutée et peinte par Leopoldo Celani.
En 1922, le pape la couronna dans la basilique Saint-Pierre du Vatican et la fit porter solennellement à Lorette, où elle se trouve encore aujourd’hui.
Le , le pape Pie XI avec la bulle Lauretanae Basilicae a supprimé la chaire épiscopale de Lorette, plaçant le sanctuaire sous l’autorité directe du Saint-Siège.
Le , la juridiction de l’Administrateur pontifical fut étendue au territoire de la ville de Lorette.
Enfin, le , le Pape Paul VI, avec la bulle Lauretanae Almae Domus, supprima l’Administration pontificale et créa la Délégation pontificale pour le Sanctuaire de Lorette et la Prélature de la Sainte Maison, en établissant en même temps la chaire épiscopale dans la basilique.
La chaire de l’archevêché de la Prélature territoriale de Lorette se trouve désormais dans la Basilique de la Sainte Maison.
Le , le pape Benoît XVI y effectue le dernier voyage officiel de son pontificat[7]. Le 25 mars 2019, le pape François s'est rendu à Lorette en la Santa Casa pour y célébrer une messe à titre de simple pèlerin[8].
À l'issue, il a signé sur l'autel, l'exhortation apostolique Christus Vivit, adressée aux jeunes du monde entier à la suite du synode sur ce sujet à l'automne 2018[9].
À Lorette, l'on trouve le siège du studio d’animation Rainbow. Srl connu au niveau international pour la série d'animation Winx.
Pinacothèque communale du Palais apostolique est composée de 28 salles, est situé aux étages supérieurs du palais apostolique. Il abrite le Trésor de la Sainte Maison, peintures, sculptures, tapisseries et majoliques, des objets d'orfèvrerie et des meubles du sanctuaire, donnés à la Sainte Maison de Lorette au fil des siècles, avec des œuvres de Lorenzo Lotto, Cesare Maccari, Jean Bologne, Simon Vouet.
La Basilique comprend des fresques de Melozzo da Forlì, Luca Signorelli, Cristoforo Roncalli, Federico Zuccari, Francesco Menzocchi, Charles Lameire, Ludovico Seitz, Biagio Biagetti. Une copie de l’Annonciation de Federico Barocci marque la présence jadis de la toile dans la Basilique qui a été volée par Napoléon puis restituée et exposée aujourd’hui aux musées du Vatican.
Le revêtement de marbre (réalisé par Andrea Sansovino, Antonio da Sangallo le Jeune et Raniero Nerucci, sculpteur pisan[10]) renferme la sainte Maison recouverte de fresques d’Olivuccio di Ciccarello.
Les éléments architecturaux qui entourent la place de la Madone sont l’œuvre de Marino di Marco Cedrino, Baccio Pontelli, Giuliano da Sangallo, Giuliano da Maiano, Francesco di Giorgio Martini, Bramante, Andrea Sansovino et Antonio da Sangallo le jeune.
Il existe une dizaine de copies de la sainte Maison en Italie et à l'étranger, ainsi qu’une quarantaine d’Églises en Italie et dans le monde (Chili, Slovénie, France, Espagne, République tchèque) qui sont consacrées au culte de la Madone de Lorette. Lieu majeur des pèlerinages mariaux durant trois siècles, Lorette a vu y séjourner les plus grandes figures d’Europe : Érasme, Montaigne, René de Savoie, Louis d'Arpajon, Baptiste Spagnoli, René Descartes. On y retrouve de nombreux ex-voto parmi lesquels ceux d'Anne d'Autriche et des marins de Christophe Colomb... De nombreuses peintures se réfèrent à ladite translation à l’origine du sanctuaire (Raphaël, Le Caravage, Le Pérugin, Giambattista Tiepolo, Annibale Carracci, Claudio Ridolfi.)
La Fontaine majeure, œuvre baroque de Carlo Maderno et de Giovanni Fontana, réalisée entre 1604 et 1614, ornée de statues de bronze des frères Tarquinio et Pier Paolo Jacometti en 1622 et alimentées par un conduit hydraulique de cinq kilomètres pour le besoin des pèlerins.
Monument en l'honneur de Pape Sixte V, d'Antonio Calcagni et Tiburzio Vergelli, 1587-1589, érigé par la province de la Marche et huit cardinaux nommés par Sixte V.
Hôtel de Ville, datant du XVIIe siècle, œuvre de Giovanni Branca avec merlons de 1887.
La maison de la Vierge, la Santa Casa, que la tradition religieuse veut apportée par les Anges sur la Colline de Lorette entre l’Adriatique et Recanati, consistait en un ensemble de trois murs adossés à une grotte creusée dans un rocher (laquelle se trouve à Nazareth, dans la Basilique de l'Annonciation de Nazareth).
Les graffitis trouvés sur certains blocs de maçonnerie ont été datés entre le IIe et le Ve siècle.
Les fragments de fresques internes représentant l'Adoration des mages sont l’œuvre d’Olivuccio di Ciccarello réalisée lors de la première moitié du quattrocento.
L’église autour de ladite Santa Casa originelle est une construction des Toscans Giuliano da Maiano et Baccio Pontelli, ainsi que du Vénitien Marino di Marco Cedrino.
La basilique est de style gothique d'époque renaissante, à plan en croix hérité d'une structure antérieure à trois nefs, combinée à un centre en croix grecque.
La coupole octogonale fut érigée entre 1498 et 1500 par Giuliano da Sangallo.
La façade est constituée de Marbre de Carrare, elle a été réalisée sur un projet de Bramante poursuivi dans la partie inférieure, et redessiné jusqu’aux corniches des fenêtres par Francesco Boccalini, pour être achevée en 1587 par Lattanzio Ventura sous les ordres de Sisto V.
À l'intérieur, les trois nefs sont séparées par des colonnes carrées jointes par des croisées d'ogive.
Une restauration de la façade et de la coupole entreprise par l’office des travaux publics de la Région des Marches et financée par le ministère des biens et des affaires culturelles italien est en cours depuis le .
Le Campanile, œuvre de l'architecte Luigi Vanvitelli (auteur du Palais royal de Caserte) s’élève sur le côté gauche de la Basilique à une hauteur de 75,60 m. Il fut réalisé, entre 1750 et 1754, en briques, avec des finitions en pierre blanche d’Istrie. il s'étage sur cinq niveaux. Les deux niveaux basilaires, incorporés dans le Palais Apostolique, sont à plan carré; le troisième est à plan octogonal, le quatrième à plan circulaire et le cinquième est constitué d'une balustrade avec un pinacle baroque à bulbe.
Il abrite un carillon de neuf cloches qui chantent les notes des « litanies lauretanes ».
Dans la cellule de cloche octogonale, se trouve la cloche principale, appelée affectueusement « Loreta », fondue en 1515 par Bernardino da Rimini, qui, avec son diamètre de 184 cm et son poids d’environ 50 quintaux, s’avère être la plus grande de la région des Marches.
Dans la cellule de cloche circulaire sont placées les 8 autres cloches de concert, fondues principalement par Luigi Baldini di Sassoferrato (1830) et par Lucio Broili di Udine (1960), tandis que la cloche majeure de concert, qui regarde la Place de la Vierge, a été fondue par Francesco Franceschi d’Ancône en 1610.
Les côtés Nord et Est de la piazza della Madonna sont fermés par le majestueux Palais Apostolique, conçu par Giancristoforo Romano et construit par Andrea sansovino, Antonio da sangallo il Giovane et Giovanni boccalini. Dans le projet original, le bâtiment devait entourer complètement la place, mais en raison de l’absence d’expropriation du côté droit (actuellement occupé par le bâtiment de l’ancien Collège illyrien), le seul côté en face de la basilique fut réalisé, conformément au dessin primitif, par Luigi Vanvitelli. Les toits du palais apostolique étaient ornés jusqu’à l’arrivée des troupes napoléoniennes de 22 statues comme l'atteste une gravure de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Achevée en 1603, la salle du Trésor fut réalisée par les architectes Muzio Oddi et Giovan Battista Cavagna. La salle abrite la somme incertaine des dons et cadeaux des pèlerins à la Santa Casa reçus de 1516 et 1790 et recensés par Don Vincenzo Murri[11],[12]:
J. de la Roche donne une idée, dans Voyage d’un amateur des Arts, de ce à quoi le Trésor de la Santa Casa a pu ressembler en 1778.
"Le Trésor de Loretto est riche à un point qui ne se peut comprendre. On en est étonné. La Liste des principales pièces forme un très gros volume. Sept grandes armoires à double battans et vingt-quatre petites ne renferment qu’une partie des bijoux en or, en perle diamans, et autres pierres précieuses que tous les princes catholiques y ont accumulés depuis quatre cent ans. Il est difficile de s’en faire une idée tant soit peu juste. L4oeil se perd même dans l’examen. (...tentative de description matérielle de Jean de la Roque...) Rien au monde n’est plus riche et qu’aucun endroit ne réunit autant de rareté d’un plus grand prix.[13]
Parmi les villes des Marches, Lorette fut touchée par les spoliations d’oeuvres d’art et d’objets de culte, comme de destructions de sculptures, lors de la campagne italienne de Napoléon.
Le 1797 fut établi le traité de Tolentino pour punir les États pontificaux d’avoir enfreint l’armistice de Bologne, Joseph Bonaparte envoie la statue de la Madone à Paris avec la mention : « Statue de bois oriental de l’école judéo-égyptienne. » où elle est entreposée au Louvre.
Les saintes écuelles (vaisselle de la Vierge) dans lesquelles était fabriqué le pain miraculeux des pèlerins ont été emportées et cassées dans le transport. La Sainte Maison est fermée sous scellé.
Les richesses de la ville sont ensuite dispersées et en partie pillées par des raids militaires et des commissaires français du traité, ainsi qu'en partie réquisitionnées par le pape Pie VI pour payer les quinze millions de lires prévues par le traité de Tolentino.
Le complexe sculptural de Tiburzio Vergelli composé de statues en argent est purement et simplement fondues.
Une partie des biens dont la statue de la Madone elle-même fut cependant restituée au Vatican en 1801.
Mais les peintures de Titien, Guido Reni, Carracci, Barocci, le Corrège, Andrea del Sarto, Girolamo Muziano n’ont jamais regagné la basilique ; de même que les reliques de la Sainte Vierge, preuve accablante au regard de Napoléon d'une superstition populaire indigne des lumières. (bien compréhensible portant au regard d'une longue histoire locale jalonnée de razzias et de tremblements de terre).
La Scala Santa conduit depuis le quartier de la gare jusqu'à l’entrée du sanctuaire par la Porta Marina. Elle est ponctuée de niches pourvues de bas-reliefs représentant la passion du Christ et fut à la grande période du Pèlerinage gravie à genoux par les pèlerins comme l'attestent les mémoires de François-René de Chateaubriand au sujet de l’ascension de la Scalinata par sa femme.
Depuis un legs du Cardinal de Joyeuse, Ambassadeur du roi Henri IV près le Saint-Siège, et d'Anne d'Autriche, la France dispose à Lorette d'une Chapellenie nationale qui fait partie actuellement des Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette et dont le révérend père Bernard de Frileuze du diocèse de Versailles est le chapelain.
Cette Chapellenie se situe au 77 via Brancondi, dans le centre-ville de Lorette, sur la route qui monte à Recanati.
La ville est entourée de remparts érigés dès le XIVe siècle, en raison des incursions turques dans l’Adriatique. Après l’assaut à Porto Recanati le par le sultan Selim Ier le cruel, le pape Léon X commença rapidement la reconstruction complète des remparts. De 1518 à 1522, trois architectes y travaillèrent. Les remparts furent conçus par Antonio da Sangallo le Jeune, Francesco di Giorgio Martini, réalisés par Cristofaro di Simone da Resse da Imola qui dès 1518 avait commencé à construire le mur d'enceinte avec deux bastions aux extrémités[14],[15] et Andrea Sansovino. Le chantier devait se dérouler rapidement, selon des ordres papaux précis, de sorte que le matériel de construction préparé pour le port de transport fut utilisé, et 400 ouvriers furent mis au travail, même le dimanche. Les murs ont été équipés de merlons arqués et de remparts, et équipés de 26 pièces d’artillerie.
Sur le versant méridional s’ouvre la Porta Romana, édifiée sur le dessin de l’architecte macédonien Pompeo Floriani père de Pietro Paolo Floriani vers 1590 et décorée de deux statues de prophètes sculptés par Simone Cioli entre 1538 et 1541, destinées dans un premier temps au revêtement en marbre de la Santa Casa.
Sur le versant nord, derrière les absides de la basilique, s’ouvre la Porta Marina, ouverte au temps du pape Clément VII (1523-1534) mais construite par Giovanni Branca au XVIIe siècle avec l’ornement des abeilles barberiniennes caractéristiques du pape Urbain VIII (1623-1644). Encore à la deuxième moitié du XVIIIe siècle, comme le mentionne Jean de La Roque dans son Voyage d’un amateur des arts :
« [...], devant chacune des deux portes était creusé un fossé et Porta Marina comme Porta Romana étaient pourvues d'un pont-levis et les bastions étaient munis de canons »[16].
Le bastion Sangallo, du nom de l’architecte qui l’a conçu, conserve à l’intérieur les anciennes casemates, ainsi qu’une place d’armes. Aujourd’hui, il abrite le théâtre de la Ville.
Construite en brique à la fin du XVIe siècle, la tour civique, légèrement inclinée, fut érigée au XVIIe siècle par la volonté du protecteur de la sainte Maison, le Cardinal A. Barberini, par Giovanni Branca. Le créneau fut ajouté en 1887.
Au goût de la Renaissance, le palais de la Province se dresse le long du Corso Boccalini, l’artère principale de la ville, dont l’édification est attribuée parfois à Marino di Marco Cedrino, parfois à Giuliano da maiano.
Place Leopardi, anciennement baptisée Piazza dei Galli s’ouvre devant la Porta Romana du XVIe siècle.
Elle doit son aspect actuel à l’urbanisation du XVIIIe siècle, à l’époque de la construction du campanile de Luigi Vanvitelli, si bien qu’il fut d’abord aménagé avec le matériel provenant de la démolition de l'ancien clocher.
Sur le côté de la place s’ouvre une galerie, appelée portique des transans, érigée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle comme abri aux pèlerins qui arrivaient la nuit au sanctuaire et qui trouvaient fermées les portes de la ville.
Par la suite, des ateliers s’y ouvrirent, il devint lieu de poste et de départ des diligences avec relatif repos des chevaux.
Entre le vert des jardins du côté opposé au portique se trouve la fontaine des Gaulois, construite en 1614-16 par Antonio Maria Gallo et décorée avec les armoiries et sculptures des Galli, œuvre des frères Tarquinio et Pier Paolo Jacometti.
L’Aqueduc fut commandité par le pape Paul V, à la suite du vertigineux développement de Lorette au XVIIe siècle et du flux toujours croissant de pèlerins.
Le cahier des charges de la commande du s’est terminée en 1620.
Le projet de conduire les "eaux des Vignes » jusqu'à la place du Sanctuaire, fut confié à Giovanni Fontana et Carlo Maderno.
Une dérivation, à travers Porta Romana, fournissait également de l’eau à la fontaine de la piazza dei Galli.
Le cimetière militaire polonais de Lorette (en polonais polski cmentarz wojenny w Loreto) a été construit en 1944 pour les 1 112 polonais du Corps d'armée polonais commandé par le général Władysław Anders. Il a été inauguré en 1946 au même titre que les cimetières militaires polonais de Mont Cassin, de Casamassima et de Bologne.
L’on ne peut de manière exhaustive dénombrer les personnalités ayant séjourné à la Sainte Maison de Lorette sachant que la Madone de Lorette fut l’objet pendant près de trois siècles du plus important pèlerinage chrétien d’Europe, et plus important pèlerinage chrétien du monde après celui à Jérusalem. Nombreuses furent les personnalités qui y passèrent afin d’y "faire leurs dévotions ». Nous ne donnerons ici qu’une liste partielle qui ne concerne que quelques personnalités notables italiennes et françaises, ou nées et/ou mortes à Lorette :
Le sanctuaire de Lorette et ses traditions religieuses sont à l’origine des Litanies pour la Vierge Marie appelées Litaniae Lauretanae connue à partir du XIIe siècle et chantées par les pèlerins. Les Litaniae Lauretanae est une prière vocale caractérisée par la répétition psalmodiée de demandes d’intercession, dont les longues invocations n'auraient pas véritablement d'origine biblique, mais proviendraient de la poésie latine du XIIe siècle centrée sur les qualités d’une femme idéalisée, elle-même influencée par l'Hymne acathiste byzantine du septième siècle.
En l’honneur de la Vierge de Lorette :
( Pour plus de détails, voir article Pèlerinage à Lorette. )
« Ordinairement, tous les pèlerins se rendant à Jerusalem passaient par Rome et Lorette[33]. » Le nombre de pèlerins a pu monter jusqu’à 200 000 personnes en une journée et 600 000 communions ont pu être distribuées lors des fêtes pascales[34].
Entre la fin du XIIIe et la fin du XIXe siècle des personnalités d’Europe et ambassadeurs du monde faisaient parvenir des présents à la Santa Casa. Parmi les Pèlerins notables :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
En cours | Moreno Pieroni | Lista Civica | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Habitants recensés
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